Champs-Elysées Film festival : Lost Holiday… du pur cinéma indépendant

Dimanche 23 juin. Comme nous le fait malicieusement remarquer Sophie Dulac, Présidente du Festival, avec la canicule les salles de cinéma offrent un véritable refuge aux spectateurs. Raison de plus selon elle pour profiter des derniers jours de la manifestation. J’ai suivi son conseil en allant découvrir une comédie policière : Lost Holiday, de Michael et Thomas Matthews.

Devenir adulte. Margaret et Henry rentrent à Washington pour les vacances de fin d’année. Lors d’une soirée arrosée avec des anciens camarades de lycée, Margaret apprend que son ex est sur le point de se marier. Elle décide alors de s’éclipser avec Henry pour aller acheter de la drogue. Et là va commencer une drôle d’aventure où les deux adulescents décident de résoudre une sombre histoire d’enlèvement.

Mélancolique. Il se dégage une vraie mélancolie de Lost Holiday. Tout dans le choix des musiques, des décors, des accessoires (oui l’héroïne a un téléphone à clapet !) et des costumes renvoie à une époque désormais disparue. Ce n’est pas un hasard évidemment car le cinéaste s’interroge sur le passage à l’âge adulte. Mais pas à celui qui intervient à la fin du lycée. Plutôt à celui qui vous oblige d' arrêter les soirées arrosées pour fonder une famille et garder un job.

Décalage. La mise en scène reflète le chaos que vive les personnages principaux. Sans en dire trop, elle se situe dans une veine independant et funny. Pour le pire et le meilleur. Le pire car on n’échappe pas aux plans mal cadrés et aux personnages qui passent devant le champ (non rien à faire, ce n’est vraiment pas beau). Et le meilleur, car le film possède une identité légèrement foutraque et une narration maligne qui le rendent intéressant. On suivra donc de près la suite des aventures cinématographiques des cinéastes.