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Grenoble : quand la pub disparaît de la ville

Grenoble va interdire les panneaux publicitaires dans les rues de sa ville. Un manque à gagner que la municipalité affirme pouvoir compenser. Les plus sceptiques crient à la démagogie, mais la grande majorité approuve !

L’info. La ville de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat avec JCDecaux afin de bannir les panneaux publicitaires de ses rues. L’accord doit prendre fin au 31 décembre prochain et aucun appel d’offre ne sera lancé. Dès janvier, la société d'affichage et de mobilier urbain commencera à démonter ses quelques 326 panneaux présents un peu partout en ville. Les abribus ne sont pas concerné car le contrat court jusqu’en 2019.

Pourquoi retirer la pub de la ville ? Parce qu’Éric Piolle, le nouveau maire écologiste de Grenoble en avait fait une promesse de campagne. Sur le dossier de presse présenté ce week-end, l’élu résume sa motivation : "Il est temps d’aller de l’avant, et de faire émerger une ville plus douce et plus créative. (…) Libérer l’espace public de Grenoble de l’affichage publicitaire est un pas dans cette direction". Avec cette décision, Grenoble va enlever 2.051 m² de publicité de ses rues. Elle compte les remplacer par de "l’affichage libre et municipal". De plus, une cinquantaine d’arbres devraient également être planté en lieu et place de certains panneaux enlevés.

Le problème. Les recettes de la ville vont sérieusement chuter puisque la publicité rapportait 645.000 € par an. La mairie affirme que ce "manque à gagner" annuel sera compensé par les économies réalisées sur le budget de la ville. D’autant plus qu’elle prétend que la redevance n’aurait été que de 150.000 € par an en cas de nouveau contrat.

Vu de Twitter. Depuis deux jours, la ville de Grenoble et son maire écolo sont devenus de véritables stars. Sur Internet, les remerciements et les messages d’encouragement sont nombreux. Comme celui d’Hélène Détolle : "Bravo à @EricPiolle pour cette décision qui devrait en inspirer... #Grenoble, 1ère grande ville euro à bannir la #pub". Ou encore celui de Camille Lopes : "Une ville sans pub, c'est un vrai choix de société et c'est possible : #Grenoble l'a fait". Julien Bayou détourne pour sa part un slogan publicitaire bien connu : "Suppression de la pub envahissante, J'en ai rêvé, #Grenoble le fait. Big up". Mais bien sûr le nouveau maire de Grenoble n’a pas que des admirateurs. A l’instar de Jérôme Godefroy qui a tweeté : "Une ayatollah verte, adjointe à la mairie de #Grenoble, pourfend les panneaux publicitaires sur @France2_Infos. Démagogie écolo sans limite". Ou encore Lord Mahammer qui s’interroge sur le nerf de la guerre : "Enlever la pub de l'espace public à #Grenoble - lubie écologiste financée par les impôts locaux des Grenoblois". Quoi qu’il en soit, la société JCDecaux doit espérer que Grenoble ne donne pas d’idée à d’autres municipalités. Elle est actuellement sous contrat avec 3.700 villes françaises de plus de 10.000 habitants.

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