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Indochine : Nicola Sirkis s’explique sur College Boy

Depuis quelques jours, la polémique enfle autour du clip "College Boy", le dernier Indochine. Jugé trop violent, il risque la censure du CSA. Nicola Sirkis s’explique.

Depuis la semaine dernière, Indochine fait couler beaucoup d’encre et suscite de vives réactions sur la toile. La cause ? Son dernier clip "College Boy". Le thème de ce dernier opus est très actuel : la chanson parle des violences et du harcèlement à l’école. Jusque-là tout va bien. Sauf que le groupe a choisi des images choc pour faire passer son message. On peut ainsi voir un adolescent se faire tabasser par ses camarades, avant d’être crucifié et abattu. Le CSA compte même interdire la vidéo aux moins de 16 ans.

Si le leader du groupe, Nicola Sirkis, a depuis affirmé qu'il n'y a "aucun débat à ouvrir", il était l’invité hier soir du Grand Journal sur Canal + pour défendre sa prise de position. Il a admis : "on a foutu un peu le bordel, on pensait pas que ça allait atteindre ce niveau-là". Pour le chanteur, le clip de "College Boy" a "un caractère éducatif".

Ce clip polémique est signé Xavier Dolan, un jeune canadien de 24 ans. Le réalisateur, qui regrette toute cette polémique, s’est justifié en expliquant à l’AFP : "on a voulu envoyer une alerte à la jeunesse. On voulait envoyer aux jeunes une illustration logique et concrète de la violence dont ils sont victimes, acteurs ou observateurs". Avant de comparer le CSA aux "aveuglés" de sa vidéo, estimant qu’en voulant censurer son clip, les autorités régulatrices "enfilent le bandeau que les personnages portent". Enfin, Xavier Dolan a pointé du doigt une certaine hypocrisie : "les chaînes musicales n'hésitent pas à diffuser des clips avec des filles en train de se verser de la vodka entre les seins, enduites d'huile, en se faisant traiter de salopes par les chanteurs". Voilà, c’est dit !

Le clip, s’il est brutal, est aussi artistique. Du noir et blanc. Des cadrages parfaits. Une mise en scène sublime. Et le message passe. L’aveuglement face aux pires atrocités. Dans la vidéo, un adolescent se fait crucifier dans la cour de son école devant des élèves aux yeux bandés filmant la scène grâce à leurs téléphones portables. On les imagine sans mal transférant les images sur Facebook ou Twitter. Des choses qui arrivent, mais que personne ne veut voir. Il est plus facile de regarder ailleurs. Et la volonté affichée d’Indochine est bien là : le clip de "College Boy" doit être l’occasion d’un débat ! Le suicide reste la seconde cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans.

Face aux critiques, Indochine a pu compter sur ses fans. Mais pas seulement. La forme choque. Le fond rassemble. "Certains trouvent le clip d’Indochine violent. Oui il retourne le bide en 6 min. Les élèves harcelés vivent cela 300 jours/an. Imaginez", interpelle Emilie Mazoyer sur Twitter. Les messages de soutien ont explosé sur les réseaux sociaux. Parmi eux, les commentaires de collégiens et de lycéens qui se sentent enfin compris, et ceux de professeurs qui apprécient que l’on reconnaisse ce qu’ils voient au quotidien.

Pour finir sur une note plus légère, on laissera le mot de la fin à un twittos qui ne manque pas d’humour, Florian Gazan, qui écrivait il y a quelques jours : "on est d’accord, le plus choquant chez Indochine, c’est pas le nouveau clip mais la coupe de cheveux de Nicola Sirkis non ?".

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