L’essentiel de l’actualité internationale du 27 février au 4 mars 2016

Où en sont les primaires américaines ? Cette semaine était celle du Super Tuesday. Une étape décisive. Sans surprise, Hillary Clinton et Donald Trump sont arrivés en tête en remportant chacun sept États. Le sénateur démocrate Bernie Sanders a remporté quatre États. Les républicains Ted Cruz et Marco Rubio en ont gagné respectivement deux et un.

Toujours dans la course à la Maison Blanche, le candidat Donald Trump a reçu un nouveau soutien dont il se serait bien passé. Celui de David Duke, ancien leader de l’organisation suprématiste blanche Ku Klux Klan (KKK). Si le milliardaire a fait mine de ne pas savoir de quoi il s’agissait, certains journaux ont ressorti une vieille histoire de famille… En 1927, un homme avait été arrêté pendant une émeute provoquée par le Ku Klux Klan dans le Queens, à New York. Son nom ? Fred Trump. Le père de Donald Trump.

Toujours aux États-Unis, un nouveau scandale de pédophilie au sein de l’Eglise catholique vient d’être rendu public. Deux évêques, James Hogan et Joseph Adamec, sont accusés d’avoir aidé à dissimuler les abus sexuels perpétrés par 50 prêtres et responsables religieux contre des centaines d'enfants. Les faits se sont déroulés sur plus de quarante ans, entre le milieu des années 1960 et 2011, en Pennsylvanie. Aucune poursuite pénale ne peut, toutefois, être engagée, car les faits sont trop anciens, et les prêtres pédophiles présumés décédés.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Bill Cosby. Le comédien de 78 ans a obtenu la suspension de la procédure pénale engagée par l’une des femmes qui l’accuse d’agression sexuelle. Le procès devait démarrer le 8 mars. Mais il a donc été reporté sine die. Aucune nouvelle date n'a été fixée. D'autres procédures dans des juridictions civiles ont été entamées à l'encontre de Bill Cosby.

Le bras de fer se poursuit entre le FBI et Apple dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de San Bernardino. Mais la firme américaine a reçu un soutien de taille, celui du Congrès. En effet, le directeur du FBI, James Comey, a été mis en difficulté lors de son audition. Plusieurs députés lui ont reproché de vouloir affaiblir la sécurité des téléphones utilisés par les Américains.

Qui est l’homme le plus riche au monde ? Selon le classement annuel du magazine Forbes, il s’agit pour la troisième année consécutive de… Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, dont la fortune s'établit à 75 milliards de dollars.

Cette semaine, la Direction du renseignement américain (DNI) a publié sur son site internet un nouveau document concernant Oussama Ben Laden. Cinq ans sa mort, on apprend que le chef d'Al-Qaida envisageait de faire tuer un otage français en Afrique une semaine avant l'élection présidentielle de 2012. Oussama Ben Laden a été tué à Abbottabad au Pakistan en mai 2011.

Le week-end dernier, en Irak, deux attentats impliquant plusieurs kamikazes ont fait une quarantaine de morts dans un marché d’un quartier chiite à Bagdad. Ils ont été revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI). A vingt kilomètres de là, un poste de l’armée a également été visé. Une quinzaine de soldats ont été tués. Le lendemain, un nouvel attentat-suicide a fait une vingtaine de morts lors de funérailles se déroulant au nord-est de Bagdad.

En Syrie, un cessez-le-feu a été instauré depuis samedi dernier. Hier, l'ONU a évoqué des "progrès visibles" se traduisant notamment par une nette baisse du nombre de civils tués. Mais la trêve entre régime et rebelles reste fragile. Le processus politique, lui, doit reprendre le 9 mars à Genève.

En Arabie saoudite, d’importantes manœuvres militaires ont démarré avec la participation de vingt pays qui cherchent à coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme. Baptisée "Tonnerre du Nord", l’opération implique des forces terrestres, aériennes et navales. Aucune indication n’a été fournie sur la durée de l’exercice.

Hier, le Parlement européen a réclamé un embargo sur les livraisons d’armes des pays de l’Union européenne à l’Arabie saoudite. Une sanction pour condamner les frappes aériennes de la coalition menée par Ryad sur le Yémen.

En Iran, les réformateurs ont obtenu un tiers des sièges au Parlement lors des élections législatives du week-end dernier. Le président Hassan Rohani a estimé que le peuple avait "donné plus de crédibilité et de force à [son] gouvernement élu". Ce dont il a besoin s’il veut mener à bien sa série de réformes. Le scrutin a également été marqué par l’humiliation subie par les ultraconservateurs dont les candidats ont été éliminés à Téhéran.

Au Pakistan, Mumtaz Qadri a été pendu en début de semaine. Il avait été condamné à mort pour avoir assassiné Salman Taseer, le gouverneur du Pendjab, en 2011. Depuis, de nombreuses manifestations de soutien sont organisées à travers tout le pays. Mumtaz Qadri était considéré comme un héros par nombre d’islamistes et de conservateurs pour avoir tué celui qui s’était déclaré favorable à une révision de la loi sur les blasphèmes. Loi qui permet de condamner à mort toute personne reconnue coupable d’offense à l’islam.

Depuis les élections législatives de décembre dernier, le Venezuela s’enfonce dans une grave crise politique. Un nouveau cap a été franchi ce mardi. Le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute autorité judiciaire du pays, a décidé de limiter fortement les pouvoirs du Parlement, dominé par l'opposition au président socialiste Nicolas Maduro. Le Parlement a donc demandé la médiation de l'Organisation des Etats Américains (OEA).

La Corée du Nord continue de n’en faire qu’à sa tête. Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé d’alourdir ses sanctions à l’encontre de Pyongyang, à la suite de ses essais nucléaires répétés. Pyongyang a répliqué à sa manière, en tirant six projectiles à courte portée en mer du Japon.

Mercredi, un débris d’avion a été retrouvé au large des côtes africaines au Mozambique. Il s’agirait très probablement d’un morceau du vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu entre Kuala Lumpur et Pékin le 8 mars 2014 avec ses 239 passagers et membres d'équipage.

Un séisme de magnitude 7,8, dont l'épicentre se situait dans l'océan Indien, a secoué l'île de Sumatra, dans l'ouest de l'Indonésie. Aucune victime ou dégât majeur n'ont été signalés. L’alerte au tsunami a été levée.

Stupeur en Russie où une nourrice a décapité une enfant avant de brandir la tête en pleine rue. Elle aurait crié : "je déteste la démocratie. Je suis terroriste. Je veux votre mort. (…) Je suis une kamikaze". Originaire d'Ouzbékistan, la femme gardait une petite fille âgée de quatre ans depuis un an et n'avait jamais eu de problème avec les parents. D’après les premiers éléments de l’enquête, elle était schizophrène.

Toujours en Russie, plus d’une trentaine de mineurs sont morts sur le site de Severnaïa, située à 100 km au Nord du cercle polaire. Trois jours de deuil ont été décrétés dans la région.

Retour en Europe. Les Suisses ont dit non à l'expulsion automatique des criminels étrangers en rejetant la proposition controversée de la droite populiste. Cette dernière réclamait le renvoi systématique de tout étranger ayant déjà été condamné au cours des 10 dernières années, qui serait reconnu coupable d'avoir commis des infractions mineures comme des "lésions corporelles simples" ou d'avoir participé à une rixe.

En Irlande, les élections législatives vont prolonger l’instabilité politique que connait le pays. Le Fine Gael est arrivé en tête, mais avec seulement 47 députés (contre 76 en 2011). L’autre composante de la coalition gouvernementale, le Labour, s’est quant à lui effondré, passant de 37 sièges à 6. Le Sinn Fein, ex-vitrine politique de l’IRA (l’Armée républicaine irlandaise) a raflé 22 sièges. L’absence de majorité absolue au Parlement annonce de longues négociations. Les partis ont jusqu’au 10 mars pour trouver une solution.

L’instabilité politique est bien installée en Espagne. Plus de dix semaines après les élections, le pays est toujours sans gouvernement. Mercredi, le dirigeant socialiste Pedro Sanchez a échoué à rassembler une majorité absolue pour soutenir le gouvernement de coalition qu'il présentait avec les centristes de Ciudadanos. Il n’a obtenu le soutien que de 130 députés. Il lui en fallait 176.