Retrouvez Weekly sur Facebook

Ça parle

La salle de shoot délocalisée avant son ouverture : pour ou contre ?

Les riverains du boulevard de la Chapelle (Paris Xe) ont obtenu gain de cause : la future "salle de shoot" test sera finalement installée sur le terrain de l'hôpital Lariboisière. Mais plus que son emplacement, c’est bien l’utilité même d’un tel dispositif qui est au cœur des discussions.

L’info. Les associations de riverains qui protestaient depuis plusieurs mois ont eu gain de cause : l’installation de la première salle de shoot ne se fera pas sur le boulevard de la Chapelle, dans le 10e arrondissement de Paris. Elle sera finalement implantée sur le terrain de l’hôpital Lariboisière. L’accès à la salle de shoot se fera de manière discrète par une entrée séparée de l’établissement. Pour l’heure, on ne connait pas encore sa date d’ouverture. L’Assemblée nationale a voté en faveur du projet de loi santé qui autorise l’expérimentation de ces salles durant six ans. Mais le Sénat doit d’abord se prononcer sur cette question à la rentrée. A priori l'ouverture de la salle parisienne ne devrait donc pas intervenir avant début 2016.

Le problème. Si pour le gouvernement, la salle de shoot doit réduire les risques d’infection et de contamination et limiter les overdoses des toxicomanes, pour les habitants du quartier, elle est surtout synonyme de drogués et d’insécurité.

C’est quoi ? Une salle de shoot porte en réalité le nom de SCMR, pour salle de consommation à moindre risque. Celle qui doit ouvrir ses portes à Paris sera installée sur 200 m². Sur place, les toxicomanes trouveront des seringues neuves et pourront discuter avec des médecins. La consommation de drogues étant illégale en France, aucun "produit" ne sera évidemment proposé. Ce dispositif doit également être testé à Bordeaux et à Strasbourg.

Vu de Twitter. Les Français sur la Toile sont majoritairement contre l’ouverture des salles de shoot. Et sur le site de microblogging, les commentaires contre ce dispositif sont nombreux. Il y a par exemple ceux qui s’insurgent contre son coût :

Et il y a également ceux qui s’interrogent sur le dispositif lui-même, comme certains de nos élus :

Mais le dispositif a tout de même des supporters. Et certains appellent à l’apaisement :

Reste à savoir si la "salle de consommation à moindre risque" verra réellement le jour et survivra à toute cette polémique. Rendez-vous l’année prochaine.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs

";