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Le remaniement le plus long de la Vème République ?

Douze jours après la démission de Gérard Collomb du ministère de l'Intérieur, l'annonce de la nouvelle composition gouvernementale se fait toujours attendre. Et si Emmanuel Macron et Edouard Philippe assument de prendre le temps, ce n'est pas la première fois que l'exécutif n'est pas pressé.

Pas mardi, ni mercredi, samedi au plus tôt..."C'est un empressement très français" balayait d'un revers de main le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux mercredi dernier à l'issue d'un conseil des ministres, répondant aux questions des journalistes sur le délai du remaniement qui doit concerner plusieurs ministères. "En Allemagne, il a fallu 150 jours...", avait-il même ajouté, comme si quelques jours d'attente n'étaient pas la fin du monde.

Il faut dire que c'est surtout la presse qui trépigne depuis le départ de Gérard Collomb de la place Beauvau. Mais ce n'est pas la première fois ! Car on l'oublie souvent après coup, mais au cours de la Vème République, certains présidents ont aussi aimé prendre leur temps pour "faire les choses avec méthode, dans le calme et dans le respect des personnes".

Tout aussi "maître des horloges" -surnom qu'Emmanuel Macron s'est donné lui-même-, les précédents chefs de l'Etat ont parfois eu du mal à trouver le bon ajustement et à se mettre d'accord avec leur chef du gouvernement. Selon BFMTV, c'est sous François Mitterrand, lors de son deuxième mandat qu'un remplacement a pris le plus de temps. Celui de Léon Schwartzenberg, éphémère ministre délégué à la Santé nommé en juillet 1988 dans le gouvernement Rocard 1, il est poussé au départ neuf jours plus tard -record égalé depuis par le phobique administratif Thomas Thévenoud-, suite à des prises de positions comme le souhait d'un dépistage systématique du VIH chez les femmes enceintes ou la légalisation de drogues douces. Pour le remplacer, il avait fallait au duo exécutif pas moins de deux ans pour lui nommer un successeur ! Bruno Durieux avait ainsi pris son poste en octobre 1990, à l'issue d'un remaniement plus large.

Cependant, ce qui est inédit sous la Vème République, c'est un Premier ministre qui enfile aussi la casquette de ministre de l'Intérieur ! Et place Beauvau, on n'a jamais attendu aussi longtemps son nouveau pensionnaire.

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