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Le vote obligatoire : comment ça se passe ailleurs qu'en France ?

Dans un rapport rendu cette semaine, le président de l'Assemblée nationale préconise de rendre le vote obligatoire. En quoi cela consiste et surtout, quels pays l'appliquent déjà ? La réponse avec Weekly.

Le principe du vote obligatoire, c'est simple : un électeur qui ne participe pas à un scrutin risque une sanction. Cela paraît pour certains être la solution, afin d'éviter des taux d'abstention importants, comme on a pu le voir lors de récentes élections. Si 56% des français se disent favorable à une telle mesure, la classe politique est très divisée sur le sujet. Claude Bartolone a fait revenir le sujet dans les débats, après le député EELV François de Rugy il y a quelques semaines qui annonçait le dépôt d'une proposition de loi.

Et il n'y a pas qu'en France où on hésite à franchir le pas. Actuellement, il y a une vingtaine de pays dans le monde qui l'ont mis en place. Surtout en Amérique du sud avec le Brésil, la Bolivie, le Costa Rica, Mexique, Equateur, Pérou, Paraguay, Panama, Argentine, Honduras, où les sanctions prévues vont d'une amende à l'échéance des droits civiques ou sociaux dans les cas les importants. Par exemple, si les électeurs brésiliens ne justifient pas leur absence de participation, ils peuvent se voir interdire la délivrance d'une carte d'identité, d'être employé par l'administration ou de demander un prêt bancaire !

Autres pays concernés par le vote obligatoire : la Turquie, la Thaïlande, l'Egypte, le Liban, la République Dominicaine, le Gabon et l'Australie. Dans cette dernière, la loi de 1924 prévoit une amende maximum de 100 dollars, souvent appliquée. Cela a permis, selon les autorités, de diviser l'abstention par cinq.

Le vote obligatoire en Europe

Et chez nos voisins européens ? Actuellement, le Liechtenstein, le Danemark, la Grèce, Chypre, le Luxembourg et la Belgique ont rendu la participation aux scrutins obligatoire. Sans oublier le canton suisse de Schaffhouse ou le land autricien de Vorarlberg.

Souvent, les sanctions ne sont pas appliquées. Comme en Belgique, où la législation remonte à la fin du XIXème siècle : là, il est normalement prévu une première amende de 27,50 à 55 euros si l'électeur ne justifie pas son absence, 137,50 euros en cas de nouvelle non-présentation et même une radiation des listes électorales en cas de récidive. Au Luxembourg, l'addition est plus salée, avec une amende de 100 à 250 euros dès la première abstention ! Parfois, il n'y a aucun risque, les autorités comptent sur le sens civique des citoyens. En Grèce par exemple, les sanctions n'existent pas dans le texte.

Il faut aussi savoir que certains pays ont tenté l'expérience avant de renoncer. Comme l'Italie ou les Pays-Bas, où les taux de participation se sont quand même avérés importants aux dernières élections. Preuve que parfois, la solution est ailleurs ?

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