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Loi Travail : Manuel Valls se donne-t-il trop de mal pour défendre la réforme ?

Trois ministres en balade. Un site démêlant le vrai du faux. Une tribune sur Facebook... Manuel Valls ne vit plus que pour défendre la réforme du travail. Le texte s’est attiré les foudres de nombreux Français, mais également de certains ministres et d’une bonne partie de la gauche.

L’info. La réforme du travail ne fait pas que des adeptes. Pire, les rangs de ses détracteurs ne cessent de grossir. Le projet est contesté par les syndicats, à gauche et jusque dans le gouvernent. On notera les réticences de Ségolène Royal, de Marisol Touraine ou encore de Jean-Marc Ayrault. Ce week-end, un site Internet a été lancé afin de permettre "de démêler le vrai du faux sur le projet de loi". Mais ça n’a pas suffi. Le Premier ministre a donc dû monter au créneau, hier, lors d’un déplacement dans le Haut-Rhin où il était accompagné du ministre de l’Économie Emmanuel Macron et la ministre du Travail Myriam El Khomri. Manuel Valls a défendu un projet "du XXIe siècle" sur lequel le gouvernement n'hésitera pas à prendre ses responsabilités en cas de blocage. Et pour être sûr que le message passe bien, le Premier ministre a encore, hier dans la soirée, publié une tribune sur son compte Facebook pour marteler que "ne rien changer, c'est nous condamner". Le projet de réforme doit être présenté le 9 mars prochain en conseil des ministres.

Le recours au 49.3. Assurant que le gouvernement assumera ses "responsabilités pour que les réformes aboutissent", Manuel Valls n’excluait pas de passer en force pour faire adopter la réforme du travail en utilisant l'article 49.3 de la Constitution. Hier, il a finalement affirmé qu’il comptait convaincre sa majorité. De son côté, Myriam El Khomri a décidé de calmer le jeu en déclarant que "le 49.3 n'est ni souhaitable ni nécessaire".

Une pétition. La réforme du travail ne sème pas la zizanie qu’au sein de la majorité. Les Français se montrent déjà très critiques à l’égard du projet. Sur le site change.org une pétition baptisée "Loi travail : non, merci !" n’est plus très loin des 300.000 voix.

Des actions. La CGT organise d’ores et déjà la riposte. Elle a convié neuf syndicats à discuter d'"actions et initiatives communes" contre la réforme du travail. La CFDT, CFE-CGE, FO et Unsa ont, pour l’heure, accepté.

Vu de Twitter. Sur Internet, les Français sont particulièrement virulents à l’encontre de la réforme du travail. Et pour se faire une idée, rien de plus simple, il suffit de suivre le hashtag #loitravailnonmerci.

Les internautes sont nombreux à rejeter en bloc cette réforme jugée "de droite" :

Et pourtant, même à droite de l’échiquier politique, la réforme du travail n’a pas que des adeptes. Alain Juppé a tiré à boulets rouges sur la loi El Khomri :

Quant à la gauche, elle se désespère, comme ici le député PS de la Nièvre :

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