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Primaire à gauche : qui est pour ?

Dans une tribune parue dans Libération ce lundi, une quarantaine de personnalités a relancé le débat sur l'organisation d'une primaire à gauche permettant de désigner un candidat unique. Une idée qui est loin de faire l'unanimité.

L’info. Dans les colonnes de Libération, une quarantaine de personnalités a appelé à une primaire à gauche. Une primaire "des gauches et de l’écologie" en vue de l’élection présidentielle de 2017. L’économiste Thomas Piketty ou le sociologue Michel Wieviorka, les dirigeants écologistes Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot, les acteurs Jeanne Balibar et Philippe Torreton, l’essayiste Raphaël Glucksmann… Ils refusent "la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société". Ils réclament "du contenu, des idées, des échanges exigeants". Cette primaire pourrait être organisée en novembre 2016, en suivant "le même calendrier que celle de la droite".

La mise en garde. Les signataires de l’appel ne souhaitent pas une primaire calquée sur celle organisée par le Parti socialiste en 2011 qui avait amené François Hollande au pouvoir. D’après eux, elle a "produit un super-candidat qui s’est affranchi de toute responsabilité envers les citoyens mobilisés derrière lui. La primaire de 2016 doit éviter ce risque de dérive".

Signez ! Une pétition en ligne sur Internet a été mise en place afin que tous ceux qui le souhaitent puissent signer cet appel.

Les réactions. François Hollande a déclaré : "S'il y avait une primaire de toute la gauche, je ne pourrai m'y soustraire". Sauf que le président n’est pas sûr d’en sortir vainqueur et dans son entourage, certains trouvent cette perspective "humiliante". En septembre dernier, Michel Sapin avait déjà écarté l’idée d’une primaire sur France Info : "Si le président de la République sortant est candidat, il est le candidat de son camp". Une position qui domine au gouvernement. Quoi qu’il en soit, l’annonce d’une primaire de "toute la gauche" a été saluée par les écologistes. Chez EELV, Cécile Duflot a d’ores et déjà fait savoir qu’elle était libre pour 2017. En revanche, Jean-Luc Mélenchon a décliné l’invitation. La primaire, ça sera sans lui. Pierre Laurent, lui, est moins catégorique et "prêt à tout discuter". Du côté de la rue de Solferino, Jean-Christophe Cambadélis semble bien embêté. Le premier secrétaire du PS a indiqué qu’elle n’était "pas impossible mais peu probable".

Vu de Twitter. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont largement commenté la possible tenue d’une primaire à gauche. Si certains sont enthousiasmes, bon nombre de Français restent sceptiques. Et critiques!

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