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Réveillon UMP/FN : scandale politique ou non-événement ?

C’est l’histoire d’un réveillon entre amis qui se transforme en polémique politique. L’histoire de quatre jeunes de l’UMP qui fêtent la nouvelle année en compagnie d’autres jeunes du FN. Scandale, manipulation ou non-évènement ?

Le réveillon du 31 passé, on attendait avec impatience les nouveaux coups bas de nos chers politiques, cru 2015. On aurait volontiers parié sur les festivités de Nicolas Sarkozy au Maroc, invité dans l’une des somptueuses demeures du souverain Mohammed VI… Mais non. Au lieu de ça, c’est le magazine Marianne qui a décroché le premier scoop de l’année en révélant que des jeunes de l’UMP avaient festoyé avec des jeunes du FN. Mais alors que s’est-il réellement passé ?

L’info. Quatre jeunes militants UMP, dont Pierre Gentillet le président des jeunes de la Droite Populaire, ont passé la soirée du 31 décembre chez une dénommée Kelly, militante parisienne du FNJ (Front national Jeunesse). Le vice-président du Front national, Florian Philippot, y a même fait une apparition. Comment le sait-on ? L’hôtesse de la soirée a posté de nombreux clichés sur les réseaux sociaux et le magazine Marianne y a repéré les militants UMP.

La polémique. Ce "réveillon des jeunes UMP/FN" doit-il être considéré comme une simple soirée entre amis ou comme le signe d’un éventuel rapprochement entre l’UMP et le FN ? Très rapidement, le porte-parole de l'UMP Sébastien Huyghe n’a pas manqué de rappeler la règle en vigueur : "pas d'alliance avec le Front national", parlant d’une "erreur de jeunesse". L’un des principaux intéressés, Pierre Gentillet, a expliqué qu’il y avait "quatre jeunes du Front, quatre UMP, deux types de gauche et une féministe", précisant que toute cette polémique était "parfaitement ridicule". La militante FNJ a quant à elle rappelé sur sa page Facebook qu’il s’agissait d’une soirée "privée et apolitique".

Les réactions. Hier matin, le numéro deux du Front national, Florian Philippot, a réagi sur BFM TV en ironisant : "Je suis passé à un réveillon étudiant, il devait être deux heures du matin, et ça fait l'affaire du siècle" ? Il en a également profité pour répondre à Jean-Christophe Cambadélis, le secrétaire national du PS, qui réclame depuis ce week-end une condamnation de ce "réveillon des jeunes UMP/FN" de la part de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé. Florian Philippot a jugé cette réaction "navrante", estimant que "certains ont perdu une bonne occasion de se taire" et qu’il "faut savoir séparer la vie privée de l’engagement politique". Même son de cloche à l’UMP où Stéphane Tiki, le président des jeunes UMP, a tweeté : "il s'agissait d'une soirée privée, on ne contrôle pas la carte politique des personnes avec qui on réveillonne".

Vu de Twitter. Très rapidement, le "réveillon des jeunes UMP/FN" a fait le tour du web, photos de la soirée à l’appui. Et sur Twitter, l’ironie et la consternation l’ont allègrement remporté. Un hashtag a même été créé pour l’occasion : #ReveillonGate. Si Perrine Stenger a écrit : "je vous jure que s'il y avait des MJS [Ndlr : Mouvement des Jeunes Socialistes] au #reveillongate je vais rire jusque 2016 au moins", Charles de Meyer a posé la question qui tue : "combien de journalistes ont passé le 31 avec des politiques / grands patrons" ? Pas chez Weekly, en tout cas, on vous le promet. D’autres ont fait le ménage dans leur vie, comme Arnaud Dassier : "quand j'étais à Sciences Po j'avais des conversations avec des gens du FN. Quand j'y repense j'en ai des frissons dans le dos". Sous couvert d’humour, les internautes ont visiblement tranché : qui n’a jamais passé une soirée avec… "l’ennemi" ?

La question. Nicolas Sarkozy, en tant que président de l’UMP, doit-il prendre position ? Doit-il condamner ce "réveillon des jeunes UMP/FN" ? Durant tout le week-end, il est en tout cas resté très silencieux. Il se murmure dans sa garde rapprochée qu’il cherche à minimiser l’évènement.

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