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Sarkozy : programme alternatif ou propositions réchauffées ?

Nicolas Sarkozy a accordé un entretien au Figaro dans lequel il présente ses propositions économiques pour le pays. Que faut-il en retenir ? Et comment ont-elles été perçues les Français ?

L’info. Hier, Nicolas Sarkozy a dénoncé le bilan de François Hollande dans un entretien accordé au Figaro.
La loi Macron ? Nicolas Sarkozy, qui a rappelé qu’elle "n'a pas été votée" et qu’il s’agit d’une "preuve supplémentaire de la faiblesse du gouvernement", l’a résumée ainsi : "Les chefs d'entreprise ont besoin de baisses massives de charges et le gouvernement leur parle de la libéralisation du transport en autocar".

Le travail dominical ? La réponse de l’ex-président a également été cinglante : "l'extension du travail le dimanche (…) est conditionnée à un accord majoritaire d'entreprise et il suffit que les syndicats soient contre pour que rien ne bouge. Or, ils sont tous contre. Joli progrès, belle avancée".
Pour l'ancien chef de l'État, il existe "une politique alternative". Pour ce faire, Nicolas Sarkozy a appelé à une "révolution des esprits (…) tournée vers toutes les entreprises". Il s’est prononcé contre les bonus pour les grands patrons "avant les résultats", estimant en revanche que s’ils sont distribués en contrepartie de bons résultats, ils sont "acceptables". Concernant la réduction des déficits, le patron de l’UMP a préconisé de "revenir à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50 % du PIB et inscrire ce chiffre dans la Constitution". Et pour y arriver, une renégociation du temps de travail dans la fonction publique lui semble indispensable, ainsi que le retour à la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et le rétablissement du jour de carence en cas de maladie. Concernant les 35 heures, Nicolas Sarkozy est très clair : "les entreprises qui souhaitent sortir des 35 heures doivent pouvoir le faire par la négociation". Il prêche également pour le retour des heures supplémentaires défiscalisées. Parmi ses autres propositions, on notera la suppression de l’ISF, la baisse des charges patronales, la diminution des impôts, le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 63 ans, une refonte du Code de travail…
Le FNPS ? Selon les propos de Nicolas Sarkozy, "voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS".

Les réactions. A peine l’interview de Nicolas Sarkozy, la gauche est monté au créneau accusant l’ancien président de ne faire aucune nouvelle proposition. Pire, pour le premier secrétaire du PS Christophe Cambadélis, le patron de l’UMP a la mémoire courte et son programme est un "coup de rabot sur notre modèle social et [un] coup de marteau sur la République". Des propositions que Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat et à la Simplification, a qualifiées de "sorte de retour vers le futur". Enfin, le constat de Bruno le Roux, le chef de file des députés PS, est sans appel : "L’alternative qu’il prétend incarner n’est qu’un laborieux recyclage de ce qu’il a fait et raté durant son quinquennat".

Vu de Twitter. Sur la Toile, les internautes ont forcément réagi tout au long de la journée. Beaucoup ont ironisé sur le fond des propositions comme Michel DEREYMOND qui a écrit : "Sarkozy revient avec des idées toutes fraîches… de 2007". Heureusement, le patron de l’UMP a des soutiens, comme Bonne Fée qui n’a pas hésité à rebondir aux propos de Bruno le Roux en twittant : "C'est bête de s'attaquer à Sarkozy pour essayer de masquer votre tragique bilan ; moche et indécent". D’autres se sont transformés en voix de la raison comme Nain Portekoi : "Contrairement à Hollande Sarkozy tient ses promesses. Par exemple il avait promis d'arrêter la politique s'il était battu en 2012...". Et pour finir, ils y a ceux qui ont trouvé une jolie façon de s’exprimer comme JPR qui, rebondissant à la phrase de Jacques Séguéla ("Sarkozy revient en Bonaparte et pas en Napoléon") a posté sur le site de microblogging : "tout ce qu'il va se prendre, c'est un Waterloo et c'est Juppé qui le renverra sur son île déserte".

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