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Ayrault valse, Valls en héros ? Les réactions

Après la débâcle des municipales, Jean-Marc Ayrault a présenté la démission du gouvernement. François Hollande a choisi son nouveau Premier ministre : Manuel Valls.

Dans les situations difficiles, on dit souvent qu'il faut un héros pour remonter le moral des troupes. Manuel Valls sera-t-il celui là ?

François Hollande était au pied du mur avec les mauvais résultats de la gauche aux élections municipales, une sanction nette qui a précipité la chute de l'équipe ministérielle en place. Une fois la démission du gouvernement présentée par Jean-Marc Ayrault et actée, le président de la République a dû se choisir un nouveau Premier ministre. Son nom circulant depuis un moment, présenté comme un des favoris, l'arrivée de Manuel Valls à Matignon a fini par être confirmée hier soir lors d'une intervention présidentielle. "Le message que vous m'avez adressé, je le prends personnellement et je dois y répondre [...] Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a réussi à rétablir une situation très dégradée dont nous avions héritée et je veux lui exprimer toute ma reconnaissance. Il est temps néanmoins d'ouvrir aujourd'hui une nouvelle étape et j'ai donc confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement de la France", a déclaré François Hollande depuis l'Elysée.

Si cette nomination n'est pas une surprise, elle fait forcément beaucoup réagir. #VallsPremierMinistre est ainsi arrivé rapidement dans les sujets les plus abordés sur Twitter où les messages ont afflué. Et les avis sont très partagés. "Pour rassembler, on va prendre le type que toute la gauche déteste et que toute la droite abhorre. Pas con", ironise Ulysse31. Sur internet, les commentaires étaient souvent bien plus sévères. "Valls à Matignon : l'avis officiel de décès du socialisme, dont il avait proposé dès 2008 de supprimer la référence. De profundis", a jugé Ivan Rioufol. "Valls nommé : drôle de réponse à la colère du peuple de gauche ! A moins qu'Hollande n'en fasse son nouveau Rocard !", a réagi Rama Yade.

Manuel Valls Premier ministre ? Un "suicide politique" pour Jean-Luc Mélenchon, "une fuite en avant" pour Pierre Laurent, "le contraire de ce qu'il faut répondre aux français" pour Noël Mamère. "Poison d'avril", a tweeté de son côté Marion Maréchal Le Pen pendant que le nouvel élu Robert Ménard se réjouissait : "L'arrivée de Valls à Matignon est une bonne nouvelle, le départ de Cécile Duflot également". Car le départ annoncé des Verts du gouvernement n'a pas manqué non plus de faire réagir après le communiqué commun de Cécile Duflot et Pascal Canfin. "Avec franchise et lucidité, nous en tirons donc toutes les conséquences et n'entendons pas participer à ce nouveau gouvernement", ont-ils ainsi annoncé.

Que Manuel Valls se rassure tout de même : il peut aussi compter sur des soutiens. Et parfois, pas forcément où l'on croit. "Valls à Matignon. Laisse aller, ce sera plutôt rock'n'roll. Casting pas essentiel mais certainement le choix le plus judicieux pour François Hollande", a écrit le député européenn et vice-président du MoDem Robert Rochefort. "Nous soutiendrons Manuel Valls comme nous avons soutenu Jean-Marc Ayrault", a affirmé Thierry Mandon, le porte-parole des députés socialistes. "Je veux souhaiter bonne chance à Manuel Valls parce que je souhaite qu'il réussisse, je ne souhaite pas l'échec de mon pays", a déclaré un ancien pensionnaire de Matignon, François Fillon. Certains voient déjà plus loin et mettent en garde Manuel Valls. Comme Sarah qui, sans délicatesse, a posté sur Twitter un "le gros est un manipulateur... #Valls à Matignon pour mieux l'atomiser #concurrence2017".

Heureusement qu'il y a toujours quelques internautes pour apporter une touche d'humour, parfois grinçant comme LuD' avec son "C'est Léonarda qui doit être contente devant sa Télé !". Et puis il y a Mr_Derisoire avec un bien trouvé : "A peine nommé à Matignon, la première question posée par Cuisines et Recettes : la bouffe est-elle dégueulasse ?"

Le plus difficile maintenant pour Manuel Valls sera peut-être de réussir à former un gouvernement durable. "Une équipe resserrée, cohérente et soudée, un gouvernement de combat", a souhaité François Hollande.

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