L’essentiel de l’actualité internationale du 1er au 7 octobre 2016

1/ L’ouragan Matthew fait plus de cent morts en Haïti et s’approche des États-Unis. L'ouragan Matthew, l'un des plus puissants de ces 10 dernières années, a dévasté les Caraïbes. Haïti a été pour le moment le pays le plus touché. Selon les derniers bilans, l’ouragan y a fait entre 108 et 140 morts. Un bilan qui risque de s'alourdir à mesure que les équipes de la protection civile parviendront à rejoindre les communes avec lesquels tout contact est rompu depuis plus de 24 heures. Quatre personnes ont également péri en République dominicaine. L'ouragan Matthew, qui s'est renforcé en catégorie 4, continue son chemin. Il se dirige droit sur les côtes américaines. En prévision de son passage, deux millions de personnes ont été évacuées. Barack Obama a déclenché un plan d'urgence en Floride.

2/ Alep toujours sous les bombes pourrait disparaitre avant la fin de l’année. En Syrie, les bombardements du régime du président syrien Bachar el-Assad et de son allié russe ne faiblissent pas. 376 personnes ont déjà été tuées depuis le 22 septembre et 1.266 autres blessées. Une grande partie de la ville n’est déjà plus qu'un champ de ruines. Selon l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, les quartiers rebelles d'Alep risqueraient même d’être "totalement détruits" d'ici la fin de l'année, faisant des milliers de morts civils. Selon les estimations, entre 250.000 à 275.000 personnes sont toujours présentes à Alep-est. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit d’ailleurs se réunir en urgence aujourd’hui, à la demande la Russie. En parallèle, les discussions entre Moscou et Washington ont été interrompues en début de semaine. Jean-Marc Ayrault tente de servir d’intermédiaire. Il s’est entretenu, hier, avec son homologue russe avant de s’envoler vers les États-Unis.

3/ Bavure et tensions en Irak en attendant la bataille de Mossoul. En Irak, la coalition contre Daech a probablement tué par erreur des combattants sunnites alliés des forces gouvernementales irakiennes dans des bombardements près de Mossoul. Il y a deux semaines, elle avait déjà reconnu une erreur qui avait fait au moins 90 morts dans l'armée syrienne. Par ailleurs, l’opération d’envergure visant à reprendre Mossoul aux djihadistes devrait être lancée dans le courant du mois d’octobre selon plusieurs responsables occidentaux. En parallèle, les relations diplomatiques entre l’Irak et la Turquie se compliquent. Bagdad rejette la présence des forces turques dans le nord du pays et a même demandé la tenue d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU. Ankara a opposé une fin de non-recevoir et affirmé qu'elle maintiendrait ses troupes en Irak en dépit des protestations de Bagdad.

4/ L’otage franco-tunisienne enlevée au Yémen a été libérée. Après dix mois de détention, Nourane Houas, employée franco-tunisienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Yémen a été libérée. Elle avait été enlevée le 1^er décembre 2015 à Sanaa. Elle aurait été victime d'une "entreprise criminelle, et non politique".

5/ Le Portugais Antonio Guterres va prendre la tête de l’ONU. L'ex-Premier ministre est assuré d'être le prochain secrétaire général des Nations Unies. Socialiste et catholique, ce pro-européen a fait ses preuves en tant que Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR). Il prendra ses fonctions le 1^er janvier prochain.

6/ Les Colombiens rejettent l’accord de paix avec les Farc. C’était historique, la paix avec la guérilla avait été signée. Mais le week-end dernier, lors d’un référendum, les Colombiens ont rejeté l’accord de paix récemment conclu entre le gouvernement et les Farc d’une très courte majorité : 50,2 %. Le président Juan Manuel Santos a annoncé que le cessez-le-feu définitif, décrété le 25 août dernier, serait donc finalement limité au 31 octobre. Le temps de trouver une solution. De nouveaux pourparlers avec la guérilla vont donc débuter. En parallèle, le président a reçu, à huis clos et séparément, ses prédécesseurs Alvaro Uribe et Andres Pastrana, qui ont mené une intense campagne pour le "Non".

7/ Un nouvel attentat terroriste sur des policiers en Belgique ? A Bruxelles, deux policiers ont été agressés et blessés par un homme avec un couteau, à Schaerbeek. Le parquet fédéral envisage un attentat terroriste. L’assaillant a tenté de prendre la fuite, mais il a été intercepté par les forces de l’ordre qui ont dû ouvrir le feu.

8/ Theresa May veut un Brexit dur et instaurer la préférence nationale. La Première ministre conservatrice britannique est sortie de son silence, le week-end dernier. Elle a précisé son calendrier. Elle souhaite lancer l’officialisation du divorce entre son pays et l’Union européenne avant la fin mars 2017. "Nous allons être un pays souverain, entièrement indépendant", a déclaré Theresa May. Elle ne transigera ni sur la maîtrise totale de l’immigration, ni sur la fin de l’incorporation systématique des lois européennes dans la législation britannique. Face aux critiques et aux craintes que la sortie du marché unique ait des conséquences désastreuses notamment sur l’emploi, la Première ministre souhaite instaurer la préférence nationale sur les embauches.

9/ La Pologne rejette l'interdiction totale de l'IVG. Une proposition de loi déposée la semaine dernière visait à limiter encore plus l’avortement dans ce pays gouverné par la droite conservatrice catholique. Le texte prévoyait de n’autoriser l’IVG qu’à une seule condition : lorsque la grossesse exposait la mère à un danger imminent. Après les manifestations du week-end dernier, le Parlement polonais a rejeté, hier, l'interdiction quasi-totale de l'avortement.

10/ Plus de 6.000 migrants secourus en mer. Au large de la Libye, environ 6.055 migrants ont été secourus en mer. C’est l’un des chiffres les plus élevés de l’année. Ils étaient entassés à bord de 39 embarcations précaires. Neuf personnes sont mortes. Un sauvetage qui a coïncidé avec le troisième anniversaire du naufrage particulièrement meurtrier de Lampedusa.

11/ La Hongrie vote contre l'accueil des réfugiés. Le référendum organisé par le premier ministre Viktor Orban a été un plébiscite : 98,32  % des votants se sont prononcés contre le plan de l’Union européenne sur l’accueil des réfugiés. Mais le scrutin a été invalidé faute de participation suffisante.

12/ L’Europe inaugure un nouveau dispositif de contrôle de ses frontières. L’Union européenne s’est dotée d'un nouveau corps européen de gardes-frontières et garde-côtes, qui remodèle l'agence Frontex. A terme, le dispositif, qui vise à mieux protéger les frontières de l'UE, comptera un millier d’hommes et La pourra également acquérir son propre matériel.

13/ L’accord de Paris sur le climat va entrer en vigueur dans un mois. Adopté en décembre 2015 par 195 pays dans le cadre de la COP 21, l'accord de Paris devait être ratifié par au moins 55 pays signataires représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un seuil qui a été atteint ce mercredi. L'accord entrera donc en vigueur dans trente jours, le 7 novembre prochain.

14/ Et le prix Nobel est décerné à… Le Nobel de médecine a été décerné au biologiste japonais Yoshinori Ohsumi pour sa découverte de l’autophagie. Celui de physique a été attribué à trois Britanniques, maîtres de la topologie des matériaux exotiques. Le Nobel de chimie a salué les minuscules "machines moléculaires" préfigurant les nanorobots du futur de trois chercheurs, dont le français Jean-Pierre Sauvage. Le Nobel de la paix, lui, sera annoncé aujourd’hui.

Et sinon, on retiendra dans le reste de l’actualité…
Aux États-Unis, dans la course à l’élection présidentielle, ce sont les colistiers qui débattu à la télévision américaine. Mike Pence du côté républicain et Tim Kaine, le démocrate.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a présenté son projet de nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale, confirmant ainsi la création d’un Sénat et du poste de vice-président.

La communauté internationale a promis 13,6 milliards d'euros d'aide sur 2017-2020 à l'Afghanistan afin de lui permettre de poursuivre son développement, et ce malgré la menace persistante des talibans.

Au Brésil, la police a présenté devant le parquet une nouvelle accusation contre l'ex-président Lula pour corruption passive.