Retrouvez Weekly sur Facebook

Ça parle

La France prête à reconnaître la Palestine

L'Assemblée Nationale vote ce mardi une possible reconnaissance d'un Etat de Palestine. S'il s'agit uniquement d'une consultation symbolique, la question est sensible et fait parler.


L'info. Vendredi dernier, les députés étaient peu nombreux dans l'hémicycle pour débattre de la proposition de résolution qui vise à faire reconnaître l'Etat de Palestine. Une initiative du groupe socialiste votée aujourd'hui, sans valeur contraignante mais dont la portée symbolique est indéniable. Si les parlementaires sont plutôt unanimes sur le fait de franchir une telle étape, certains doutent compte tenu du contexte actuel. L'UMP est divisée sur la question, le problème pour les opposants étant surtout le Hamas. L'ancien ministre Christian Estrosi voit ainsi dans le texte un "encouragement à un mouvement terroriste", même s'il soutient pourtant la coexistence de deux états "en sécurité". A la tribune, Meyer Habib, député des Français de l'étranger, a même comparé le mouvement à Boko Haram ou Daesh.

Pour la droite, cette résolution est aussi une manœuvre politique de la gauche, accusée de vouloir récupérer un électorat à quelques mois des régionales et qui ne prend pas en compte le risque d'"importation" du conflit. Réponse du président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux : "On ne doit pas confondre ce conflit avec les difficultés de notre République. Il y a un antisémitisme français qui n’est pas alimenté par le conflit au Proche-Orient".

Le premier ministre Benjamin Netanyahu a également mis en garde la France, déclarant que "la reconnaissance d'un Etat palestinien serait une grave erreur".

Après leurs collègues du palais Bourbon, les sénateurs devront se prononcer le 11 décembre prochain.

Quel est l'objectif de la résolution ? Le texte stipule que l’Assemblée nationale "affirme solennellement son attachement au principe de la création d’un État palestinien viable, vivant en paix et en sécurité aux côtés de l’État d’Israël" et "invite le gouvernement français à reconnaître l’État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale". Pour les auteurs de la résolution, il s'agit même d'une "question de justice et le seul moyen d'engager des négociations sérieuses afin de parvenir à mettre un terme au conflit israélo-palestinien".

Combien de pays dont déjà reconnu l'Etat de Palestine ? Fin octobre, c'est la Suède qui décidait, par décret du gouvernement, de reconnaître l'existence d'un état palestinien. Elle est le 135ème pays.

Quel est le statut actuel de la Palestine ? L'Assemblée générale des Nations Unies avait voté en novembre 1947 le partage de cette région du Proche-Orient entre un état juif, un état arabe et prévoyait Jérusalem comme une ville internationale. Un an plus tard, après la guerre de 48, la situation change avec la création de l'Etat d'Israël qui récupère une partie des terres destinées aux arabes, situation accentuée après la guerre des Six jours en 1967. Entre temps, en mai 1965, l'OLP, l'Organisation de Libération de la Palestine s'était créée. Il faut attendre novembre 2012 pour que la Palestine soit admise comme état observateur non membre des Nations Unies, deux ans après avoir obtenu le statut de mission permanente. L'Express propose toute une chronologie.

Vu de Twitter. "C'est le moment d'agir", affirme Linda, quand Simon s'oppose à une reconnaissance : "Le #PS vend l'âme de la France à l'islam pour quelques sièges aux régionales". "Le vote pour la Palestine, on verra à combien de % Israël contrôle la France", estime Katia. Pour Pier, "avant de reconnaître la Palestine en tant qu'Etat, il faut d'abord dissoudre le Hamas, alors je suis d'accord". Sur le réseau social, les britanniques commentent aussi cette actualité. Non sans une certaine ironie pour Grant qui a ainsi écrit "As is custom, France is about two months behind Britain". Soit : "Comme à son habitude, la France a deux mois de retard sur la Grande Bretagne".

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs

";