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International

L'essentiel de l'actu internationale du 11 au 17 octobre 2014

De nouveaux cas d'Ebola aux Etats-Unis et en Espagne qui inquiètent. La coalition qui continue ses frappes contre Daech. Les mobilisations à Hong Kong et au Mexique qui ne faiblissent pas. Un double prix Nobel de la Paix. Retrouvez l'essentiel de l'actualité internationale de la semaine !

Selon le dernier bilan en date de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, Ebola a fait 4493 morts sur 8997 cas enregistrés dans sept pays. La fièvre hémorragique est actuellement présente au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée, au Nigeria, au Sénégal, en Espagne et aux États-Unis.

"Le monde est en train de perdre la guerre contre Ebola" a également déclaré l'ONU cette semaine, craignant en Afrique de l'Ouest jusqu'à 10 000 nouveaux cas par semaine. Le Conseil de sécurité a demandé mercredi aux pays membres "d'accélérer et d'étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle" aux pays touchés par l'épidémie. La Russie a assuré qu'elle pourrait fournir trois vaccins contre Ebola d'ici six mois.

La situation est la "plus grave urgence sanitaire de ces dernières années" ont également déclaré Barack Obama, François Hollande, Angela Merkel, David Cameron et Matteo Renzi. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont abordé le sujet lors d'une vidéo-conférence mercredi. Plusieurs pays ont décidé de renforcer les contrôles dans les aéroports pour les vols en provenance des zones touchées.

Mercredi, les autorités sanitaires du Texas ont annoncé qu'un deuxième membre du personnel soignant de l'hôpital presbytérien de Dallas avait été contaminé. C'est dans cet établissement que le malade Eric Duncan, d'origine libérienne, est mort la semaine dernière. Il s'agit du deuxième cas de contamination au sein de l'équipe soignante, après celle d'une infirmière de 26 ans qui a été confirmée dimanche. La polémique enfle dans le pays sur la prise en charge des patients et un éventuel manquement aux procédures.

La même question se pose en Espagne, où l'infirmière contaminée serait dans un état "grave mais stable". Les médecins se sont tout de même montrés plus optimistes cette semaine, la patiente ayant dépassé la phase critique des 15 jours de maladie. Dans une lettre, son mari a demandé la démission du responsable de santé publique de la région de Madrid.
Dans le pays, une vingtaine de personnes susceptibles d'être porteuses du virus ont également été placées en observation ces derniers jours. Notamment un missionnaire venant du Liberia, hospitalisé jeudi. Il appartient à l'ordre des deux premiers religieux espagnols victimes de la fièvre hémorragique.

En Allemagne, un décès dû à Ebola a été annoncé dans la nuit de lundi à mardi. Il s'agit d'un employé soudanais de l'ONU, âgé de 56 ans, contaminé par Ebola au Liberia et qui avait été transféré dans le pays pour y être soigné.

Il y a un autre sujet qui inquiète la communauté internationale : la menace Daech. La coalition menée par les Etats-Unis a voulu afficher son unité mardi, lors d'une grande réunion à Washington avec les chefs militaires des 22 pays impliqués. Deux mois après le début des frappes en Irak et trois semaines après le lancement de la campagne aérienne en Syrie, les USA ont affirmé que des raids avaient permis de "freiner la progression de l'EI" dans la ville de Kobané. Plusieurs centaines de djihadistes auraient été tués dans la ville syrienne où les combats ont fait rage cette semaine entre les combattants kurdes et Daech, qui ont réussi à atteindre le centre.

Refusant d'intervenir, la Turquie a décidé lundi de bombarder des positions du PKK, qui s'en prenaient à un poste des forces de sécurité. Un cessez-le-feu avait pourtant été signé en mars 2013. L'opération a eu lieu quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts matériels. La mobilisation visait à dénoncer la non-intervention du régime à Kobané.

En Irak, trois attaques suicides ont fait au moins 40 morts dimanche, dans le nord du pays. Revendiqués par l'EI, l'attentat a fait de nombreuses victimes chez les soldats des forces kurdes qui affrontent les djihadistes.

Si aucun lien n'a encore été fait avec les frappes de la coalition, un américain a été tué par balles et un autre blessé à Ryad, mardi. Tous deux travaillaient pour Vinnell Arabia, un sous-traitant américain du secteur de la Défense. L'ambassade des Etats-Unis a renforcé ses mesures de sécurité en Arabie saoudite.

En Egypte, un attentat à la bombe au Caire a fait une dizaine de blessés, mardi soir. Depuis la destitution du président Morsi en 2013, de nombreuses attaques sont menées par des djihadistes dans le pays.

La communauté internationale se mobilise pour Gaza. Un mois et demi après le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, les grands donateurs se sont réunis dimanche au Caire pour aborder la question de la renconstruction de Gaza. Des promesses à hauteur de 2,7 milliards de dollars ont été faites. Deux jours plus tard, un premier convoi de matériaux est arrivé sur place, alors que le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon était en visite. Il faudrait trois ans pour reconstruire la bande de Gaza.

Les députés britanniques se sont prononcés lundi pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, par 274 voix contre 12. Le gouvernement n'est pas obligé de suivre ce vote qui n'était qu'une simple consultation de la Chambre des communes, où le parti europhobe Ukip a d'ailleurs fait son entrée dimanche.

A Jérusalem, l'esplanade des Mosquées a de nouveau été le théâtre de violences, en pleine fête juive. Des musulmans ont voulu dénoncer l'interdiction de l'accès imposé par la police israélienne et se sont heurtés aux forces de l'ordre.

Les Etats-Unis auraient-ils trouvé des armes chimiques en Irak en 2003 ? C'est ce qu'a affirmé le New York Times, mercredi. Selon le journal, l'armée américaine aurait trouvé des armes de destruction massives pendant la guerre. Mais la découverte aurait été cachée, parce qu'elles avaient été produites lors de la guerre Irak-Iran, entre 1980 et 1988, avec la complicité de certains pays occidentaux. Des soldats américains et irakiens ont pu être en contact avec des agents chimiques.

En dehors de la situation internationale, les USA font toujours face à un regain de tension à Saint-Louis et dans sa banlieue Ferguson. Des centaines de manifestants ont à nouveau dénoncé les violences policières, après la mort cet été d'un adolescent noir tué par un agent. Plusieurs personnes ont été interpellées.

A Hong Kong, la mobilisation pro-démocratie ne faiblit pas. Une vidéo a mis en cause des policiers frappant un manifestant, lors d'affrontements violents dans la nuit de mardi à mercredi. Le lendemain, le calme était revenu pour des rassemblements pacifiques auxquels ont participé plusieurs milliers de personnes. Les "frondeurs" réclament de pouvoir librement élire le prochain chef de l'exécutif hongkongais en 2017, alors que Pékin veut garder la maîtrise du processus électoral.

En Corée du Nord, Kim Jong-un a enfin fait une apparition, alors qu'on ne l'avait plus vu en public depuis le 3 septembre. Selon un quotidien coréen, le dirigeant aurait été opéré des chevilles.

Le drame du Rana Plaza, au Bangladesh en avril 2013, avait beaucoup fait parler : l'effondrement d'un complexe d'ateliers de confection avait fait 1138 morts et plus de 2000 blessés. La campagne d'inspections lancée après la catastrophe a révélé 80 000 manquements à la sécurité dans un millier d'usines.

Dans l'Himalaya, une tempête de neige a fait au moins 24 morts, des randonneurs étrangers et des guides népalais, qui se trouvaient sur le parcours de trekking du tour des Annapurnas. Le bilan n'est encore que provisoire.

En Inde, le cyclone Hudhud a fait au moins trois morts et causé d'importants dégâts matériels, dimanche. 370 000 personnes ont dû être évacuées.

Au Japon, c'est le typhon Vongfong qui a fait trois morts et un disparu suite à son violent passage dans l'archipel, lundi. Une centaine de blessés a aussi été recensée. C'est le 19ème typhon de la saison.

Le Salvador et le Nicaragua ont été touchés par un séisme, d'une magnitude de 7,4 sur l'échelle de Richter, mardi. Une alerte au tsunami a été déclenchée suite à la secousse qui a également été ressentie au Honduras et au Costa Rica. Le bilan du tremblement de terre est d'un mort, selon les autorités du Salvador.

Les boliviens étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur président. Avec 61% des voix dès le premier tour, c'est Evo Morales qui a été choisi pour un troisième mandat à la tête du pays.

Au Mexique, c'est la révolte qui gronde. Des milliers de Mexicains sont encore descendus dans la rue cette semaine, après la disparition de 43 étudiants. La situation s'est un peu plus tendue après la découverte de fosses communes dans les environs d'Iguala, localité d'où ont disparus les jeunes. Le siège du gouvernement de l'Etat de Guerrero a été incendié par des centaines de manifestants. Les étudiants auraient été enlevés puis exécutés avant d'être brûlés et enterrés dans des fosses communes par des policiers municipaux et un groupe de trafiquants de drogue. Le maire d'Iguala est actuellement en cavale.

La Centrafrique a plongé de nouveau dans la violence. Des affrontements entre des miliciens anti-balaka et des habitants ont fait plusieurs morts cette semaine. Les heurts ont éclaté suite à l'attaque de plusieurs maisons proches de la résidence de la présidente par intérim Catherine Samba-Panza. Les casques bleus de la Minusca sont intervenus et quatre militaires ont été blessés. Des centaines d'habitants ont fui la zone.

En Somalie, la capitale Mogadiscio a été frappée par plusieurs attentants. Dimanche, l'explosion d'une voiture piégée près d'un café a tué 13 personnes. Mercredi, ce sont cinq personnes qui sont mortes dans une attaque similaire dans le centre ville. S'il n'y a pas eu de revendications, la piste privilégiée est celle des shebab.

En RDC, des attaques contre des villages dans l'est ont fait au moins 27 morts, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les autorités accusent des rebelles ougandais.

Bring Back Our Girls : cela fait six mois que Boko Haram retient 219 lycéennes nigérianes, enlevées en avril par le groupe terroriste. Une manifestation a été organisée mardi à Abuja, capitale du Nigeria, pour réclamer leur libération. Des actions ont aussi été menées travers le monde.

En Algérie, un millier de policiers ont manifesté devant les bureaux du président Bouteflika, mercredi, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le soir même, après une réunion avec une délégation des forces de sécurité, le gouvernement a annoncé être parvenu à un accord avec les policiers, notamment sur leurs revendications financières et leur rythme de travail.

Le procès d'Oscar Pistorius a repris lundi pour que sa peine soit déterminée. Le procureur s'est opposé à une réhabilitation rapide de l'athlète paralympique, condamné le 12 septembre dernier pour homicide involontaire. Si le procès doit se terminer vendredi, la décision finale de la juge sera rendue à une date ultérieure.

De leur côté, les députés ukrainiens ont adopté mardi des lois destinées à lutter contre la corruption et à limiter les ingérences de l'Etat dans la vie politique. Peu après le vote, qui donne des gages à l'Union Européenne, des violences ont éclaté devant le parlement entre la police et quelques milliers de manifestants.

Le cessez-le-feu a aussi été mis à mal dans les territoires tenus par les séparatistes pro-russes.Trois soldats ukrainiens ont été tués et neuf blessés mercredi. Deux civils auraient également été tués.

En Bosnie-Herzégovine, les partis nationalistes ont fait une poussée lors des dernières élections générales dimanche, qui visent à former la présidence collégiale du pays.. Si les résultats définitifs seront annoncés dans une dizaine de jours, les premiers chiffres officiels publiés dimanche laissent apparaître que les principales formations nationalistes musulmane, serbe et croate ont imposé leurs candidats : Bazir Izetbegovic, Dragan Covic et Mladen Ivanic.

Le gouvernement régional renonce : il n'y aura pas de référendum sur l'indépendance de la Catalogne. Le vote, prévu le 9 novembre, a été déclaré anticonstitutionnel par les autorités espagnoles. Il pourrait tout de même y avoir une consultation, sans contrainte selon le résultat.

En Belgique, un nouveau gouvernement est entré en fonction samedi, après avoir prêté serment devant le roi. L'équipe est formée par trois partis flamands de droite, rassemblés par le Premier ministre Charles Michel. Mais des polémiques ont déjà éclaté, notamment suite aux propos du ministre de l'Intérieur Jan Jambon qui a déclaré que "les gens qui avaient collaboré avec les allemands avaient leurs raisons". Ciblé également, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Théo Francken, qui a participé à l'anniversaire d'une milice d'extrême droite. Un contexte compliqué pour Charles Michel qui devait obtenir la confiance des députés ce jeudi.

L'Italie fait face cette semaine à une terrible affaire : une infirmière aurait tué 38 de ses patients, par empoisonnement. Lors de sa garde à vue après son arrestation le week-end dernier, la soignante de 42 ans aurait justifié son geste parce qu'elle trouvait les victimes ou leur famille "ennuyeuses".

Que se passe-t-il au Vatican ? Dans un document présenté lundi, l'Eglise se montre plus ouverte pour la communion des divorcés remariés, les unions homosexuelles et les concubinages. Un progrès notable en plein synode sur la famille.

Le Parlement norvégien a adopté mardi l'extension du service militaire aux femmes. Selon la ministre de la défense, il ne s'agit pas de renforcer les troupes mais d'attirer "toutes les personnes motivées et compétentes".

Un double prix Nobel de la paix. Il a été décerné vendredi dernier à Malala Yousafzai, la jeune militante pakistanaise de 17 ans et à Kailash Satyarthi, indien de 60 ans. Le comité a reconnu "leur lutte en faveur de l'accès pour tous les enfants à l'éducation".

Enfin, un mot de gastronomie. La Cour suprême des Etats-Unis a autorisé la Californie à maintenir l'interdiction du foie gras, mardi. La décision, en vigueur depuis 2012 car appliquant la loi qui interdit tout aliment issu du gavage de volailles, avait fait l'objet d'un recours par des producteurs.

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