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France

L’essentiel de l’actualité en France du 2 au 8 avril 2016

C’est le rattrapage de l’actualité en France. Le scandale Panama papers. Le point sur la mobilisation contre la loi Travail. Emmanuel Macron qui lance son mouvement "En marche !". Thomas Thévenoud qui refait parlé de lui. Les deux condamnations de Jean-Marie Le Pen. La mosquée de Nice autorisé à ouvrir. Les quatre nouveaux morts à Marseille. Le suicide de l'ancien directeur de l'école de Villefontaine. Le verdict en appel dans le procès Xynthia. Ou encore la commande record aux chantiers de Saint-Nazaire. Voilà ce qu’il allait retenir cette semaine.

Le scandale Panama papers secoue le monde depuis dimanche dernier. Et n’épargne pas la France ! Un millier de personnes sont concernés. Plusieurs noms ont été dévoilés. Michel Platini. Et l’ancien numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke. L’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Le député maire de Levallois Patrick Balkani. L'homme d'affaire franco-israélien Patrick Drahi. Arnaud Claude, l’associé de Nicolas Sarkozy. Il y a aussi un parti, le Front national. Une banque, la Société Générale. Attention toutefois à ne pas tout mélanger. Ce n’est pas parce qu’ils sont dans cette fameuse liste qu’ils sont tous coupables. Certains affirment effectivement qu'ils avaient prévenu l’administration fiscale de l’existence de leurs comptes offshore au Panama.

D’ailleurs, la Société Générale va poursuivre en diffamation Jean-Luc Mélenchon, ainsi que son ex-employé Jérôme Kerviel et son avocat David Koubbi. Hier, le chef de file du Parti de Gauche a affirmé sur France Info que les dirigeants de la banque étaient des "menteurs" qui devaient "être châtiés". De son côté, l’ancien trader a déclaré que la Société Générale était "multirécidiviste des infractions". Des propos que la banque juge "calomnieux". La Société Générale fait partie des banques mentionnées dans l'affaire Panama papers pour avoir ouvert 979 sociétés offshore pour le compte de ses clients. La banque a précisé que certaines d’entre elles étaient encore en activité et gérées de façon "totalement transparente". En attendant, elle va devoir s’expliquer devant la commission des marchés financiers.

Le président François Hollande a assuré que les révélations des Panama papers donneraient lieu en France à procédures judiciaires. Par ailleurs, une enquête préliminaire pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées" a été ouverte par le parquet financier.

La semaine a également été rythmée par l’opposition au projet de loi El Khomri. Tout d’abord, le policier mis en cause par une vidéo en marge d'une manifestation qui avait frappé un lycéen va devoir s’expliquer devant la justice en mai prochain. Il est poursuivi pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et encourt trois ans de prison. En attendant, il a été mis à pieds et placé sous contrôle judiciaire.

Les négociations autour de la loi Travail se sont poursuivies toute cette semaine. Ce mercredi, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner et Myriam El Khomri ont reçu les organisations de jeunesse. Une réunion intersyndicale a également eu lieu. Mais devant les désaccords qui persistent, une nouvelle journée d'action va être organisée le 28 avril, en plus de celle déjà prévu ce samedi. Le Premier ministre Manuel Valls doit faire des annonces la semaine prochaine.

Le mouvement Nuit debout, qui a commencé la semaine dernière après une manifestation contre la loi El Khomri, se poursuit à Paris, place de la République. Il a même pris de l’ampleur et gagner d’autres villes de l’hexagone. Depuis hier, Nuit debout a même une radio qui compte diffuser tous les soirs dès 18 heures.

Enfin ! Après deux ans et demi de vifs débats, la proposition de loi PS renforçant la lutte contre la prostitution a été votée. Elle prévoit notamment la pénalisation des clients. La violation de l'interdiction de l'achat d'actes sexuels pourra valoir au client une contravention de 1.500 euros. Et jusqu'à 3.500 euros en cas de récidive. Le délit de racolage passif, institué en 2003 par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, est lui supprimé.

En revanche, la réforme du prélèvement à la source a été reportée. Elle devrait être débattue à l'automne.

Nouvelle guerre autour du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes entre Manuel Valls et Ségolène Royal. S’appuyant sur les conclusions du rapport qui le juge "surdimensionné", la ministre de l’environnement a qualifié le projet de "complètement disproportionné". Le premier ministre, lui, en a fait une lecture différente puisqu’il a estimé que ce même rapport justifiait "le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes".

Surprise… Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron vient de lancer "En Marche !", son propre mouvement politique. Mouvement transpartisan, qu'il ne veut "pas à droite, pas à gauche". Et qui, il l’assure, n’est pas un parti politique, ni une volonté de se placer pour 2017. Un mouvement 2.0 avec site Internet, compte Twitter et page Facebook, et clip de lancement. Le ministre chouchou des Français avait tout de même pris le temps de prévenir François Hollande, le week-end dernier.

Thomas Thévenoud fait à nouveau parler de lui. Le très éphémère secrétaire d'État n’aurait pas payé la cantine de ses filles. Une nouvelle ardoise de plus de 1.000 euros pour celui qui est actuellement en pleine promotion de son livre rédempteur. Il a assuré, sur Radio Classique, que le chèque était parti ce mardi.

Dure semaine pour Jean-Marie Le Pen. Le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à 30.000 euros d'amende pour avoir de nouveau qualifié, il y a un an, les chambres à gaz de "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, estimant que le fondateur du Front national s'était rendu coupable de contestation de crime contre l'humanité. Le même jour, Jean-Marie Le Pen a été condamné à 5.000 euros d'amende par le tribunal de Nice pour "provocation à la haine et à la discrimination ethniques" pour des propos discriminatoires à l'égard des Roms, tenus en 2013.

Appel. Estimant que c'est la seule réponse à avoir, la philosophe Élisabeth Badinter a appelé au boycott des marques occidentales qui font des gammes de vêtements islamiques. Elle a affirmé qu’il s’agissait d’une véritable "régression" des droits des femmes. De son côté, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a déclaré que ces marques étaient "irresponsables" et faisaient "d'un certain point de vue la promotion de l'enfermement du corps des femmes". Des propos également entendu dans la bouche du Premier ministre. Invité à clôturer la journée de conférences et de débats sur "l'islamisme et la récupération populiste en Europe", organisée par le forum "Le Sursaut", Manuel Valls a déclaré que le voile n'était pas "un objet de mode", mais "un asservissement de la femme".

Après la signature de l’accord sur le nucléaire iranien, la liaison aérienne entre Paris et Téhéran va reprendre le 17 avril prochain, huit ans après avoir été interrompue. Les syndicats d’Air France ont réclamé que les hôtesses puissent refuser les escales en Iran sans être pénalisée. En effet, comme l’exige la loi iranienne depuis la révolution de 1979, elles doivent obligatoirement se voiler dès la sortie de l’avion. La compagnie aérienne a décidé d’accepter la requête et d’effectuer les liaisons Paris/Téhéran sur la base du volontariat.

A Nice, le préfet des Alpes-Maritimes a donné son feu vert à l'ouverture d'une mosquée, dont la construction s'est achevée en novembre dernier. Une ouverture soumise à conditions. Que la mosquée "ne dépende en aucune façon d'une influence étrangère, que ce soit sur le plan de la propriété des locaux, du financement, ou de la doctrine religieuse" et "que sa gouvernance s'inscrive clairement dans le cadre de la loi de 1905, en y associant la collégialité représentative du culte musulman à Nice et dans le département". La mosquée a pourtant été entièrement financée par un Saoudien. La mairie de Nice, opposée à cette ouverture, espérait pouvoir démolir la mosquée pour y construire une crèche.

Dans le projet d'attentat déjoué, un troisième homme a été inculpé en Belgique pour "participation aux activités d'un groupe terroriste". Il est né le 4 mai 1982, et est de nationalité belge. Par ailleurs, le premier ministre Manuel Valls a confirmé que le projet d’attentat était "massif, imminent".

Escalade de la violence à Marseille. Le week-end dernier, quatre personnes ont été tuées. Il s’agirait de règlements de compte liés au trafic de drogue et d’une sombre histoire de vengeance. Le procureur de la République a expliqué que la cité phocéenne était face "à un Everest de folie meurtrière".

Nouveau drame de la route. En Espagne, un accident a fait 7 morts dont 5 résidants en France. La collision entre les deux voitures est vraisemblablement due à un excès de vitesse.

Affaire de pédophilie de Villefontaine. Ce mardi, l'ancien directeur de l'école, soupçonné d'avoir violé plus de 60 enfants, s’est suicidé dans sa cellule alors qu'il avait été placé en quartier d'isolement. Les familles des victimes et le maire de la ville réclament des comptes à la justice.

Le verdict en appel est tombé dans le procès Xynthia. L'ancien de maire de La Faute-sur-Mer, René Maratier, a vu sa peine fortement réduite, provoquant la colère des familles de victimes. Il a finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis.

Nouveau round dans la guerre entre Leclerc et les pharmacies. 130 officines membres du réseau Univers Pharmacie menacent d'attaquer le groupe de grande distribution en justice pour publicité mensongère.

Bonne nouvelle en revanche pour les chantiers de Saint Nazaire. MSC Croisières compte acheter quatre paquebots géants à STX France, pour un montant de 4 milliards d’euros. C’est François Hollande lui-même qui a officialisé cette commande record, saluant "une belle réussite".

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