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France

L'essentiel de l'actualité en France du 29 octobre au 4 novembre 2016

Tensions entre François Hollande et Manuel Valls, nouveau débat pour la primaire de droite, les policiers toujours en colère qui se regroupent en association, la fin du démantèlement de la "Jungle" de Calais, une grande base de nos données personnelles...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

1. Relations apaisées entre Hollande et Valls ? Alors que le Premier ministre a évoqué samedi de la "colère" suite aux propos de François Hollande rapportés dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça" et le recadrage de François Hollande qui a estimé qu'il fallait se concentrer sur "les préoccupations des Français", les tensions ne seraient plus à l'ordre du jour selon Stéphane Le Foll. Le porte-parole a assuré mercredi que le conseil des ministres avait permis de rappeler les fondamentaux : "un président qui préside et un Premier ministre qui gouverne". "Les choses sont en ordre", a-t-il affirmé.

2. Nicolas Sarkozy accuse François Hollande de violation du secret défense. Toujours suite à la publication du livre "Un président ne devrait pas dire ça", l'ex-président a accusé son successeur d'avoir violé le secret défense, en évoquant notamment avec les journalistes des assassinats ciblés d'auteurs d'attentats. La réponse est venue du porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll qui a estimé que ce n'était pas le cas et qu'il s'agissait de décisions "contre ceux qui étaient des terroristes qui agissaient contre la France".

3. Bayrou, l'ennemi de Sarkozy. L'ancien président a de nouveau attaqué le président du MoDem, soutien d'Alain Juppé dans la primaire. Mercredi, sur France Info, l'ex-chef de l'Etat a déclaré qu'il ne voulait pas "que demain la future majorité soit otage de Monsieur Bayrou", à qui il reproche son soutien à Hollande en 2012 avant de se tourner vers la droite pour cette élection et des idées opposées aux siennes.

Mais petit lapsus, au moment de donner le nom de celui qu'il nommerait Premier ministre en cas d'élection : "François Bayroin", a répondu Nicolas Sarkozy.

4. Nouveau débat pour la primaire de droite. Après celui du 13 octobre, les sept candidats se sont retrouvés ce jeudi pour un nouvel "affrontement" télévisé. Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson ont notamment été interrogés sur la situation des migrants, l'Union européenne, l'éducation et la sécurité.

5. Nouvelle démission pour Macron. L'ancien ministre de l'Economie a décidé de quitter officiellement la fonction publique, "par souci de cohérence et d'exemplarité" a-t-il annoncé mercredi à Mediapart. Un départ qui sera acté fin novembre et qui coûtera à Emmanuel Macron environ 50 000 euros, puisqu'il n'a pas fait ses dix années dues à l'Etat à la sortie de l'ENA. Toujours sur Mediapart, le potentiel candidat à la présidentielle toujours pas déclaré a estimé qu'il n'avait "pas trahi" François Hollande.

6. Cause commune pour les policiers. Malgré les annonces faites par le gouvernement, les manifestations d'agents mécontents se sont poursuivis et la décision aurait été prise par les policiers de se regrouper au sein d'une association "apolitique et hors syndicat", pour être mieux organisés et représentés. Jeudi, un de leurs porte-paroles a été convoqué devant l'IGPN.

7. Fin de la "Jungle" de Calais. Les derniers migrants sont partis jeudi du site, des familles au lendemain des mineurs, transférés dans des centres d'accueil et d'orientation dans toute la France. Les derniers abris du camp ont également été détruits.

8. Des migrants dans les rues de Paris. Conséquence du démantèlement  ? Dans la capitale, environ 3000 migrants se retrouvent actuellement dans les rues, surtout dans le quartier de Stalingrad, dans le 19ème arrondissement, faute de places d'hébergement. Un site d'accueil porte de La Chapelle doit bientôt ouvrir ses portes.

Une opération policière pour évacuer le campement de Stalingrad a eu lieu lundi, sans succès. Une manifestation de soutien a rassemblé plusieurs centaines de personnes mercredi soir.

9. Fermeture annoncée pour quatre mosquées radicales. L'annonce a été faite mercredi par le ministère de l'Intérieur. Quatre mosquées soupçonnées de diffuser des discours appelant à la haine, à la violence ou faisant l'apologie du terrorisme, vont être fermées. Les lieux de culte, situés dans les Yvelines, dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, étaient surveillés depuis plusieurs mois. Depuis les attentats de novembre, une vingtaine de mosquées ont été fermées.

10. Mehdi Nemmouche bientôt extradé en France. La justice belge a donné son accord de principe jeudi pour remettre l'auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles en 2014 aux autorités. Mehdi Nemmouche est soupçonné d'avoir été l'un des geôliers des quatre journalistes français enlevés en Syrie en 2013 et libérés en avril 2014. Aucune date n'a été fixée pour ce transfert.

11. Un drone intercepté près de Bercy. Un individu de 35 ans, fiché S et porteur d'un bracelet électronique, a été interpellé mardi près de Paris Bercy. Il faisait voler un drone près de salle de concerts qui se trouve également à proximité du ministère de l'Economie et des Finances. Après investigations, l'homme a été remis en liberté.

12. Création d'une base de données personnelles. Un nouveau décret vient d'autoriser la création d'un fichier "TES" qui va regrouper les données personnelles et biométriques de 60 millions de Français. Une première fois censuré par le Conseil Constitutionnel, le "TES" va notamment enregistrer les informations des papiers d'identité, des données comme la taille, la couleur des yeux, date et lieu de naissance, l'adresse mail... Les données devraient être conservées entre 15 et 20 ans.

13. Vote du budget 2017 de la Sécu. A 272 voix pour et 240 contre, les députés ont adopté mercredi en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2017. Le gouvernement y promet notammet la fin du fameux "trou de la Sécu" et une baisse de la CSG pour les retraités modestes.

14. Des erreurs à l'origine du déraillement du TGV Est. C'est un rapport d'enquête accablant qui a été remis par les experts sur l'accident ferroviaire de novembre 2015 qui avait fait 11 morts lors d'un essai. Selon les premières conclusions, des erreurs de calculs sur la vitesse et de temps de freinage sont les raisons du drame.

15. Rapt de Jacqueline Veyrac : 7 mises en examen. Enlevée le 24 octobre à Nice, la dirigeante d'un hôtel de luxe avait été retrouvée deux jours plus tard ligotée dans une voiture. Sept personnes ont été mises en examen dimanche dans cette affaire, six pour "enlèvement, séquestration, extorsion et association de malfaiteurs en bande organisée" et un pour "non empêchement de crime". Le principal suspect, commanditaire présumé, est l'ancien gérant d'un restaurant de la septuagénaire.

16. 5000 euros d'amende pour Christine Boutin. Dans une interview d'avril 2015, la fondatrice du Parti démocrate chrétien avait qualifié l'homosexualité d'"abomination". En première instance, l'ex ministre avait été condamnée à la même peine pour "incitation à la haine ou à la violence". Elle devra aussi verser 2000 euros de dommages et intérêts à trois associations.

17. 339 000 euros réclamés à Marine Le Pen. L'office européen de lutte anti-fraude demande cette somme pour les salaires versés entre 2010 et 2016 à deux assistants parlementaires qui se sont avérés travailler pour le Front National et non pas pour la député européenne, malgré l'utilisation de ses crédits.

18. Rebondissement au procès Picasso. Contrairement à ce qu'il avait déclaré jusque là, Pierre Le Guennec a donné une nouvelle version des faits au tribunal d'Aix en Provence où il était jugé en appel cette semaine pour le recel de 271 œuvres de l'artiste. L'ancien électricien a reconnu qu'elles ne lui avaient pas été donné et affirmé que c'est Jacqueline Picasso, la dernière épouse du peintre, qui lui avaient demandé de les garder, probablement pour les faire échapper à la succession, et qu'elle lui en avait laissé en guise de remerciement. Deux ans de prison avec sursis ont été requis à son encontre et son épouse. La décision sera rendue le 16 décembre.

19. Arrestation à Paris d'une star marocaine. Saad Lamjarred, qui devait se produire en concert ce week-end au Palais des Congrès, a été interpellé mercredi puis mis en examen pour "viol aggravé" et et "violences volontaires aggravées" et placé en détention provisoire, suite à la plainte déposée par une jeune femme rencontrée en soirée. Soutenu par de nombreux fans qui crient au complot, le chanteur va voir ses frais de justice pris en charge par le roi Mohamed VI.

20. La responsabilité de la France dans l'internement des Tsiganes reconnue. Lors d'une cérémonie samedi à Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire, François Hollande a rendu hommage aux Tsiganes internés sous Vichy entre 1940 et 1946. Sur les vestiges du camp d'internement, le président a reconnu la responsabilité de la France.

21. Fin de l'opération "Sangaris". Le ministère de la Défense a annoncé officiellement la fin de l'intervention militaire en Centrafrique, lancée en décembre 2013. Une réserve de 350 soldats restera cependant sur place, au sein des Casques bleus.

22. Nouvelles images choc d'abattoir. L'association L214 a dévoilé ce jeudi une vidéo filmée dans un établissement de Limoges, montrant des vaches en gestation abattues. C'est un employé de l'abattoir qui aurait voulu témoigner des pratiques de son employeur.


Sinon dans le reste de l'actu, on retiendra aussi...

La trêve hivernale entrée en vigueur mardi 1er novembre, empêchant les expulsions locatives jusqu'au 31 mars prochain.

Cinq policiers placés en garde à vue vendredi suite à la mort d'un forcené, abattu à Echirolles. Remis en liberté samedi alors que l'enquête se poursuit, ils invoquent la légitime défense.

Le parquet national financier a demandé un procès pour fraude fiscale à l'encontre de la HSBC.

Les salariés d'iTélé ont voté la poursuite de leur grève à 78%, entamée il y a 19 jours.

La remise de plusieurs prix littéraires : le Goncourt a été attribué à Leïla Slimani pour "Chanson douce", le Renaudot à Yasmina Reza pour "Babylone" et le Médicis à Ivan Jablonka pour "Laëtitia ou la Fin des hommes".

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