L’essentiel de l’actualité internationale du 24 au 30 octobre 2015

Le pire a été évité. Hier, un Boeing 767 a pris feu sur le tarmac de l'aéroport de Fort Lauderdale en Floride, aux Etats-Unis. Quinze personnes ont été blessées et trois d'entre elles ont été transportées à l'hôpital. A l’origine de l’accident, un incendie sur l’un des moteurs de l’appareil qui se préparait à décoller et était déjà en train de rouler sur la piste.

C’est un bouleversement… La Chine vient de mettre fin à sa politique de l’enfant unique. La nouvelle est tombée hier. Le Parti communiste chinois a annoncé la "mise en place d’une politique permettant à chaque couple d’avoir deux enfants comme réponse active au vieillissement de la population". Pourtant, pas sûr que cela change fondamentalement les choses. Peu de couples aspirent à avoir plus d’un enfant, en raison de la charge financière qu’il représente.

C’est historique. L’Iran est assis à la table des négociations pour trouver une sortie à la crise syrienne. L’invitation vient de la Russie, mais Washington a donné son accord, tacite. Les grandes puissances ne sont toujours pas d’accord sur le sort à réserver à Bachar el-Assad. L'Iran et la Russie veulent son maintien. Les Occidentaux et leurs alliés arabes sunnites exigent son départ. Pour l’heure, aucun compromis ne semble se dégager.

En Syrie, l’Etat islamique a exécuté trois personnes en faisant exploser les colonnes de la cité antique de Palmyre auxquelles ils les avaient attachées.

Toujours en Syrie, l’heure est au bilan. Cela fait maintenant un mois que la Russie bombarde le pays dans le cadre de l’opération de lutte "contre le terrorisme international". Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes russes ont fait près de 600 morts.

Deux semaines après l’attentat suicide d'Ankara, deux policiers et sept membres présumés du groupe Etat islamique (EI) ont été tués en Turquie lors d'une fusillade à Diyarbakir. Une attaque qui intervient à quelques jours des élections législatives anticipées qui doivent se dérouler ce week-end.

Les violences ne faiblissent pas. Depuis quatre semaines, les affrontements entre jeunes Palestiniens et forces israéliennes se multiplient. Un adolescent a encore été abattu à un checkpoint. Il venait de blesser un soldat israélien. Actuellement en tournée en Europe, Mahmoud Abbas a réclamé la protection internationale : "Nous voulons votre protection. Nous voulons la protection du monde. Nous ne pouvons plus supporter toutes ces punitions et ces attaques menées par les colons israéliens et l’armée israélienne".

Elections. Au Guatemala, c’est l'acteur comique Jimmy Morales qui a été élu président, dimanche dernier. Candidat du parti de droite FCN-Nacion, il a obtenu près de 68% des suffrages exprimés. Un véritable raz-de-marée électoral. Jimmy Morales a rappelé, lors de sa première intervention publique, que sa priorité serait "la guerre contre la corruption". Il prendra ses fonctions le 14 janvier prochain. Le Guatemala est le pays le plus peuplé d'Amérique centrale (15,8 millions d'habitants). C’est également l’un des pays les plus dangereux du monde avec près de 6.000 morts violentes par an.

Autre scrutin. En Côte d'Ivoire, le président sortant Alassane Ouattara a été réélu avec près de 84% des voix. Dès la semaine prochaine, il compte poser les jalons d’un nouveau parti, le RHDP, avec son grand allié l’ex-président Henri Konan Bédié.

Un séisme de magnitude 7,5 a fait près de 400 morts en Afghanistan et dans le nord du Pakistan. Le bilan risque encore de s'alourdir.

Au Canada, un bateau d'observation des baleines s’est retourné au large de l'île de Vancouver avec 27 personnes à bord. L’accident a fait cinq morts.

Angela Merkel est en voyage en Chine. Hier, la deuxième économie mondiale a passé une commande massive de 100 Airbus A320, d'un montant de 9,7 milliards de dollars.

Le Parlement européen a attribué le prestigieux prix Sakharov pour la liberté d’expression au blogueur Raef Badaoui. Ce dernier a été condamné fin 2014 en Arabie Saoudite à mille coups de fouet répartis sur vingt semaines et à dix années de prison pour "insultes" envers l’islam.

Retour en Europe où les huit pays de l'UE de la route des Balkans ont accepté, lors d'un mini-sommet d'urgence, "d'augmenter les capacités d'accueil des migrants pour atteindre 100.000 places en Grèce et dans les Balkans occidentaux". Ces places vont être créées avec le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés pour "prendre en charge les migrants, pour qu'ils se reposent sur cette route le long des Balkans".

De son côté, l'Autriche a annoncé des mesures de sécurisation de sa frontière avec la Slovénie. Vienne n’exclut plus de dresser une "barrière" pour réguler le flot de migrants, ce qui serait une première dans la zone Schengen. Mais la ministre de l'Intérieur autrichienne, Johanna Mikl-Leitner, s'est défendue de vouloir arrêter les migrants ou fermer la frontière. Il s'agirait d’une clôture de faible hauteur permettant d'assurer "une entrée ordonnée" des réfugiés.

En Pologne, ce sont les conservateurs du parti eurosceptique Droit et Justice (PiS) qui ont obtenu la majorité absolue lors des élections législatives du week-end dernier. L’arrivée du parti de Jaroslaw Kaczynski au Conseil européen ne va pas simplifier les discussions sur les migrants. En effet, le PiS a axé sa campagne électorale sur la peur des réfugiés, les accusant de répandre le choléra dans les pays où ils passent ou encore d'installer la charia.

Concernant le scandale Volkswagen, c’est au tour de l’Espagne d’ouvrir une enquête judiciaire pour escroquerie cette semaine.

Pour la première fois depuis plus de quinze ans, le constructeur allemand Volkswagen a affiché une perte au troisième trimestre, due aux 6,7 milliards d’euros provisionnés fin septembre pour faire face aux suites du scandale de ses moteurs diesel. Toutefois, le groupe affiche de beaux résultats sur les neuf premiers mois de l’année : +8,5 % entre janvier et septembre.

C’est presque fini pour Michel Platini qui peut dire au revoir à la tête de la Fifa. Le président de l’UEFA a été lâché par son comité exécutif, qui a choisi de soutenir la candidature du secrétaire général Gianni Infantino. Ce dernier, avec le cheikh bahreïni Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, fait désormais office de favori.v