Retrouvez Weekly sur Facebook

International

L'essentiel de l'actualité internationale du 29 novembre au 5 décembre 2014

La reprise des violences en Tchétchénie. Un nouvel otage menacé au Yémen. Le Pape François en visite en Turquie. Une conseillère qui démissionne pour avoir critiqué les filles de Barak Obama. Après Ferguson, New York qui descend dans la rue. L’affaire du Bristol devant la justice. C’est le rattrapage de l’actualité internationale de la semaine.

La semaine internationale a une fois de plus été marquée par les violences.

Hier, en Tchétchénie, dix-neuf personnes ont été tuées dans des combats entre rebelles et forces de l'ordre dans le centre de Grozny. Les assaillants se sont réclamés du principal mouvement islamiste de l'Emirat du Caucase, qui a récemment tissé des liens avec le groupe État Islamique (EI). Ces affrontements font craindre un nouveau cycle de violences en Tchétchénie.

Dans la guerre contre les terroristes de Daech, l’Iran a effectué ses premières frappes aériennes sur les positions ennemies dans l'Est de l'Irak, mais sans se coordonner avec la coalition internationale, puisque l’Iran n’en fait pas partie. Les États-Unis en ont profité pour rappeler qu’il "revient au gouvernement irakien de gérer son espace aérien" et que c’est donc à l’Irak de coordonner les frappes aériennes menées contre le groupe EI. Pour l’heure en tout cas, l’Iran n’a pas confirmé ces raids.

En Irak, le gouvernement et la région autonome du Kurdistan ont conclu un accord pour régler leur différend sur les exportations pétrolières. Dès le début de l’année, les Kurdes vont mettre à disposition du gouvernement irakien 250.000 barils par jour, tandis que 300.000 barils seront transférés de la province de Kirkouk. En contrepartie, Bagdad va débloquer la part dévolue au gouvernement régional kurde gelée depuis plus d'un an. Cet accord devrait favoriser la coopération dans la lutte contre les djihadistes.

Les autorités libanaises ont annoncé qu’ils avaient arrêté la femme et la fille d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef du groupe État islamique (EI). Finalement, il ne s’agissait que de son ex-compagne avec qui il était resté uni trois mois. En revanche, la petite fille est bien la sienne. Elles pourraient servir de monnaie d’échange dans les négociations qui visent à libérer des soldats libanais enlevés par les djihadistes cet été.

Al-Qaïda au Yémen menace un nouvel otage dans une vidéo. Il s’agit d’un journaliste américain enlevé il y a plus d’un an à Sanaa. Les terroristes affirment qu’ils exécuteront l’otage dans les trois jours si les États-Unis ne répondent pas à leurs exigences. En parallèle, un attentat à la voiture piégée a visé la résidence de l’ambassadeur d’Iran.

Au Nigeria, Boko Haram continue ses attaques. Une tuerie devant la grande mosquée de Kano a fait 120 morts. Quelques jours après, un raid sur la ville de Damaturu a fait plus de 150 victimes, dont une cinquantaine de membres des forces de sécurité. Hier, de nouvelles attaques ont visé des commissariats de police, des sièges de partis politiques et des banques.

La situation ne s’arrange pas non plus au Kenya où les islamistes somaliens shebab ont encore tué 36 personnes dans une ville frontalière de la Somalie. Certaines victimes ont été égorgées et décapitées. D'autres personnes sont portées disparues. Après ce nouveau massacre et devant l'incapacité des forces de sécurité à prévenir les attaques, le président kényan Uhuru Kenyatta a limogé son ministre de l'Intérieur et son chef de la police.

En visite en Turquie, le Pape François a lancé un appel aux musulmans pour que l’ensemble des leaders politiques et religieux condamnent clairement les actes de terrorisme. Il a déclaré : "nous avons tous besoin d'une condamnation mondiale de la part de tous les musulmans".

De retour au Vatican, le Pape François a renvoyé le chef des gardes suisses, Daniel Anrig, qu’il juge "trop strict". Le souverain pontife, connu pour apprécier le contact direct avec les gens, allait souvent à l’encontre du protocole instauré par sa garde rapprochée.

Semaine d’élections. Le week-end dernier, les électeurs étaient appelés aux urnes en Uruguay pour le second tour des présidentielles. C’est Tabaré Vazquez qui a été élu avec plus de 53% des voix, devant Luis Lacalle Pou (Parti national du centre-droit). Tabaré Vazquez avait déjà dirigé le pays entre 2005 et 2010. Il prendra ses fonctions le 1er mars prochain.

En Moldavie aussi les électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement. Dans un contexte tendu entre prorusses et pro-européens, c’est finalement la coalition pro-européenne qui décroche la majorité, juste devant le Parti des socialistes de la République moldave (prorusse).

L’Ukraine voisine a également fait un pas de plus vers l’Europe en se dotant d’un nouveau gouvernement pro-occidental. Natalie Jaresko, une Américaine d'origine ukrainienne, a été nommée ministre des Finances. Gouvernement d’ouverture, deux autres étrangers décrochent des portefeuilles importants : le Lituanien Aivaras Abromavicius au ministère de l'Economie, et le Géorgien Alexander Kvitachvili au ministère de la Santé.

Toujours en Ukraine, où les tensions sont toujours palpables, une nouvelle trêve a été signée. Mais elle n’a pas été respectée à Donetsk où des tirs d'artillerie ont retenti dans la zone de l'aéroport.

Une autre élection se profile en Israël, où le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou souhaite une dissolution de la Knesset et appelle à des élections anticipées. Une décision prise alors qu’il vient de limoger ses deux ministres des Finances et de la Justice, issus de partis centristes. Les prochaines élections législatives se tiendront donc le 17 mars 2015.

Mercredi, un adolescent palestinien a blessé à coups de couteau deux Israéliens dans une colonie de Cisjordanie. Ce type d’attaques s’est multiplié ces dernières semaines.

Aux États-Unis, la tension ne redescend pas à Ferguson. Darren Wilson, qui a tué Michael Brown, a démissionné de la police le week-end dernier. En parallèle, une marche pour les droits civiques a été organisée. 150 militants sont partis de l’endroit où le jeune homme a été abattu. Après sept jours de marche, ils rejoindront la résidence du gouverneur du Missouri. Ils réclament le départ du chef de la police de Ferguson, ainsi que de nouvelles lois contre le profilage racial.

Une histoire similaire agite New-Yorkun autre policier impliqué dans le mort d'un Noir, Éric Garner, ne sera pas non plus inculpé. Comme à Ferguson, les habitants de la grosse pomme ont décidé de descendre dans la rue pour protester contre cette décision. Le ministre américain de la Justice a annoncé l'ouverture d'une enquête fédérale. En attendant, la sécurité a été renforcée à New-York où les autorités craignent une "deuxième affaire Ferguson".

Qu’on se le dise : on ne critique pas impunément les filles du président américain ! Une conseillère en communication républicaine s’est ouvertement attaquée aux deux filles de Barack Obama, Sasha et Malia. L’objet de son courroux ? L’attitude et le manque d'enthousiasme des deux adolescentes lors des festivités de Thanksgiving. Devant le tollé provoqué par ses propos, la conseillère Elizabeth Lauten a présenté ses excuses… ainsi que sa démission.

Côté faits divers, et toujours aux États-Unis, un garçon de 13 ans signalé comme disparu par sa mère depuis quatre ans a été retrouvé. Il était séquestré par son père dans une cache de la maison. Cinq personnes ont été arrêtées, dont le père et la belle-mère de l’enfant, et inculpées pour obstruction, séquestration et acte de cruauté envers un mineur.

En Allemagne, une altercation a viré au drame. Il y a deux semaines, Tugce Albayrak s’était interposée pour défendre deux adolescentes agressées de nuit dans un MacDo. Elle avait ensuite à son tour été agressée sur le parking de l’établissement. Elle est morte vendredi dernier. L’affaire a déclenché une vague d’émotion dans tout le pays. Une pétition a même été lancée sur le site change.org pour demander au Président allemand de lui accorder la Croix du mérite fédéral à titre posthume.

L’affaire du Bristol vient, elle, d’arriver devant la justice. Le procès du Britannique Ian Griffin s’est ouvert ce lundi devant la cour d'assises de Paris où il doit se tenir jusqu’à aujourd’hui. Il comparait pour le meurtre de sa compagne polonaise, Kinga Wolf, qui avait été retrouvée morte dans la baignoire de la chambre 503 du célèbre hôtel parisien. Le drame remonte au 26 mai 2009. Lorsque le personnel de l’établissement découvre le corps de la jeune femme couvert d’hématomes et des traces de brûlures, Ian Griffin est introuvable. Il s’enfuit en Angleterre où il est interpellé quelques jours plus tard. Il a été extradé en mai 2011. Sa défense repose sur le fait qu’il ne se souvient plus de rien. Son avocat parle d’un "acte de folie". Ian Griffin encourt 30 ans de prison.

Direction l’Italie pour un autre procès ultra-médiatique : celui de l’ex-capitaine du Costa Concordia. Francesco Schettino a expliqué à la barre qu’il n’avait pas été informé de la situation par son équipage. Il a même répété à plusieurs reprises : "personne ne m'a rien dit". Le procureur envisage de requérir plus de 20 ans de prison contre l'ancien commandant. Le naufrage du Costa Concordia avait fait 32 morts.

En Égypte, l’ancien président déchu Moubarak a été relaxé en appel. Il était poursuivi pour son implication dans le meurtre de manifestants lors du "printemps égyptien" et de corruption. Le procureur général a annoncé qu’il allait se pourvoir en Cassation. En parallèle, le ministère de la Justice étudie un amendement de la loi afin de faire sauter les délais de prescription.

En revanche, la justice égyptienne a condamné 188 personnes à mort pour le meurtre de 13 policiers lors de l’attaque contre le commissariat de Kerdassa en août 2013. Le verdict final est attendu pour le 24 janvier prochain. Les prévenus sauront si la peine capitale est maintenue ou transformée en prison à vie.

A Hong Kong, les tensions ne redescendent pas. En début de semaine, de violents heurts sont survenus entre police et manifestants. Les fondateurs du mouvement pro-démocratie ont appelé à évacuer les sites qu’ils occupent depuis plus de deux mois.

La situation semble en revanche s’améliorer en Colombie où les Farc et le gouvernement ont renoué le dialogue. Mercredi, les deux camps se sont mis d’accord pour reprendre les pourparlers de paix d’ici une semaine. Le président colombien Juan Manuel Santos s’est félicité de cette avancée.

Mauvais nouvelle pour la Syrie. Faute de moyens, le Programme alimentaire mondial est contraint de suspendre son aide alimentaire à 1,7 million de réfugiés syriens dans les pays limitrophes (Jordanie, Liban, Turquie, Irak et Egypte). Le PAM a lancé un appel de fonds.

Révélation ? L'ancien SS d'origine autrichienne et criminel de guerre nazi, Aloïs Brunner, serait mort en Syrie, il y a quatre ans d’après le témoignage d'un ex-espion allemand. Tenu pour responsable de la déportation de 125.000 juifs, Aloïs Brunner avait réussi à fuir l'Allemagne à la fin de la Seconde guerre mondiale pour trouver refuge en Égypte, puis en Syrie. Damas n’a pas confirmé l’information, n'ayant jamais reconnu avoir hébergé l’ex-nazi.

Retour en Europe. Les Suisses ont rejeté à 74% une proposition visant à instaurer une nouvelle limitation de l'immigration. Jugée trop radicale, elle prévoyait de réduire le nombre de nouveaux arrivants à 16.000 personnes contre 80.000 actuellement.

Et pour finir, une bonne nouvelle pour la Francophonie. A 57 ans, la Canadienne Michaëlle Jean a été désignée secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). C’est la première femme à occuper ce poste. Elle succède au Sénégalais Abdou Diouf. L’OIF compte 77 pays membres.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs