L'essentiel de l'actualité du 19 au 25 décembre

Un projet d'attentat a été déjoué à Orléans la semaine dernière. Un mois et demi après les attaques de Paris, l'annonce a été faite mardi par le ministère de l'Intérieur. Deux jeunes orléanais de 24 et 25 ans ont été mis en examen et écroués. Ils cherchaient activement à se procurer des armes, notamment des kalachnikov. Aucune cible n'aurait été désignée mais selon les enquêteurs, mais des casernes, des commissariats ou des gendarmeries auraient pu être visés.

Projetaient-ils aussi une attaque ? Un couple a été arrêté et placé en garde à vue à Montpellier lundi, suite à la découverte à leur domicile d'un faux ventre de femme enceinte, recouvert d'une couche d'aluminium, ce qui aurait permis la dissimulation d'objets et empêché leur détection. Agés de 23 et 35 ans, les individus auraient aussi consulté des photos de djihadistes et des sites internet sur la fabrication d'engins explosifs. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire jeudi.

La nuit de Noël a été placée sous haute surveillance, avec la mobilisation de plus de 110 000 policiers, gendarmes et militaires pour assurer la sécurité des festivités. A Besançon, une église du centre ville a été évacuée et un quartier bouclé en raison d'une voiture suspecte. Il s'agissait d'une fausse alerte.

L'enquête sur les attentats du 13 novembre se poursuit. Un neuvième homme, qui a été en contact avec la cousine de l'organisateur présumé des attentats de Paris, a été arrêté et inculpé cette semaine en Belgique. Il aurait eu avec elle plusieurs échanges téléphoniques après les attaques et avant l'assaut du RAID.

Cinq personnes avaient aussi été interpellées dimanche et lundi à Bruxelles lors de perquisitions, avant d'être relâchées. Salah Abdeslam, principal suspect, est toujours en fuite. On a appris qu'il avait passé trois contrôles de police en France lors de sa fuite vers la Belgique, après les attaques parisiennes.

La sécurité s'est aussi renforcée à la gare du Nord. Dimanche dernier, des portiques ont été mis en place pour accéder aux quais des Thalys, reliant la capitale à Bruxelles, Amsterdam et Cologne.

On se souvient peu de son nom mais plutôt de son geste : Yassin Salhi, qui avait décapité son patron et attaqué un site gazier en juin en Isère, s'est suicidé dans sa cellule mardi. Il était placé en isolement depuis son incarcération. Le détenu avait toujours nié une motivation islamiste.

En Irak et en Syrie, la lutte contre l'EI continue. Les forces irakiennes avancent dans Ramadi, aux mains de Daech depuis mai. Mercredi, Amnesty a accusé Moscou d'avoir tué des centaines de civils syriens dans ses frappes aériennes.

En Libye, le conseil de sécurité de l'ONU a apporté son soutien à un gouvernement d'union nationale, avec pour objectif de contrer les djihadistes.

Nouveaux drames de l'immigration clandestine : 18 migrants dont plusieurs enfants sont morts en mer Egée, jeudi, dans la traversée entre la Turquie et l'île grecque de Lesbos. Les autres occupants de l'embarcation ont été secourus par les garde-côtes. La veille, au moins 13 migrants se sont noyés au large d'une autre île grecque. Lundi, une dizaine de clandestins avaient également perdu la vie au large des côtes turques.

En Afghanistan, six soldats de l'Otan ont été tués dans un attentat suicide à la moto piégée près d'une base américaine non loin de Kaboul. Les militaires, qui patrouillaient, étaient tous américains. L'attaque, l'un des plus meurtriers à viser l'Otan en Afghanistan cette année, a été revendiquée par les talibans.

Grosse frayeur pour les 473 passagers et membres d'équipage d'un vol Air France qui devait reliait l'Ile Maurice et Paris, après la découverte de ce qui semblait être une bombe dans les toilettes de l'avion. L'appareil a dû se poser en urgence au Kenya. Il s'est ensuite avéré qu'il ne s'agissait que d'un objet inoffensif. L'un des passagers, ancien policier, a été placé en garde à vue puis libéré. La compagnie aérienne a déposé plainte suite à cet acte de malveillance. L'enquête ouverte pour "entrave à la circulation des aéronefs et mise en danger de la vie d'autrui" suit son cours.

Un nouveau couac du gouvernement cette semaine, à propos de la déchéance de nationalité. François Hollande a décidé de la maintenir dans le projet de révision constitutionnelle, contrairement à ce qu'avait affirmé de son côté Christiane Taubira dans un entretien à la presse algérienne. Si la droite applaudit la mesure, la gauche est divisée sur le sujet.

Après avoir reçu l'ordre par la cour d'appel de Paris de rembourser plus de 400 millions d'euros, Bernard Tapie fait son retour en politique. Il l'a annoncé dans une interview au JDD, assurant que sa décision n'avait rien à voir avec ses déboires judiciaires. L'homme d'affaires, ancien ministre, met plutôt en avant les résultats des dernières régionales.

A leur tour, Marine et Jean-Marie Le Pen vont-ils avoir des problèmes avec la justice ? La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé lundi avoir saisi le parquet financier de leurs déclarations de patrimoine, dont elle doute de la "sincérité" en raison de la "sous-évaluation manifeste" de certains actifs.

C'est en famille que Jacques Chirac a passé ces fêtes de Noël. L'ancien président est sorti de l'hôpital où il était soigné, après avoir passé plusieurs examens médicaux. L'ex-chef de l'Etat a dû renoncer à se rendre au Maroc pour y passer la fin d'année, comme il le fait régulièrement.

La décision est tombée : Joseph Blatter et Michel Platini sont suspendus 8 ans de toute activité liée au football. Les deux hommes, qui écopent aussi d'amendes, ont été reconnus coupables d'"abus de position", de "conflit d'intérêt" et de "gestion déloyale". C'est le versement d'1,8 million d'euros de Blatter à Platini, sans contrat écrit pour un prétendu poste de conseiller, qui est pointé du doigt. Les présidents de la Fifa et de l'UEFA ont annoncé qu'ils allaient faire appel.

Les "Combattants populaires", un groupuscule d'extrême gauche, ont revendiqué l'explosion d'une bombe le 24 novembre dans le centre d'Athènes, devant les bureaux de la fédération du patronat grec. Il n'y avait pas eu de victimes.

En Espagne, difficile pour Mariano Rajoy de former un gouvernement, après la victoire de son parti aux législatives. Les deux principales formations de gauche refusent un pacte avec le conservateur. Un accord doit être trouvé d'ici le 13 janvier. Podemos fera aussi son entrée au parlement.

Au Proche Orient, deux israéliens sont morts mercredi dans une attaque au couteau perpétrée par des palestiniens à Jérusalem. L'un aurait été mortellement touché par les balles des policiers qui voulaient neutraliser les assaillants. Ces derniers ont également été tués. Jeudi, ce sont trois Palestiniens qui ont été abattus alors qu'ils menaient des attaques contre des Israéliens et un quatrième lors de heurts avec l'armée israélienne. Selon un décompte de l'AFP, depuis le 1er octobre, la vague de violences qui secoue Israël et les Territoires palestiniens a coûté la vie à 129 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu'à un Américain et un Erythréen.

La tension est montée d'un cran avec la diffusion d'une vidéo montrant des extrémistes juifs célébrer la mort d'un bébé palestinien dans l'incendie de la maison familiale, en juillet dernier. Une enquête a été ouverte par les autorités israéliennes.

En Algérie, huit jours de deuil national ont été décrétés suite au décès d'Hocine Aït-Ahmed, figure de l'opposition.

Aux Etats-Unis, des tempêtes et des tornades ont fait au moins onze morts et des dizaines de blessés dans l'est du pays.

Malgré toute cette actualité difficile, l'équipe de Weekly vous souhaite un très bon Noël !