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France

L’essentiel de l’actualité en France du 19 au 25 mars 2016

Rattrapage de l’actualité en France… Un attentat sur le sol français déjoué, hier, à Argenteuil. Les réactions aux attaques de Bruxelles. Les incertitudes concernant la réforme constitutionnelle. La mobilisation contre la loi Travail. La validation les écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy. Le mea culpa de Philippe Barbarin. Les mauvais chiffres du chômage. Voilà ce qu’il fallait retenir cette semaine.

La semaine a été marquée par les terribles attentats qui ont visés la Belgique et sont survenus à l'aéroport international de Bruxelles et à la station de métro de Maalbeek ce mardi 22 mars. La classe politique française a unanimement condamné ces attaques et exprimé son soutien. Le président de la République François Hollande a exprimé son "entière solidarité avec le peuple belge", estimant qu’à "à travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée". De son côté, Manuel Valls a exprimé sa "solidarité" et sa "compassion", tout en rappelant que "nous sommes en guerre".

Mardi soir, la Tour Eiffel s’est illuminée aux couleurs de la Belgique, et les drapeaux ont été mis en berne.

Conséquence directe aux attentats de Bruxelles, François Hollande a décidé de renforcer encore le dispositif de sécurité, la police aux frontières et dans les infrastructures de transports. Et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé le déploiement de 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires en France.

Les attentats de Bruxelles et ceux de Paris sont liés. Khalid El Bakraoui, le kamikaze qui s'est fait exploser dans le métro de Bruxelles ce mardi, était recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris du 13 novembre dernier. C’est lui qui aurait loué sous un faux nom un logement à Charleroi utilisé par certains assaillants.

Concernant l’enquête sur les attentats de Paris, le Premier ministre Manuel Valls a indiqué, sur Europe 1, que "plus d'une trentaine de personnes" avaient été identifiées à ce jour. Onze sont décédées, douze sont sous les verrous, d'autres sont recherchées.

D’ailleurs, hier soir, un Français a été arrêté à Argenteuil. D’après le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l’individu avait un projet d'attentat avancé sur le territoire français. Dans la nuit, des perquisitions antiterroristes de grande ampleur ont eu lieu.

La semaine dernière, trois hommes et une femme avaient également été interpellés. Ils étaient soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat en plein cœur de Paris. Dimanche, l’un d’eux, l'islamiste présumé Youssef Ettaoujar, bien connu des services de police et fiché "S" pour radicalisation, a été mis en examen pour participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes. Les trois autres personnes ont été relâchées.

Ce mercredi, quatre jeunes Français, trois hommes et une femme, qui avaient tenté de gagner la Syrie quelques jours après les attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015, ont été condamnés à des peines de trois à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes.

Le projet de révision constitutionnelle est arrivé sur les bancs du Sénat. Les parlementaires ont voté l’article 1er qui vise à inscrire dans la loi le régime de l'état d'urgence. Ils ont toutefois effectué quelques retouches, notamment en réduisant de quatre à trois mois du délai maximal de prorogation de l'état d'urgence. Les sénateurs ont également planché sur le très controversé article 2 portant sur la déchéance de nationalité pour les auteurs d'actes terroristes. Mais là encore, le texte a été réécrit, afin de ne pas créer d'apatrides. Pourtant, Assemblée et Sénat doivent s'accorder sur le même texte pour toute révision.

Le week-end dernier, le gouvernement a lancé une nouvelle campagne choc, #TousUnisContrelaHaine, pour lutter contre le racisme. Au programme, six spots mettant en scène des agressions très réalistes, inspirées de faits réels.

Dans le reste de l’actualité en France, la loi Travail continue de cristalliser les réactions hostiles. En début de semaine, sept organisations patronales, dont le Medef et la CGPME, ont dénoncé les modifications apportées au projet de loi, estimant qu’il n'était "pas acceptable en l'état". Hier, de nouvelles manifestations contre la loi El Khomri ont rassemblé au moins 43.000 personnes dans plusieurs villes de France. Les rassemblements ont été émaillés de violences. Une trentaine de personnes ont été interpellées. A Paris, deux voitures ont été incendiées. Par ailleurs, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête, après la diffusion d'une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un jeune manifestant.

C’est officiel. C’est finalement Philippe Poutou qui représentera le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle de 2017. Il a été désigné par son parti quasiment à l’unanimité.

En l'absence d'accord, les militants de l’UDI se sont prononcés à une grande majorité (66,56%) contre une participation à la primaire des Républicains en vue de la présidentielle. Jean-Christophe Lagarde ne ferme pas complètement la porte à la droite, précisant qu’elle "sera toujours ouverte à la discussion. Mais toujours fermée à toute forme de soumission ou d'abandon".

Mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy. La Cour de cassation a validé les écoutes téléphoniques de l’ancien président de la République pour lesquelles il a été mis en examen. Cette décision ouvre la voie à un procès pour corruption qui pourrait intervenir avant la présidentielle de 2017.

Serge Dassault va être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour blanchiment de fraude fiscale dans le cadre d’une enquête sur son patrimoine. Il devrait être jugé le 4 juillet prochain.

Nouveau rebondissement dans l’affaire Tapie. Une information judiciaire a été ouverte le 11 mars pour des chefs de concussion, complicité et recel. Cette fois-ci, la justice s’intéresse à la complaisance fiscale dont a bénéficié l’homme d’affaires. En effet, sur la somme de 403 millions d’euros qui lui a été attribuée à la suite de l’arbitrage qui l’opposait au Crédit lyonnais dans le rachat de la firme Adidas, Bernard Tapie a touché directement 45 millions, non imposables, pour préjudice moral. La somme restante, 358 millions d’euros, a été versée à sa société, GBT (Groupe Bernard Tapie). Bercy a décidé de taxer les deux tiers de l’indemnité à 1,67 % et un tiers (seulement !) à 33,3 %. Soit un manque à gagner de 89 millions d’euros pour l’Etat.

La justice a fait machine arrière. Contrairement à ce qu'avait décidé, pour la première fois en France, le tribunal de Tours, la cour d'appel d'Orléans a refusé de reconnaître à un sexagénaire la possibilité de faire figurer la mention "sexe neutre" sur son état civil estimant que cela "reviendrait à reconnaître, sous couvert d'une simple rectification d'état civil, l'existence d'une autre catégorie sexuelle". Le principal intéressé envisage de se pourvoir en cassation, et éventuellement devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Philippe Barbarin, l’archevêque de Lyon est revenu sur les affaires de pédophilie présumée qui tourmentent l’église lyonnaise. Lors de la messe, il a affirmé "assumer tout le mal commis par quelques prêtres" et vouloir "demander personnellement pardon pour les dommages qu’ils ont causés en abusant sexuellement des enfants".

Nicolas Charbonnier, dit l'étrangleur de Strasbourg, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué par strangulation une adolescente de 17 ans et violé et tenté de tuer une fillette de 10 ans, toutes deux surprises dans leur sommeil en 1986.

La vache folle fait son retour. Hier, le ministère de l'agriculture a annoncé qu’un premier cas avait été détecté dans les Ardennes, mais il n'y aura "aucune conséquence pour le consommateur".

Le conseil régional a tranché. La nouvelle région fusionnant la Bourgogne et la Franche-Comté s’appellera tout simplement… Bourgogne-Franche-Comté. Le nom doit désormais être proposé au gouvernement qui fixera officiellement, par décret, le nouveau nom de la région avant le 1er octobre.

Et pour finir, une mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Le chômage a atteint un nouveau record, avec 3.591.000 personnes sans aucune activité en métropole. C'est la plus forte progression du chômage depuis deux ans et demi.

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