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France

L’essentiel de l’actualité en France du 24 au 30 septembre 2016

C’est le rattrapage de l’actualité en France. La mauvaise semaine de Sarkozy entre Buisson, Kadhafi et Copé. La visite de François Hollande à Calais. L’inauguration de la nouvelle imprimerie de Dammartin-en-Goële. Le budget 2017. La mise en examen de Bernard Squarcini, l'ancien patron du renseignement. La première victoire de Jérôme Kerviel. Des nouvelles de Jacques Chirac. Ou encore la condamnation de Serge Aurier… Voilà ce qu’il fallait retenir cette semaine.

1/ La mauvaise semaine de Nicolas Sarkozy. Mediapart a révélé un nouveau document accréditant la thèse d’un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par Mouammar Kadhafi. Il s’agit du carnet d’un ancien dignitaire du régime dans lequel est consigné une série de versements au profit de Nicolas Sarkozy. Selon Mediapart, ce sont 6,5 millions d’euros qui lui auraient été versés en pleine campagne électorale.
D’autre part, Patrick Buisson est une nouvelle fois à l’origine d’un scandale… Il a publié ce jeudi un livre consacré à… Nicolas Sarkozy. Anecdotes compromettantes, phrases chocs, propos injurieux… Dans La cause du peuple, véritable brûlot contre l'ex-chef de l'Etat, les citations sont explicites. Jacques Chirac "le plus détestable de tous les présidents de la Ve République" "corrompu", "méchant et avide". François Fillon, un "pauvre type". Christian Estrosi, un "abruti qui a une noisette dans la tête"…
Dans Le Monde daté d’aujourd’hui, Jean-François Copé accuse. Selon le candidat LR à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy veut échapper à la justice en se présentant à l’élection présidentielle : "Sa mise en examen n’est pas que technique, elle porte sur une vingtaine de millions d’euros, qui en réalité sont un détournement ! C’est une fuite éperdue en avant. (…) Il voudrait que vous l’élisiez pour ne pas aller au tribunal".
Et enfin, selon le dernier sondage réalisé par Kantar-Sofres-Onepoint, Alain Juppé creuse l'écart et devancerait désormais nettement Nicolas Sarkozy. Le maire de Bordeaux l'emporterait avec 59 % des voix. Réponse dans deux mois.
De son côté, Nicolas Sarkozy, a affirmé qu'il ne se laisserait "pas impressionner par la moindre manœuvre, aussi grossière soit-elle", ni par "la bassesse, la calomnie et la trahison", et assuré : "Rien ne me détournera de mon projet. Rien ne me dissuadera de tout donner pour le peuple de France. Rien".

2/ François Hollande en visite à Calais promet le démantèlement de la jungle de Calais. En début de semaine, le chef de l’Etat s’est rendu à Calais, une semaine après Nicolas Sarkozy, en pleine polémique sur le sort des migrants. S’il n’a pas mis les pieds dans "la jungle", il a affirmé vouloir la démanteler "complètement et définitivement" avant l’hiver. François Hollande a réclamé l’aide des Britanniques, leur demandant de "prendre leur part dans l’effort humanitaire que la France accomplit ici". Enfin, le président de la République a affirmé qu’il ne répéterait pas l’erreur de laisser se reconstituer des jungles, promettant qu’il n’y aura "plus de campement de migrants", ni "quelque installation de fortune que ce soit". S’il a promis aux "migrants désespérés", François Hollande n’en a pas pour autant oublié les "Calaisiens exaspérés". De son côté, la maire de Calais Natacha Bouchart "lui donne donc rendez-vous en janvier", après le démantèlement.

3/ Inauguration de l’imprimerie de Dammartin-en-Goële. Largement détruite lors de l'assaut du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) le 9 janvier 2015, l'entreprise où s'étaient retranchés les auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo a été inaugurée en grandes pompes en présence de François Hollande. Le président de la République en a profité pour décorer Michel Catalano, retenu en otage dans son imprimerie par les frères Kouachi, ainsi que Lilian Lepère, l'employé caché dans un placard pendant huit heures.

4/ Mobilisation et négociations autour d’Alstom. Cette semaine, les salariés du groupe ont manifesté devant le siège d’Alstom près de Paris, à Saint-Ouen. En parallèle, les discussions se poursuivent entre le gouvernement et le PDG de l'entreprise pour tenter de sauver l'usine de Belfort. Les salariés devraient être fixés sur leur sort la semaine prochaine.

5/ Forte hausse du chômage. Mauvaise surprise pour François Hollande. Après les bons résultats du mois de juillet, les chiffres sont mauvais pour le mois d’août : + 1, 4 %, soit plus de 50.000 nouveaux demandeurs d’emploi inscrits.

6/ Education, emploi et sécurité, les priorités du budget 2017. Le gouvernement a présenté mercredi son projet de budget pour 2017. L'Éducation nationale et l'Enseignement supérieur profiteront d'une enveloppe en hausse de trois milliards d'euros. L’emploi bénéficiera d'une augmentation de près de deux milliards d'euros, destinée à financer le plan annoncé mi-janvier par François Hollande qui prévoit notamment la prolongation jusqu'à fin 2017 de la prime à l'embauche dans les petites et moyennes entreprises. L'Intérieur, la Justice et la Défense auront le droit à deux milliards d'euros supplémentaires, dans le cadre des mesures de sécurité décidées après les attentats. A noter également le poste "culture" qui dépassera pour la première fois le seuil symbolique de 1% du budget de l'État.

7/ Les régions bientôt financées par la TVA ? Hier, au Congrès des Régions de France à Reims, Manuel Valls a annoncé "un nouvel acte de décentralisation". À partir de 2018, les pourraient être financées par le transfert d’une "fraction de TVA" afin de remplacer la dotation générale de fonctionnement (DGF) que l'Etat verse actuellement aux conseils régionaux.

8/ Hommage national aux harkis. À l'occasion d'une journée d'hommage national, François Hollande a reconnu la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis, ces soldats enrôlés par Paris pendant la guerre d'Algérie. Un discours qui passe mal. Le journal El Watan s’est insurgé contre "une manœuvre électorale avant la présidentielle de 2017". De son côté, le président de la Commission algérienne pour la criminalisation de la colonisation a déclaré qu'il fallait désormais que la France reconnaisse les crimes qu'elle a commis entre 1830 et 1962.

9/ Quatre candidats pour le premier débat en vue de la primaire EELV. Karima Delli, Cécile Duflot, Yannick Jadot et Michèle Rivasi. Les quatre candidats à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts ont exposé leurs programmes et échanger leurs idées. Yannick Jadot a mis en avant son CV associatif et militant et affirmé qu'il était le mieux placé pour "rassembler". Michèle Rivasi a dit vouloir porter "un message de paix". Karima Delli a affirmé que l'écologie était "beaucoup trop précieuse pour être laissée aux mains de ceux qui ont échoué depuis cinq ans". Et enfin, Cécile Duflot, affirmant avoir tiré des leçons de son expérience, notamment ministérielle, a prôné un changement de cap et assuré de sa "détermination".

10/ La piétonisation des berges à Paris votée ! Après des mois de débats houleux, le conseil de Paris a voté à une large majorité le projet de piétonisation des berges de Seine rive droite, fermant définitivement la voie Georges-Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 kilomètres, de l’entrée du tunnel des Tuileries à la sortie du tunnel Henri-IV. Nathalie Kosciusko-Morizet a déposé un recours devant le tribunal administratif. De son côté, l’Association des maires franciliens a appelé à la mobilisation les 3 et 4 octobre prochains.

11/ Yamina Benguigui condamnée en appel à un an d'inéligibilité. L'ancienne ministre déléguée à la Francophonie a été condamnée par la cour d'appel de Paris à un an d'inéligibilité, deux mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour des omissions dans ses déclarations de patrimoine et d'intérêts. Elle va se pourvoir en cassation.

12/ Bernard Squarcini, l'ancien patron du renseignement, a été mis en examen. Soupçonné d'avoir utilisé ses réseaux au sein de la police au service de son cabinet privé Kyrnos fondé en 2013, après son départ du Renseignement intérieur, Bernard Squarcini a été mis en examen pour trafic d'influence, violation du secret professionnel et détournement de fonds publics par un particulier. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Son avocat a indiqué que son client avait reconnu les faits en garde à vue, mais en les minimisant. Un ancien collaborateur de Bernard Squarcini, en poste à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et resté très lié à son ancien patron, a aussi été mis en examen. En revanche, l’ex-patron de la police judiciaire parisienne Christian Flaesch sera convoqué ultérieurement chez les juges.

13/ De la prison avec sursis requise dans le procès de la "chemise arrachée" d'Air France. Après deux jours d’audience, le parquet a requis de deux à quatre mois de prison avec sursis contre cinq salariés de la compagnie aérienne, ainsi que 1.000 euros d'amende contre les dix autres prévenus. Les avocats ont dénoncé "un dossier bâclé" où dominait la volonté de trouver des "boucs émissaires". Les "quinze d'Air France" seront fixés sur leur sort le 30 novembre prochain.

14/ Jérôme Kerviel doit payer un million d'euros à la Société générale… seulement ! Comme la Cour de cassation le lui avait demandé en 2014, la cour d'appel de Versailles a cherché à déterminer "si la partie civile n'a pas concouru à son propre dommage par un comportement fautif qui viendrait diminuer, voire supprimer son droit à réparation". Et le verdict est sans appel : la Société Générale est fautive car elle n’a pas effectué assez de contrôles internes. Les juges ont donc décidé de revoir le montant des dommages et intérêts dus par l’ancien trader. Jérôme Kerviel a finalement été condamné à verser un million d'euros à la Société générale, au lieu des 4,9 milliards d’euros initialement prévus. Une première grande victoire pour celui qui essaie d’obtenir une révision de son procès. Sur le plan pénal, Jérôme Kerviel a été définitivement condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour abus de confiance, faux et usage de faux, introduction frauduleuse de données dans un système informatique.
Par ailleurs, alors qu'il s'est souvent affiché aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Kerviel prendra la parole ce dimanche au congrès de Debout le France, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan.

15/ Un enseignant agressé par des policiers. Guillaume Vadot, un enseignant de la Sorbonne, assure avoir été victime de violences policières. Menaces de viols et de mort, clés de bras et même coup de Taser… Il a porté plainte. Il a par ailleurs lancé un appel à témoins relayé par à Europe 1 et Libération, où il incite les personnes présentes lors de son agression à se manifester. Le parquet de Bobigny a indiqué avoir ouvert une enquête confiée à la "police des polices", l'inspection générale de la police nationale (IGPN).

16/ Deux proches de Rachid Kassim arrêtés. Deux jeunes Niçoises radicalisées de 17 et 19 ans ont été interpellés par la DGSI et placées en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu commettre une action djihadiste. Ils auraient été en contact avec le Roannais Rachid Kassim, propagandiste actif du groupe Etat islamique, qui lance des appels aux meurtres via la messagerie cryptée Telegram depuis la zone irako-syrienne.

17/ La tempête tropicale Matthew est passée. En alerte rouge depuis hier, La Martinique peu à nouveau souffler. La tempête n’a pas fait de victimes. Seuls trois blessés légers sont à déplorer. Un quart de la population de l’île a été privé d’électricité. Des renforts de Guadeloupe et de Guyane sont arrivés pour rétablir la situation le plus rapidement possible.

Sinon, on retiendra dans le reste de l’actualité…
L’ancien président Jacques Chirac va mieux selon son entourage, même s’il est toujours soigné pour une infection pulmonaire. Son épouse Bernadette, elle, est sortie de l'hôpital.

Anne-Sophie Leclère, ancienne candidate du Front national, a été condamnée à 3.000 euros d’amende avec sursis pour avoir comparé l’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira à un singe.

Dénonçant la "dégradation constante" de la sécurité, des agents pénitentiaires ont mené des actions de blocages dans de nombreuses prisons en France, dont celle de Valence.

Soupçonnés d'avoir participé à un vol d'armes "en bande organisée" commis sur la base de l'armée de l'air à Istres dans les Bouches-du-Rhône la semaine dernière, quatre suspects, dont un caporal-chef, ont été mis en examen et écroués.

Le président de l'Autorité de la concurrence française Bruno Lasserre a quitté son poste après 12 ans de bons et loyaux services, et près de six milliards d'euros d’amendes infligées. Il doit rejoindre le Conseil d'Etat.

Dans l'affaire des émeutes de Moirans, le tribunal correctionnel de Grenoble a condamné onze des douze prévenus à des peines allant de six mois à deux ans de prison ferme. Trois autres ont été condamnés à du sursis. Un a été relaxé au bénéfice du doute.

Dans l’affaire des disparues de Perpignan, la piste des ossements tourne court. Il s’agit en réalité d’os d’origine animale.

Un jeune fiché S, domicilié dans l'Eure, qui venait d'être mis en examen pour consultation de sites djihadistes et placé sous contrôle judiciaire, s'est enfui. Il était en route vers la Turquie. Il a été arrêté en Bulgarie.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le défenseur du PSG Serge Aurier à deux mois de prison ferme pour violences sur personne dépositaire de l’ordre public et 600 euros de dommages et intérêts. Le joueur avait eu une altercation avec des policiers à la sortie d’une boîte de nuit parisienne le 30 mai dernier.

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