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International

L’essentiel de l’actualité internationale du 23 au 29 avril 2016

C’est le rattrapage de l’actualité internationale… La crise au Venezuela. La politique étrangère selon Donald Trump. La fusillade au Cap Vert. L’assassinat du général Athanase Kararuza au Burundi. Le rapport de l'ONG britannique Action on Armed Violence. Alep à feu et à sang. Palmyre qui conserve "intégrité et son authenticité". Vers de nouvelles élections législatives en Espagne. L’ouverture du procès LuxLeaks. Les documents des Panama papers accessibles au public à partir du 9 mai. Ou encore les trente ans de Tchernobyl. Voilà ce qu’il fallait retenir cette semaine.

Le Venezuela s’enlise dans sa crise politique et économique. Les députés et employés du parlement ne seront pas payés ce mois-ci, le gouvernement mené par le socialiste Nicolas Maduro ayant coupé les vivres de l'Assemblée dominé par l'opposition. La situation devient également très compliquée pour les Vénézuéliens qui doivent faire face à la pénurie de certains produits de première nécessité. Depuis plusieurs jours, des mesures radicales ont été mises en place. Les fonctionnaires ne travaillent désormais que deux jours par semaine. Il n’y aura plus d’école le vendredi. Il y aura plus de jours fériés. L'électricité va être coupée quatre heures par jour pendant 40 jours dans les dix Etats les plus peuplés, à l'exception de la capitale Caracas. C’est dans ce contexte que l’opposition a décidé d’organiser un référendum contre le président Nicolas Maduro afin de le démettre de ses fonctions. Il pourrait se tenir en novembre prochain.

Aux États-Unis, le candidat à l’investiture républicaine Donald Trump a présenté les grandes lignes de sa politique étrangère, articulées autour d’un thème central : la primauté absolue des intérêts américains. Il a jugé que les interventions en Irak comme en Libye avaient été catastrophiques, et que les adversaires de Washington ne craignaient plus les américains. Donald Trump estime qu’il faut moderniser une armée en perte de vitesse, condition impérative pour inspirer à nouveau le respect. Il a toutefois précisé que, contrairement à d’autres candidats présidentiels, "la guerre et l’agression" ne seront pas son "premier instinct". Néanmoins, Donald Trump a affirmé que l’organisation Etat islamique "disparaîtra" s’il est élu président, "rapidement, très, très rapidement".

Massacre aux États-Unis. Huit Américains d'une même famille ont été retrouvés morts, exécutés d'une balle dans la tête, vendredi matin dans un village de l'Ohio. Le meurtrier court toujours et les motifs de la tuerie sont encore inconnus. Il a toutefois épargné un enfant de 3 ans et trois bébés.

Israël ne veut pas de la conférence internationale imaginée par la France pour relancer le processus de paix et le cache de moins en moins. Dans un bref communiqué, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a rappelé que "la meilleure façon de résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens est la tenue de négociations bilatérales directes".

Au Bangladesh, Rezaul Karim Siddique, un professeur d'anglais à l’université de 58 ans a été tué à Rajshahi. "L'assassinat" a été revendiqué par le groupe djihadiste État islamique qui a affirmé avoir agi en raison "des appels du professeur en faveur de l'athéisme". Les militants laïques, eux, sont persuadés que les islamistes ont une liste noire des personnes à abattre et ils ont demandé au gouvernement de mieux les protéger.

Au Cap-Vert, onze hommes, dont huit militaires, ont été tués par balles dans un centre de télécommunications au nord de la capitale, Praia. Un soldat porté disparu serait à l'origine de l'attaque.

Au Soudan du Sud, l'ancien chef de la rébellion et désormais vice-président, Riek Machar, a prêté serment. Il a appelé à la "réconciliation" et à "l'unité" pour mettre fin à plus de deux ans de guerre civile. Conformément à l'accord de paix, il doit maintenant former un gouvernement de transition.

La situation va de mal en pis au Burundi. Lundi, le général Athanase Kararuza, ancien conseiller du vice-président, a été assassiné lors d'une attaque menée par un commando fortement armée à Bujumbura.

Selon le rapport de l'ONG britannique Action on Armed Violence (AOAV, Action contre la violence armée), le groupe terroriste nigérian Boko Haram a fait trois fois plus de victimes dans ses attaques en 2015 que l'année précédente. Les attaques suicides sont en très forte augmentation : +167 %. Le Nigeria est ainsi le 4e pays où l’on a recensé le plus de victimes dues à des conflits armés, derrière la Syrie, le Yémen et l’Irak.

Mercredi, en Turquie un attentat suicide a fait dix blessés sur un site touristique de la ville de Bursa, dans le nord-ouest du pays. L'attentat s'est produit aux abords de la grande mosquée Ulucami. La kamikaze était âgée de 25 ans.

En Syrie, la situation est particulièrement critique à Alep où, en vingt-quatre heures, une centaine de civils et de combattants sont morts. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’hôpital Al-Qods, situé dans une zone tenue par la rébellion, a été bombardé par les avions du régime, faisant 14 victimes parmi le personnel et les patients. Rien n’a été épargné par ces combats entre troupes gouvernementales et rebelles. La communauté internationale a vivement condamné ces "bombardements aveugles" qui prennent pour cible des civils.

Toujours en Syrie, une mission de l'Unesco a pu dresser un premier constat des destructions sur le site archéologique de Palmyre. Et bonne nouvelle ! Malgré les "dommages considérables" causés par Daech, la cité antique conserve "en grande partie intégrité et son authenticité".

En Libye, douze migrants égyptiens et trois Libyens ont été tués dans des "incidents" à Bani Walid, au sud-est de Tripoli, vraisemblablement dans des affrontements avec des passeurs.

Le week-end dernier, la chancelière allemande Angela Merkel a visité un camp de réfugiés syriens dans le sud-est de la Turquie, accompagnée du président du conseil européen, Donald Tusk, et du commissaire européen Frans Timmermans. Alors que bon nombre d'ONG, dont Amnesty International, estiment que la Turquie ne peut pas être considérée comme un pays sûr pour les réfugiés, Donald Tusk a affirmé que le pays était "le meilleur exemple au monde". Cette visite intervient en pleine polémique autour de l’accord signé entre l’Europe et Ankara.

En Autriche, le parlement autrichien a adopté une loi qui prévoit la possibilité de décréter un "état d’urgence" migratoire supprimant quasiment le droit d’asile, même pour les personnes venant de région en guerre. Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a immédiatement condamné le texte. Elaboré depuis plusieurs mois sur fond de montée de l’extrême droite, cette loi est l’une des plus restrictives d’Europe qui n’a d’équivalent qu’en Hongrie. Elle prévoit également de limiter à trois ans l’octroi initial du droit d’asile, et restreint le regroupement familial. Le nouveau ministre de l’Intérieur Wolfgang Sobotka a expliqué : "Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde". L’Autriche a accueilli 90.000 réfugiés en 2015. Pour 2016, Vienne s’est fixé un plafond de 37.500 demandeurs d’asile supplémentaires.

En Espagne, le roi Felipe VI a annoncé qu'il ne proposerait pas de nouveau candidat pour le poste de chef du gouvernement, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections législatives. Un décret de dissolution du Parlement est prévu pour le 3 mai, et les nouvelles élections devraient avoir lieu le 26 juin.

En Ukraine, quatre civils dont une femme enceinte ont été tués lors du bombardement d'un point de contrôle séparatiste sur la ligne du front dans l'est du pays, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la "capitale" rebelle de Donetsk. Les autorités ukrainiennes ont nié toute responsabilité.

En Allemagne, un jeune homme de 19 ans, considéré comme l'un des "principaux auteurs" des violences sexuelles commises contre des femmes lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne a été arrêté en Suisse. De nationalité marocaine, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen. Son extradition devrait avoir lieu rapidement.

En Italie, quatre personnes suspectées de préparer un attentat contre le Vatican et l'ambassade d'Israël à Rome ont été arrêtées. Il s’agit d’un couple et de deux autres personnes, tous d’origine marocaine. Le couple comptait également rejoindre la Syrie avec ses deux enfants de 2 et 4 ans, pour y combattre aux côtés de l'organisation Etat islamique (EI).

Le procès LuxLeaks s’est ouvert. Le lanceur d’alerte Antoine Deltour est accusé d’avoir volé des centaines d’accords fiscaux secrets. Raphaël Halet, qui a agi séparément, est également accusé de vol et de violation du secret professionnel. Ils risquent dix ans de prison.

Panama Papers, suite. Les 11,5 millions de documents du cabinet panaméen Mossack Fonseca, dévoilés par une centaine de médias dans le monde, et qui ont mis à jour un vaste scandale d'évasion fiscale seront accessibles au public à partir du 9 mai. Par ailleurs, le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a révélé le scandale a promis de nouveaux articles "dans les semaines et les mois qui viennent".

Le bilan s’est alourdit en Equateur, près de deux semaines après le terrible tremblement de terre. On compte 646 morts, 12.492 blessés et 130 disparus. Les dégâts matériels sont également considérables : plus de deux milliards de dollars. Le président Correa a annoncé de lourdes mesures fiscales pour faire face au défi de la reconstruction.

C’est bien une erreur humaine qui est à l’origine du crash de l'avion d'Air Algérie, qui avait fait 116 morts en juillet 2014 au Mali. L'accident est dû à "la non-activation" par l'équipage du système antigivre, suivie de l'absence de réaction des pilotes pour sortir d'une situation de décrochage, selon le rapport final des enquêteurs.

Triste anniversaire. C’était il y a déjà trente ans… l'accident de Tchernobyl lorsque le réacteur n°4 a explosé. La zone reste désertée encore aujourd'hui en raison de la radioactivité résiduelle.

Volkswagen n’est pas le seul constructeur dont les émissions réelles de gaz polluants dépassent les limites autorisées. En Allemagne, sous la pression du ministère allemand des transports, cinq constructeurs (Mercedes, Audi, Volkswagen, Porsche et Opel) ont annoncé le rappel de 630.000 véhicules diesel.

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