Retrouvez Weekly sur Facebook

International

L’essentiel de l’actualité internationale du 26 mars au 1er avril 2016

C’est le rattrapage de l’actualité internationale. Le point sur l’enquête des attentats de Bruxelles. Les chrétiens visés dans l’attentat de Lahore au Pakistan. La reprise de la cité antique de Palmyre par l’armée syrienne. Un cessez-le-feu annoncé pour le 10 avril au Yémen. Le point sur les primaires américaines. La paix entre la Colombie et l’ELN. Ou encore l’appel de Ban Ki-Moon concernant les migrants. Ce sont les infos à retenir de la semaine.

Où en est l’enquête sur les attentats de Bruxelles ? Le week-end dernier, un homme a été inculpé d’assassinats terroristes et de tentative d’assassinats terroristes. Fayçal Cheffou était soupçonné d’avoir participé à l’organisation des attaques du 22 mars. Il a finalement été remis en liberté en début de semaine. Avant d’être de nouveau interpellé. Puis relâché ! Un autre homme, Djamal Eddine Ouali, un Algérien de 40 ans, a été interpellé en Italie et placé en détention. Il est soupçonné d'avoir participé à un réseau de faux papiers. Or, plusieurs auteurs des attentats des 13 novembre et 22 mars utilisaient des documents contrefaits. Le porteur de la troisième bombe (celle qui n’a pas explosé) est lui toujours recherché. Tout comme un autre homme, un ressortissant syrien de 28 ans, dont l’ADN a été retrouvée dans la planque de Schaerbeek d’où est parti le commando de l’aéroport.

Du côté des victimes, l’identification progresse. Le bilan, lui, s’alourdit, passant à 35 morts. La "marche contre la peur" initialement prévue dimanche dernier a été annulée. Ce qui n’a pas empêché les Belges de se recueillir sur la place de la Bourse. Un hommage perturbé par les débordements d’une manifestation de supporteurs de clubs de foot. Des hooligans ont scandé "on est chez nous, on est chez nous", et certains ont fait le salut fasciste avant d’être dispersés par la police anti-émeute. Une dizaine de personnes ont été interpellées. La police va également devoir s’expliquer, car les forces de l’ordre ont tardé à intervenir.

Toujours à Bruxelles, l’aéroport de Zaventem, dont le hall des départs a été dévasté, est "techniquement prêt" à rouvrir. Les vols devraient reprendre demain. Toutefois, les syndicats de policiers menacent de faire grève si le dispositif actuel de sécurité n’est pas revu.

Un attentat a endeuillé le Pakistan. Un homme s’est fait exploser à Lahore près d’un parc où des familles chrétiennes célébraient la fête de Pâques. La plupart des victimes sont des enfants et des femmes. L'attaque, qui a fait 72 morts et plus de 300 blessés, a été revendiquée par le groupe Jamaat-ul-Ahrar, une faction islamiste liée aux Talibans. Groupe qui a prévenu que "la cible étaient les chrétiens" et que les "kamikazes vont continuer leur attaques". Un deuil de trois jours a été décrété dans la province. En représailles, les autorités pakistanaises ont décidé de lancer une opération paramilitaire contre les islamistes dans la province du Pendjab.

C'est un revers de taille pour le groupe Etat islamique en Syrie. Le week-end dernier et après 20 jours d’offensive, l'armée syrienne, soutenue par l'aviation et les forces spéciales russes ainsi que par le Hezbollah libanais, a repris la ville de Palmyre aux djihadistes qui tenaient cette cité antique depuis près d'un an. L’état-major syrien a revendiqué "un coup mortel" porté à Daech. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué "le début de la fin" de l’organisation terroriste.

Et il n’y a pas qu’en Syrie que Daech recule. En Irak, l’armée continue d’avancer du côté de Hit. Dans le nord du pays, les Kurdes et leurs conseillers américains préparent une offensive contre Mossoul, la plus grande ville contrôlée par l’Etat islamique.

En Syrie, les négociations sont toujours en cours sur la tenue d'une élection présidentielle dans le d'ici un an et demi. L’opposition refuse catégoriquement que Bachar al-Assad y soit associé, tout comme les États-Unis et l'Europe. Mais coup de théâtre, le président syrien a annoncé qu’il comptait organiser une élection présidentielle anticipée.

En Libye, Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU, est arrivé à Tripoli ce mercredi. Quelques heures après, il a été sommé de partir par les autorités non reconnues. Les rues principales ont été bloquées par des groupes armés. La crainte d’une escalade de la violence se fait de plus en plus sentir. Les habitants se sont barricadés chez eux.

Au Yémen, au moins 60 combattants, dont 45 loyalistes, ont été tués dans des affrontements dans le nord-ouest du pays entre forces progouvernementales et rebelles chiites. De nouvelles attaques qui interviennent alors que l’ONU a annoncé qu'un cessez-le-feu entrerait en vigueur le 10 avril à minuit et que des pourparlers de paix débuteraient le 18 avril au Koweït.

En début de semaine, un pirate de l'air a détourné un avion de la compagnie nationale EgyptAir qui effectuait la liaison Alexandrie-Le Caire et l’a fait atterrir à Chypre. Tous les passagers et l’équipage ont été libérés sains et saufs. Il ne s’agirait pas d’un acte de terrorisme. L’homme aurait agi par déception amoureuse. L’Egypte a réclamé son extradition.

En Centrafrique, le nouveau président Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à Bangui en promettant "de préserver la paix" dans son pays. Il doit d’abord s'assurer d'une majorité parlementaire. Le second tour des élections législatives a eu lieu hier.

En Birmanie, le nouveau président Htin Kyaw a prêté serment. Une cérémonie en grandes pompes à laquelle a bien évidemment assisté Aung San Suu Kyi, aujourd'hui à la tête de quatre ministères, dont les affaires étrangères.

La chaîne Al-Jazeera va supprimer 500 postes sur un total de 4500 à travers le monde, principalement au Qatar. La plupart des départs ne concerneront pas des journalistes. En janvier dernier, la chaîne avait déjà annoncé la fermeture d'Al-Jazeera America, programmée pour le mois d’avril.

En Algérie, douze militaires ont été tués dans le crash d'un hélicoptère de l'armée, dans le sud du pays. Une panne technique serait à l’origine de l’accident.

Au Canada, le crash d’un avion de tourisme a fait sept morts, dont un ancien ministre et un célèbre animateur de télévision québécois.

Où en sont les candidats américains ? Le week-end dernier, lors des caucus démocrates de l’Alaska, d’Hawaï et de l’Etat de Washington, Bernie Sanders a largement battu Hillary Clinton, même si cette dernière reste toujours en tête dans la course à l’investiture. Du côté des républicains, la campagne a été, une nouvelle fois, marquée par les dérapages du clan Trump. Tout d’abord, Corey Lewandowski, son directeur de campagne, a été inculpé pour coups et blessures contre une journaliste. Puis, Donald Trump lui-même a provoqué une nouvelle polémique en affirmant que les femmes qui avortent méritaient "une certaine forme une punition". Le candidat a annoncé qu’il voulait rendre l’IVG illégal.

Toujours aux États-Unis, des coups de feu ont été tirés au Capitole. Le Congrès américain et de la Maison-Blanche ont été bouclés. Le tireur a été maitrisé et placé en garde à vue.

Au Brésil, l'Ordre des avocats du Brésil (OAB) a déposé une nouvelle demande de destitution de la présidente Dilma Rousseff. Elle se joint aux 11 autres demandes de destitution enregistrées. Selon l’opposition, la présidente aurait maquillé les comptes de l'Etat en 2014, pour minimiser l'ampleur des déficits publics et favoriser sa réélection, ainsi qu'en 2015. Dure semaine pour Dilma Rousseff. Le parti centriste PMDB, son allié incontournable, a finalement renoncé et décidé de claquer la porte du gouvernement. Enfin, hier, le Tribunal suprême fédéral (STF) a dessaisi le juge fédéral Sergio Moro du volet de son enquête sur le scandale de corruption Petrobras, qui vise l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, après que l’enquête ait révélé que des personnalités, dont la présidente Dilma Rousseff, apparaissaient dans certaines écoutes téléphoniques de Lula.

Nouveau bras de fer au Venezuela. Le Parlement, contrôlé par la coalition antichaviste, a voté une loi d'amnistie pour les prisonniers politiques. Proposition que le gouvernement du président Nicolas Maduro a une nouvelle fois promis de bloquer.

En Colombie, après les Farc, l'ELN (Armée de libération nationale) va négocier la paix. L'ELN est la dernière guérilla active dans le pays. Le président Juan Manuel Santos s'est félicité de ce pas vers une "paix complète".

Et pour finir, un appel. Celui de Ban Ki-Moon. Le secrétaire général de l'ONU a déclaré que la crise des réfugiés syriens exigeait une "hausse exponentielle de la solidarité mondiale". Il a précisé qu'au moins 480.000 Syriens, soit 10% des réfugiés et déplacés qui ont fui le conflit en Syrie, auront besoin de trouver un pays d'accueil au cours des trois prochaines années.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs