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France

L'essentiel de l'actualité en France du 26 mars au 1er avril

Cette semaine, il ne s'est rien passé. Weekly vous donne donc rendez-vous vendredi prochain... Pas très crédible ? Allez, c'est le 1er avril et malgré tout, entre abandon de la déchéance de nationalité, l'enquête qui avance dans le projet d'attentat déjoué, la nouvelle mobilisation contre la loi Travail, la semaine a été riche en actualité.

Soupçonné de préparer un attentat imminent en France, Reda Kriket a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle", mercredi, et écroué. Il avait été arrêté jeudi dernier en banlieue parisienne. Selon le procureur de la République de Paris, l'arsenal "inédit" d'armes et d'explosifs saisi à Argenteuil laissait présager une attaque de très grande ampleur, sans cible identifiée. Lors de ses auditions Reda Kriket a assuré qu'il n'avait fait que louer l'appartement et qu'il n'était pas un terroriste.

Dimanche, c'est un autre homme, Anis Bahri, Français de 32 ans, qui a été arrêté à Rotterdam, aux Pays-Bas, suspecté d'être lui aussi impliqué et d'avoir été mandaté par l'Etat Islamique pour aider Reda Kriket. Sa garde à vue prolongée, l'individu a refusé son extradition vers la France, ce qui ne devrait pas pour autant empêcher sa remise aux autorités. Trois autres suspects ont été interpellés par la police néerlandaise. Lors de perquisitions, des kilos de munitions utilisées par exemple avec des kalachnikovs ont été retrouvés.

L'enquête a également mené en Belgique, où deux suspects ont été interpellés, notamment dans le quartier bruxellois de Schaerbeek, selon le procureur fédéral dimanche. L'un d'eux serait lié à Al-Qaïda et aurait aidé les assassins du commandant Massoud, en Afghanistan, en septembre 2001. Une opération s'est aussi déroulée jeudi, à Courtrai.

Concernant Salah Abdeslam, qui souhaiterait désormais "collaborer avec les autorités françaises", la cour d'appel de Bruxelles a autorisé jeudi son extradition. Un maandat d'arrêt européen avait été émis à l'encontre du membre du commando du 13 novembre.

Au bout de quatre mois de débats, la situation était bloquée. François Hollande a fini par trancher et abandonner la révision constitutionnelle qui prévoyait la déchéance de nationalité, mesure controversée. Le président en a fait l'annonce mercredi, dans une déclaration depuis l'Elysée. "Je constate aujourd'hui que l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord et qu'un compromis parait hors d'atteinte", a-t-il ainsi déclaré avant de "clore le débat constitutionnel". Plus tôt dans la journée, le chef de l'Etat avait reçu les présidents du Sénat et de l'Assemblée Nationale, Gérard Larcher et Claude Bartolone.

Si la déchéance de nationalité a été abandonné, le Sénat a durcit les conditions de la perpétuité réelle en matière de terrorisme. Mercredi, les parlementaires ont voté une procédure d'exception, qui prévoit une période de sûreté de trente ans et restreint strictement les aménagements de peine.

Ce recul est un nouveau revers pour le gouvernement. Mais selon un sondage Harris Interactive publié mardi, la cote de confiance de François Hollande est légèrement remontée au lendemain des attentats de Bruxelles, de + 2 points. Le chef de l'Etat ne recueille cependant que 19% d'opinions favorables. Pour Manuel Valls, avec -2 points, le Premier ministre se retrouve au plus bas depuis son arrivée à Matignon.

En revanche, autre sondage moins réjouissant pour l'Elysée : François Hollande serait éliminé dès le premier tour de la présidentielle, quel que soit le candidat de la droite, selon une enquête Ipsos-Sopra Steria publiée mercredi. En ce qui concerne la primaire à droite, Alain Juppé est toujours loin devant les autres.

Nouvelle candidature pour la primaire à droite. Celle de Geoffroy Didier, qui s'est déclaré mercredi dans une interview à Direct Matin. Le sarkozyste est désormais le 11ème candidat en vue de la présidentielle de 2017.

Du côté de Nicolas Sarkozy, il a encore refusé de se prononcer sur sa possible candidature, jeudi. Le président des Républicains a assuré sur Radio Classique et Paris Première que l'important, "c'est que l'alternance ait lieu" et que sa priorité était le parti de droite.

Nicolas Hulot n'est pas décidé non plus. Ce mercredi sur Europe 1, le leader écologiste a affirmé que pour l'instant, il n'était pas candidat car il n'avait "pas envie". Mais "la réponse n'est pas définitive", a-t-il ajouté.

Les membres du gouvernement ont suscité plusieurs polémiques cette semaine. Dimanche, c'est le ministre de la Ville Patrick Kanner qui a jeté un pavé dans la mare en évoquant "une centaine de quartiers en France qui présentent des similitudes potentielles avec ce qui s'est passé à Molenbeek", créant un malaise chez certains à gauche et suscitant du soutien à gauche. Mercredi, c'est la ministre des droits des femmes Laurence Rossignol qui a suscité de vives réactions en faisant un parallèle entre le choix de certaines musulmanes de porter le voile et "des nègres américains qui étaient aussi pour l'esclavage". Face aux critiques, elle a simplement reconnu "une faute de langage".

Nouvelle journée d'action contre la loi Travail ce jeudi, à l'appel de sept syndicats. La mobilisation a été importante, de 390 000 personnes selon les autorités à 1,2 million selon les organisateurs. Les manifestants continuent de demander le retrait du texte, alors que la commission des Affaires sociales de l'Assemblée a auditionné cette semaine les organisations syndicales et patronales ainsi que la ministre Myriam El Khomri. "Ce n'est pas un chèque en blanc aux entreprises", a-t-elle défendu. L'examen du projet de loi doit commencer au Parlement le 3 mai prochain.

Les jeunes étaient encore nombreux dans les rues ce jeudi. Plusieurs lycées et universités ont été bloqués dans la matinée. A Paris, des heurts ont éclaté dans le cortège dès le départ du défilé et des dizaines de personnes ont été interpellées. Dans la capitale, des proviseurs avaient aussi décidé de fermer les établissements, par mesure de sécurité après les précédents incidents.

En raison de l'état d'urgence, certains lycées ont décidé de permettre à nouveau à leurs élèves de fumer à l'intérieur, dans des zones délimitées. Une tolérance qui ne plaît pas à certains parents qui ont décidé de porter plainte contre cette nouvelle autorisation.

Autre mobilisation : celle des employés de l'AP-HP
qui ont manifesté mardi devant le siège de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, contre le projet de réorganisation du temps de travail.

Alors que l'ONU a annoncé l'élargissement de l'enquête sur les accusations d'abus sexuels commis par des casques bleus en Centrafrique, de nouvelles allégations sont tombées concernant des soldats Français. Selon les Nations Unies, certains militaires auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports zoophiles en échange d'argent.

Dans le même temps, mercredi, la fin de l'opération Sangaris a été annoncée par le ministère de la Défense. La France, présente depuis 2013, va laisser la place d'ici fin 2016 à l'ONU et l'UE qui s'occuperont du désarmement des milices et la formation des forces armées. Actuellement, il reste 900 soldats français sur place.

Nouveau scandale après la diffusion d'une vidéo montrant de la maltraitance animale dans un abattoir du Pays basque. Mardi, l'association L214 a ainsi montré des images volées d'actes de cruauté sur des agneaux, des veaux, dans un établissement de Mauléon-Licharre, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le maire de la commune a annoncé la fermeture de l'entreprise pour une durée indéterminée, à titre conservatoire. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a également demandé des inspections dans tous les abattoirs de France d'ici un mois.

Un policier a été placé en garde à vue, suite à la diffusion de la vidéo d'un lycéen frappé à Paris, la semaine dernière, en marge d'une manifestation contre la loi Travail. Une enquête a été ouverte pour "violences volontaires" par l'IGPN. Suite aux images montrant l'adolescent de 15 ans violenté, des jeunes s'étaient rassemblés pour protester et s'en étaient pris au commissariat du 19ème arrondissement, où exercent les policiers impliqués.

Polémique également cette semaine autour du doublement du salaire du patron de PSA Peugeot-Citroën, Carlos Tavares, passé de 2,75 à 5,24 millions d'euros. Une hausse justifiée par ses résultats selon le groupe. Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a estimé qu'il ne fallait pas "faire abstraction de la sensibilité des Français". Le ministre des Finances Michel Sapin a qualifié cette augmentation de "dommageable, à un moment où l'effort est nécessaire".

C'est finalement le Conseil Constitutionnel qui va trancher dans l'affaire Cahuzac, sur la question de droit au cumul de sanctions pénales et fiscales, selon une décision mercredi de la Cour de Cassation. Les sages ont trois mois pour rendre leur avis.

L'affaire des frais de taxi d'Agnès Saal n'est pas terminée. L'ancienne patronne de l'INA et du Centre Pompidou a décidé de plaider coupable de détournement de fonds publics. Des audiences doivent se tenir les 11 et 15 avril prochains devant le TGI de Créteil.

Le procès de pirates somaliens, jugés pour "détournement de navire ayant entraîné la mort", s'est ouvert mardi devant les Assises de Paris. Les sept hommes sont jugés pour la prise d'otages d'un voilier français en 2011, au cours de laquelle le skipper avait été tué. La femme avait été libérée deux jours plus tard, grâce à l'intervention d'un navire de guerre espagnol. Le verdict est attendu le 15 avril.

La cour d'appel de Paris a rejeté la demandé de liberté conditionnelle de Patrick Henry, jeudi. En prison depuis 40 ans pour le meurtre d'un enfant, condamné en 1977 à perpétuité, le détenu s'était vu accorder en janvier dernier cette libération par le tribunal de Melun. Le parquet avait fait appel.

L'enquête judiciaire sur la mort de Clément Méric est close, depuis le 22 mars dernier. Le jeune militant antifasciste de 18 ans était mort lors d'une rixe avec des skinheads à Paris, en juin 2013. Quatre sont mis en examen, dont deux pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La voie d'un possible procès est donc désormais ouverte.

Dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de pédophilie dans le diocèse de Lyon, une perquisition a eu lieu dans les locaux de l'évêché, mercredi. L'enquête vise une non-dénonciation d'agressions sexuelles par les responsables du diocèse, dont le cardinal Barbarin. Ce dernier a également reçu les familles de victimes, la semaine précédant Pâques.

Jeudi, on a appris qu'un nouveau prêtre lyonnais était soupçonné d'agressions sexuelles. Une enquête a été ouverte. L'homme avait déjà été inquiété il y a quelques années.

De nombreux foyers dans l'ouest de la France ont passé un week-end de Pâques difficile, suite aux importantes intempéries qui ont frappé la Bretagne et la Normandie. Lundi, 60 000 personnes étaient privées d'électricité. Le retour à la normale a été progressif. S'il y a des dégâts matériels, aucun blessé n'est à déplorer.

Enfin la gastronomie perd un de ses défenseurs : Jean-Pierre Coffe est mort, dans la nuit de lundi à mardi, des suites d'une longue maladie. Le chroniqueur et critique culinaire avait 78 ans.

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