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International

L’essentiel de l’actualité internationale du 7 au 13 novembre 2015

C’est le rattrapage des actualités internationale de la semaine… Le double attentat-suicide de Beyrouth. L’interview d’Hassan Rohani. La future mise à l'écart de la Russie de toutes les compétitions d'athlétisme. Le dérapage du président du Burundi. Les élections en Birmanie. Le rétablissement des contrôles aux frontières en Suède. La première grève générale en Grèce. La motion de censure contre le gouvernement portugais. Les quatre exigences de David Cameron. Ou encore la première arrestation dans le tragique épisode du Bloody Sunday.

Au Liban, deux attentats-suicides ont été commis simultanément à Beyrouth, hier, dans un fief du Hezbollah dans la banlieue sud de la ville. Ils ont fait plus de quarante morts et près de 200 blessés. Ce double attentat a été revendiqué par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) qui a publié un communiqué sur Internet affirmant avoir réussi "à faire exploser une motocyclette piégée garée contre un rassemblement de “rafidas” [terme injurieux désignant les chiites] à Bourj El-Barajneh (...) Après que des apostats sont accourus sur les lieux de l’attentat, un de nos combattants a fait détoner sa ceinture explosive au milieu du groupe". Aujourd’hui a été décrété journée de deuil national.

Pendant ce temps-là, en Syrie, l'armée de Bachar al-Assad a signé deux victoires importantes face à l’Etat islamique en s’emparant d'Al-Hader, un fief de la rébellion au sud de la ville d'Alep, et en reprenant l'aéroport militaire de Kweires, où plus d'un millier de soldats étaient restés retranchés pendant deux ans.

En parallèle, les Occidentaux viennent de rejeter le plan russe de transition pour la Syrie, à la veille de la reprise des pourparlers à Vienne. Moscou proposait un processus de réforme constitutionnelle de 18 mois suivi d'élections, mais sans faire mention du sort réservé au président syrien Bachar al-Assad.

En Europe, un réseau djihadiste kurde lié à l'organisation Etat islamique (EI) a été démantelé par les carabiniers italiens, hier. Les dix-sept terroristes présumés prévoyaient d'enlever des diplomates européens afin d'obtenir la libération de leur chef religieux détenu en Norvège. Treize ont été arrêtés. Les autres seraient partis se battre en Syrie ou en Irak.

Alors qu'il sera reçu par François Hollande les 16 et 17 novembre prochains, Hassan Rohani s'est entretenu avec des journalistes de France 2 et d'Europe 1. Dans l'interview diffusée hier, le chef d'État iranien a évoqué la signature d'accords économiques "dans le domaine du transport, de l'agriculture et dans le domaine industriel, notamment automobile". L’Iran doit notamment acheter des Airbus. Hassan Rohani a également parlé de la crise en Syrie en réaffirmant son soutien à Bachar al-Assad. Il a encore dit qu’il ne reconnaissait toujours pas "la légitimité de l'État d'Israël actuel".

L’Europe a une nouvelle fois provoqué la colère d'Israël. La Commission européenne a demandé aux États membres de mettre en œuvre l'étiquetage des produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens. Si l'UE considère qu'il s'agit avant tout d'une mesure "technique" visant à informer les consommateurs européens et non d'une décision "politique", Tel-Aviv a annoncé que ses diplomates ne participeront pas à un certain nombre de réunions avec l'Union européenne. Pour sa part, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a salué la nouvelle, estimant toutefois que la mesure restait "insuffisante" et que "les produits issus d'un crime de guerre doivent être interdits, pas seulement étiquetés".

C’est la boulette de la semaine. La télévision russe a diffusé par erreur des images d’un système secret de torpilles à charge nucléaire, actuellement en développement en Russie, tournées lors d’une réunion entre le président Vladimir Poutine et des responsables du secteur militaire à Sotchi. L’affaire a d’abord fuité dans les médias avant d’être confirmée par le Kremlin. Les images ont été supprimées par les chaînes.

Et c’est le scandale de la semaine ! Dans un rapport, l'Agence Mondiale Antidopage a demandé la mise à l'écart de la Russie de toutes les compétitions d'athlétisme, notamment les prochaines JO de Rio. La raison : un dopage généralisé, avec l'aval et la protection du régime qui veut "produire des vainqueurs" selon l'AMA. Selon le rapport qui fait plus de 300 pages, ce dispositif de "dopage organisé" a surtout été visible lors des derniers jeux olympiques à Londres, et à Sotchi. Cinq athlètes féminines devraient ainsi être suspendues "à vie". La Russie a jusqu’à aujourd’hui pour répondre.

Le week-end dernier, au Burundi, le président du Sénat Révérien Ndikuriyo a tenu un discours haineux, enregistré à son insu : "vous devez pulvériser, vous devez exterminer ces gens qui ne sont bons qu’à mourir". Des propos qui ont poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à voter une proposition de résolution, hier, destinée à enrayer la crise que traverse le pays. Les casques bleus pourraient même être redéployés.

Enfin ! Cinq mois après la prise de fonction du président Muhammadu Buhari, le Nigeria a un nouveau gouvernement composé de trente-six ministres et secrétaires d'Etat, dont sept femmes, issus des 36 Etats de la fédération nigériane.

Bonne nouvelle également en Birmanie où se déroulaient les premières élections libres depuis vingt-cinq ans. Ce scrutin législatif a vu la victoire d’Aung San Suu Kyi. L'ex-junte a promis, cette fois, de respecter le choix du peuple et qu'elle ne fera pas dérailler la transition démocratique.

Une fusillade en Jordanie a fait quatre morts. Un policier a tué par balles deux instructeurs américains et un autre sud-africain, avant d'être abattu par ses camarades. L'attaque a eu lieu à une trentaine de kilomètres d'Amman.

Mercredi, un groupe de victimes a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) visant le président vénézuélien Nicolas Maduro et des hauts fonctionnaires pour crime contre l'humanité.

Toujours au Venezuela, deux neveux de la femme du président Nicolas Maduro, ont été inculpés aux États-Unis pour avoir tenté de faire entrer de la cocaïne sur le sol américain. Ils ont été interpellés à Port-au-Prince, en Haïti, avant de comparaitre devant une cour fédérale à New York.

Drame au Brésil, où deux barrages se sont rompus provoquant une gigantesque coulée de boue de résidus miniers qui a englouti le village de Bento Rodrigues dans l'Etat de Minas Gerais. La présidente Dilma Rousseff a appelé les compagnies minières à "prendre leurs responsabilités". Le bilan fait état de huit morts et dix-neuf disparus.

Retour en Europe. Depuis hier, et pour une période de dix jours, la Suède a décidé de rétablir provisoirement les contrôles à ses frontières. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’intérieur suédois, Anders Ygeman. Une décision justifiée par l’arrivée d’un "nombre record de réfugiés". Depuis le mois de septembre, 80.000 migrants sont arrivés dans le pays scandinave. Presque autant que pour l’ensemble de l’année 2014.

De son côté, la Slovénie a érigé des barbelés à sa frontière avec la Croatie pour canaliser le flux de migrants. Ces dernières semaines, jusqu'à 10.000 personnes par jour sont passées sur son territoire pour se rendre en Autriche puis en Allemagne. Mais avec l’annonce de la fermeture de la frontière autrichienne, la Slovénie a peur de se retrouver avec des réfugiés qu’elle n’est pas en mesure d’accueillir.

Pendant ce temps-là, à Malte, les dirigeants européens et africains étaient réunis pour le sommet de la Valette sur les migrants. L'UE a décidé de débloquer 1,8 milliard pour aider l'Afrique à lutter contre les "causes profondes" des migrations. Pas suffisant pour les pays africains.

Européen convaincu, grande gueule et fumeur invétéré, il était aussi le "patriarche des Allemands"… Helmut Schmidt, l’ancien chancelier est mort chez lui à Hambourg à l’âge de 96 ans. Celui qui a incarné la "Realpolitik" durant la guerre froide avait gouverné la RFA de 1974 à 1982. Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient en Europe.

En Grèce, Alexis Tsipras a dû faire face à sa première grève générale, hier. Elle a été lancée par les deux fédérations syndicales du privé et du public qui protestent contre l'application des nouvelles mesures d'austérité demandées par les créanciers en échange du troisième plan d'aide.

L’austérité a eu raison du gouvernement portugais. Mardi, trois motions de censures ont été déposées par les formations de gauche, majoritaires au parlement, afin de désavouer le nouveau gouvernement de la coalition de droite au pouvoir depuis seulement onze jours. Le président Aníbal Cavaco Silva doit maintenant nommer António costa, le leader du Parti socialiste, comme Premier ministre.

La grève se poursuit en Allemagne, à la Lufthansa. Les syndicats se battent pour les salaires et le régime de retraite. Le mouvement devait prendre fin aujourd’hui, mais il pourrait être reconduit. Le dernier conflit datant de 2014 avait coûté plus de 350 millions d'euros à la compagnie.

Les quatre conditions de David CameronLe Premier ministre britannique a posé ses exigences pour que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne. Il demande à l’UE de reconnaitre plusieurs monnaies et de ne pas désavantager les non-membres de la zone euro. Il veut également une révision des réglementations européennes en matière d’échanges économiques allant dans le sens d’une meilleure compétitivité. Il souhaite encore que le Royaume-Uni soit exempté d’avancer vers "une union sans cesse plus étroite". Enfin, David Cameron demande de pouvoir mieux contrôler l’immigration des citoyens de l’UE, et propose pour cela de supprimer les aides sociales pendant quatre ans. C’est surtout sur ce dernier point que les choses risquent d’être compliquées.

Quarante-trois ans après les faits, un premier suspect a été arrêté dans le tragique épisode du Bloody Sunday. Il s’agit d’un ancien soldat britannique âgé de 66 ans qui a été interpellé dans le comté d'Antrim, en Irlande du Nord. Ce fameux dimanche sanglant de 1972, treize hommes étaient morts sous les balles des parachutistes britanniques. Un quatorzième décédait quelques mois plus tard de ses blessures.

La Catalogne indépendante n’est toujours pas sur les rails. Hier, et pour la deuxième fois, les indépendantistes, majoritaires au Parlement régional, ont échoué à s'accorder sur l'investiture du président sortant Artur Mas.

Après son coming-out très médiatisé, le prêtre polonais Krzysztof Charamsa a été suspendu par l'Église. Aujourd’hui au chômage, il compte remettre au Vatican son "Nouveau Manifeste de libération homosexuelle" comprenant "dix commandements" où il dénonce la persécution des gays.

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