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Sport

L'essentiel de l'actualité sportive du 30 mai au 05 juin 2016

Le sacre tant attendu de Novak Djokovic à Roland-Garros et celui plus surprenant de Garbine Muguruza, qui prive une nouvelle fois Serena Williams du record de Steffi Graf, le début des finales NBA, tout à l’avantage des Warriors de Stephen Curry face aux Cavs de Lebron James, la préparation des bleus à l’Euro 2016, mais aussi la fin de la saison régulière en Top 14 et le début des barrages, sans oublier la qualification des volleyeurs français pour les JO à Rio et le décès tragique d’une légende de la boxe, Mohamed Ali.

L’événement de la semaine est Novak Djokovic, qui remporte enfin, à 29 ans, son premier titre Porte d’Auteuil et le dernier des 4 tournois du grand chelem qui manquait à son immense palmarès :

Certes le serbe a profité des forfaits de Roger Federer et de Rafael Nadal, mais il est tout de même parvenu à se défaire en ½ finale de la future star de la terre battue, l’autrichien Dominic Thiem et surtout en finale, en 4 sets, de l’écossais Andy Murray, dont les progrès sur la surface ocre sont, tout simplement, impressionnants. Nole remporte ainsi son 12ème tournoi majeur, surement l’un des plus beaux de sa carrière mais il accède également à sa 20ème finale de grand-chelem, la 6ème de suite, un record ! Côté français, en l’absence de Gaël Monfils, forfait et de Jo-Wilfrid Tsonga, contraint à l’abandon dès le 3ème tour, c’est Richard Gasquet qui est à créditer du meilleur parcours. Sorti par un Andy Murray, en grande forme, et supérieur au français, le biterrois a tout de même prouvé que malgré les 33 ans d’attente pour voir un français triompher Porte d’Autueil, l’optimisme restait de mise et que cette victoire tant attendue était envisageable pour la génération dorée du tennis français. Surtout que les jeunes pousses, Lucas Pouille ou Mathias Bourgue (qui a pris un set à Andy Murray), en tête, ont également montré de belles choses lors de cette quinzaine.

Côté féminin, l’espagnole Garbine Muguruza a une nouvelle fois privé la numéro 1 mondiale Serena Williams du record de victoires en grand chelem de Steffi Graf à la favuer d’une victoire en 2 sets : 7-5 / 6-4. Pour la 3ème fois consécutive, l’américaine échoue donc à rejoindre l’allemande au panthéon du tennis féminin après l’US Open 2015 et l’Open d’Australie 2016. Et à 35 ans, les occasions d’y parvenir vont se faire de plus en plus rares pour elle. Inversement, à 22 ans, la future numéro 2 mondiale, qui devient seulement la seconde espagnole après Arantxa Sanchez à remporter Roland-Garros, s’offre un bel avenir devant elle et pourrait signer un long bail porte d’Auteuil.

Enfin pour conclure cette page Roland-Garros, un mot sur les difficiles conditions de jeu rencontrées cette année, qui ont longtemps fait croire que le tournoi ne se finirait pas ce dimanche et qui a obligé les joueurs à disputer un véritable marathon depuis le début de la semaine et l’arrivée des fortes chutes de pluie qui ont paralysés une grande partie du pays. Malgré tout, au-delà de ces conditions de jeu exécrables, on retiendra également la polémique née après le ¼ de finale Djokovic-Bautista-Agut, qui a été arrêté précisément après 2h et 1 minute de jeu, alors que le match se disputait depuis le début sous la pluie et que le remboursement des spectateurs n’est possible qu’entre 1h et 2h de jeu. Scandale pour les spectateurs ou pur coïncidence pour les organisateurs ? Quoi qu’il en soit, le tennis n’en sort pas grandi et l’urgence de couvrir les principaux courts de Roland-Garros se fait de plus en plus pressante :

 

L’autre événement marquant de cette semaine est le début des Finales NBA. Evénement interplanétaire diffusé en direct dans 215 pays, ces finales opposeront comme l’an dernier les Cavaliers de Cleveland aux Warriors de Golden State. Le Game 1, dont je vous invite à revoir les principaux moments :

a permis de mettre en évidence la supériorité et la complémentarité de l’effectif des californiens. En effet, alors que les cavs, qui sortaient pourtant d’une finale de conférence remportée aisément et de play-offs à l’est, dominés de A à Z, se sont largement appuyés sur leur trio vedette, James-Love-Irving, les Warriors, qui ont eu, eux, toutes les peines du monde à se défaire d’OKC en finale de conférence à l’ouest, ont su faire preuve d’une force collective éminemment supérieure, qui a totalement éclipsée les défaillances de leur duo star Curry-Thompson. Au final, cette victoire assez large de 15 points, 104 à 89, qui s’est terminée par un « garbage » time, très rare en finale NBA, est, en garde partie, due aux « seconds » couteaux, tels que Shaun Livingston (20 points, à 80% de réussite, et meilleur marqueur de son équipe avec autant de points que Curry et Thompson réunis), Leandro Barbosa, le brésilien (11 points à 100% au tir) ou encore le MVP des finales de l’an dernier, André Iguodala, 12 points mais également 7 rebonds et 8 assists. Dans le camp adverse, Kevin Love (17 points), Kyrie Irving (26 points) et Lebron James (23 points) ont bien tentés de ramener leur équipe dans le sillage des californiens, mais leur adresse douteuse aux shoots (38% à eux trois), cumulée à la supériorité évidente du banc des californiens (45 points contre 10 !) ont fait pencher la balance dans le camp des hommes de Steve Kerr.

Dans le Game 2, on attendait évidemment une réaction des Cavs et tout au contraire, nous avons assisté à une nouvelle démonstration collective des Warriors. Face à un Lebron James, trop esseulé et surtout trop individualiste, qui s’est heurté tout le match à une défense de fer des californiens, les coéquipiers de Stephen Curry ont déroulé leur basket et plié le match en à peine 3 quarts-temps ; :

Cette fois-ci, les stars d’Oakland étaient bien présentes au rendez-vous et notamment un omniprésent Draymond Green, au four et au moulin avec 28 points, 7 rebonds et 5 passes décisives, bien épaulé par Klay Thompson, 17 points, et Stephen Curry, pourtant rapidement handicapé par 4 fautes, avec 18 points et une adresse derrière la ligne à trois points retrouvée pour les «Splash Brothers » à 50% (8 sur 16). Une fois de plus, le banc des Warriors a été prédominent et a dominé celui, bien trop limité malgré un Richard Jefferson à 12 points, des Cavs, avec 40 points contre 33 et notamment un Leandro Barbosa, une nouvelle fois impressionnant avec 10 points en seulement 18 minutes et un 5 sur 7 aux shoots. Comme leur du Game 1, le match nous a offert un nouveau « Garbage Time »pendant quasiment l’intégralité du 4ème quart-temps, preuve de la domination sans partage des californiens sur les hommes de l’Ohio, qui reste désormais sur 7 défaites consécutives face à leur bourreau et qui vont devoir réagir à domicile leur du Game 3 pour éviter une déroute complète. Un Game 3, qu’ils devront surement jouer sans Kevin Love, qui a pris un coup derrière la tête peu avant la mi-temps et qui a quitté ses coéquipiers juste après la reprise. La NBA ayant activé le protocole « commotion cérébrale », le joueur devrait normalement, au minimum, manquer le prochain match, voire les 2 prochains.

 

En Boxe, l’illustre champion Mohamed Ali s’est éteint à l’âge de 74 ans à Phoenix des suites d’une maladie respiratoire. Celui, qui s’appelait encore Marcus Clay au début de sa carrière, avant de prendre la religion islamique, aura régné sur l’âge d’or des poids lourds dans les années 60, notamment en réunifiant les 3 ceintures mondiales. Mais il aura surtout construit sa légende lors de ses combats épiques face à Joe Frazier ou George Foreman. Retraité des rings depuis 1981 après des combats de trop, le champion américain se sera également signalé en dehors des rings, en prenant officiellement position contre la guerre du Vietnam (qui lui vaudra la perte de ses titres mondiaux) ou en s’affichant aux côtés de Malcom X ou Elijah Muhammad, leaders de la Nation de l'Islam. Atteint de la maladie de Parkinson depuis 1984, il est aujourd’hui reconnu comme une véritable icône de l’autre côté de l’Atlantique et a ému le monde entier en 1996 en allumant, tremblant, la flamme olympique des JO d’Atlanta, lui, qui a été champion olympique 36 ans plus tôt. Mais même si son aura a brillé bien au-delà des rings, il reste avant tout un boxeur inégalable qui a construit sa légende avec des KO d’anthologie, que je vous invite à revoir :

 

En Volley-Ball, la France est parvenu à obtenir son billet pour les jeux de Rio, qui débuteront le 05 août prochain, à la faveur d’une victoire 3 sets à 2 face au Venezuela :

Les plus pointilleux argumenteront que l’opposition lors de ce TQO (Tournoi de Qualification Olympique) n’était pas très relevée, en dehors du champion du monde polonais, qui est d’ailleurs la seule équipe à avoir battu la Team Yasbou, mais lorsqu’un billet pour les JO est en jeu, toutes les équipes sont difficiles à battre. Le match contre l’Australie symbolise à lui-seul la difficulté de ces matchs couperets puisque les français se sont imposé 3 sets à 1, avec le score hallucinant de 44 à 42 lors du 4ème set. Avec également des victoires face à la Chine, au Japon, Au Canada et au Venezuela, les coéquipiers d’Earvin Ngapeth se rendront donc au Brésil dans 2 mois, avec l’ambition d’y terminer au minimum sur le podium. Rien d’impossible pour une équipe qui a remporté récemment la Ligue Mondiale et le championnat d’Europe.

 

En Football, à 4 jours des grands débuts de la compétition, toutes les équipes qualifiées sont en phase de préparation pour l’Euro 2016 en France. Et les Bleus ne font pas exception à la règle avec au programme deux matchs, face au Cameroun à Nantes et face à l’Ecosse à Metz. Alors que le 1er match face aux lions indomptables a été compliqué pour les bleus, notamment en défense, avec deux buts encaissés et un Adil Rami à la peine, le 2nd a permis de réviser les gammes offensives face à une opposition beaucoup plus faible que celle que les tricolores affronteront à l’Euro. Le gros point noir de cette préparation est le forfait de dernière minute de Lass Diarra, qui prive les bleus de sa sentinelle titulaire devant la défense. Heureusement, N’golo Kanté a prouvé lors du match contre l’Ecosse, qu’il était tout à fait capable de remplir ce rôle avec brio, même s’il n’est pas naturel pour lui, preuve s’il en est de la formidable capacité d’adaptation de ce joueur hors normes, qui pourrait bien prendre la direction du PDG lors du prochain mercato. Au rayon des bonnes nouvelles se trouve également Olivier Giroud. Le buteur des Gunners, régulièrement décrié et pointé du doigt par une partie du public et de la presse, a prouvé que sa sélection n’était pas usurpée en trouvant 3 fois le chemin des filets lors de ces 2 matchs. Autre satisfaction Dimitri Payet, a probablement gagné ses galons de titulaire, en se montrant, une nouvelle fois, décisif sur une merveille de coup-franc direct face au Cameroun :

Offensivement toujours, Kingsley Coman a montré de très belles choses face au Cameroun et à l’Ecosse et Anthony Martial a fait une entrée en jeu remarquée face aux écossais, en faisant preuve de beaucoup de dynamisme et de mobilité. Au milieu de terrain les inamovibles Matuidi et Pogba sont toujours aussi précieux et continuent d’apporter énormément offensivement, surtout grâce au travail de sape de Kanté. Bref en dehors de la défense, qui a souffert des nombreux forfaits et qui est toujours en chantier, tous les voyants sont au vert pour le sélectionneur Didier Deschamps, qui bénéficie d’un formidable soutien populaire à J-4 d’une compétition, qui pourrait faire date dans l’histoire du football français après la victoire de la bande à Platini en 1984. Et ce malgré les déclarations, pour le moins inutiles et malvenues, d’Éric Cantona, puis de Karim Benzema, qui ont injustement taxé sa sélection de « raciste ».

Toujours en football, le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi a annoncé de « gros changements » au PSG pour l’an prochain :

Toujours extrêmement déçu de la défaite face à Manchester City, que les 3 titres nationaux n’ont pas compensé, l’homme fort du club de la capitale pourrait montrer la porte à son coach actuel, Laurent Blanc, pour le remplacer par Diego Simeone, qui a mené les colchoneros à deux finales de Ligue des Champions en 3 ans. Derrière le coach argentin, les noms d’Unai Emery ou d’André Villas-Boas sont également annoncés du côté du camp des loges. Autre point d’orgue de la déclaration du président du PSG, l’annonce d’une nouvelle tendance dans le recrutement avec moins de supers-stars et plus de joueurs de devoir, prêt à manger le gazon et à mourir pour le club et pour ce maillot. Comme a parfaitement sû le prouver l’Atletico de Madrid ces dernières années, il n’est pas nécessaire de disposer d’un effectif XXL pour briller en Ligue des Champions. Une meute de loups affamés emmenée par un meneur d’hommes hors-pair fait autant de miracle qu’une ribambelle de stars. Sans doute que Nasser a bien retenu cette leçon et qu’il compte l’appliquer à son PSG version 2016-2017. Avec quelle réussite ? Réponse en juin prochain ...

Enfin pour clore cette page football, un mot de la Copa America, 100ème du nom, qui se déroule pour la 1ère fois aux Etats-Unis avec en tête de proue l’Argentine de Léo Messi, grande favorite, qui entrera en lice cette nuit. Avec seulement 1 match de poule disputé pour le moment, difficile de tirer des conclusions sur cette compétition, qui se terminera le 26 juin, mais signalons tout de même les bons débuts de la Colombie, qui a disposé des Etats-Unis, pays hôte, 2 but à 0, tandis que les brésiliens, privés de Neymar, laissé à la disposition de l’équipe olympique et de la charnière du PSG, Thiago Silva-David Luiz, non sélectionnée, a dû se contenter d’un piètre match nul, 0 à 0, face aux modestes équatoriens.

 

En Rugby, le Top 14 a livré son verdict lors de cette dernière journée. On connaissait déjà les 2 équipes reléguées en Pro D2 l’an prochain, Oyonnax et Agen, qui seront remplacées par Lyon et par Bayonne, qui a disposé d’Aurillac en finale de barrages, 21 à 16 :

et qui retrouvera donc l’élite un an après l’avoir quittée.

Restait donc à connaitre les affiches des barrages et les qualifiés direct pour les ½ finales. Clermont, qui avait déjà validé son ticket pour les ½ finales, ce qui n’a pas empêché les jaunards de battre à domicile La Rochelle sur le score sans appel de 57 à 8, est rejoint à ce stade de la compétition par Toulon, qui a étrillé à Mayol, l’équipe de Bordeaux-Bègles, 44 à 3, avec pas moins de 6 essais, dont un doublé du puissant ailier Fidjien, Josua Tuisova. Le grand perdant de cette journée se nomme donc Montpellier, qui abandonne sa place directe en ½ finale en s’inclinant au stade Yves Du Manoir face à une équipe du Racing 92, qui échoue finalement à 1 petit point de la 2nde place, sur le score assez large de 40 à 25, dans un match très spectaculaire, qui a vu 7 essais, 4 pour les locaux, dont un doublé de Juan José Imhoff et 3 pour les visiteurs. Profitant de la défaite de Bordeaux-Bègles, le dernier qualifié pour les barrages reste donc Castres, qui affrontera donc l’ogre montpelliérain, tandis que le second barrage proposera une affiche alléchante entre un Racing 92, finaliste de la coupe d’Europe en titre, et une revancharde équipe Toulousaine, qui s’est largement imposé ce week-end à Grenoble, 54 à 13, sa 6ème victoire de rang. Les barrages auront lieu les 11 et 12 juin prochain afin de déterminer les adversaires des clermontois et des toulonnais à Rennes les 17 et 18 juin prochain :

 

 

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