L’exploit de la semaine revient au tennisman écossais Andy Murray, qui marche sur l’eau depuis son mariage le 11 avril à Dunblane avec Kim Sears (C.F. son tweet le jour de son mariage :
)
En effet depuis cette date, le britannique n’a plus connu la défaite et il a même enchainé 2 victoires consécutives sur terre battue, lui, qui n’avait encore jamais remporté le moindre tournoi sur cette surface. La première à Munich constituait, plus, pour le champion entrainé par Amélie Mauresmo, d’un galop d’essai car le champ de joueurs n’était pas particulièrement relevé mais, par contre, la seconde, à Madrid, sur les terres du champion espagnol, Rafael Nadal relève plus de l’exploit. D’ailleurs il s’est permis de défaire le champion ibérique en 2 sets secs lors d’une finale étonnamment expéditive. Lors de cette semaine madrilène, l’écossais n’aura concédé qu’un seul set à l’allemand Philipp Kohlschreiber et se sera offert les scalps de quelques spécialistes de la surface ocre, dont Kei Nishikori ou encore Rafael Nadal. Grâce à ces deux victoires, Andy entre désormais dans le cercle fermé des favoris à la victoire finale porte d’Auteuil, dans lequel figurent déjà Novak Djokovic, Rafael Nadal, Kei Nishikori ou encore Roger Federer. A quelques jours du début des hostilités (à partir du 19/05), jamais le tournoi parisien n’aura semblé aussi ouvert et indécis, même si le champion croate fait figure d’épouvantail. Le tournoi actuellement en cours à Rome, qui réunit les principales têtes d’affiches du circuit mondial devrait nous en apprendre plus sur les forces en présence. Fatigué, l’écossais a d’ailleurs abandonné en huitième de finale afin de se préparer au mieux pour la quinzaine parisienne, alors que toutes les autres têtes d’affiche seront bien présentes au stade des ¼ de finale. L’affiche à suivre opposera le grandissime favori, Novak Djokovic, à un des outsiders et homme en forme actuellement sur terre battue, le japonais Kei Nishikori.
En Formule 1, le grand prix d’Espagne à Montmelo a vu pour la 18ème fois en 25 ans, l’auteur de la pole position franchir en tête le drapeau à damiers et une fois n’est pas coutume, c’est Nico Rosberg, qui parvient à devancer son coéquipier Lewis Hamilton sur la ligne d’arrivée. En effet le pilote allemand de l’écurie Mercedes est tout d’abord parvenu à prendre le meilleur sur son rival anglais lors des qualifications pour la première fois de la saison, avant de signer un départ parfait lui permettant de gérer sereinement sa course sans être réellement inquiété. Au contraire Lewis Hamilton a dû, lui, ronger son frein une bonne partie de la course derrière le pilote allemand de la scudéria Ferrari, Sébastian Vettel, afin d’économiser ses pneus (en partie à cause d’un départ raté :
). Au final, les deux flèches d’argent devancent donc la Ferrari de Vettel, suivi de la Williams du finlandais Valtteri Bottas, qui est parvenu à résister à l’habituel retour final de Kimi Raïkkönen, régulièrement le plus rapide en fin de grand prix. Au classement des pilotes, Lewis Hamilton compte toujours respectivement 20 et 31 points d’avance sur ses rivaux allemands Rosberg et Vettel et au rayon constructeur, Mercedes survole déjà le championnat avec déjà 70 points d’avance sur la scudéria en seulement 5 grand prix.
En Football, l’exploit de la semaine revient à la vieille dame, qui est parvenu à éliminer de la ligue des champions l’un des principaux favoris à la victoire finale, le Real Madrid. Grâce à sa victoire 2-1 au match aller et à son nul 1-1 à Bernabeu, le club turinois a réussi un exploit, que peu de spécialistes pensaient possible au moment du tirage au sort. Au regard des deux rencontres, la victoire de la Juventus est tout sauf imméritée, surtout que le penalty accordé à James Rodriguez en début de match, et transformé par l’inévitable Cristiano Ronaldo, qui signe là son 100ème but en ligue des champions, était totalement inexistant (je vous laisse juger :
). Comble de l’ironie, c’est Alvaro Morata, un ancien de la maison blanche, qui a offert la victoire aux siens sur une passe décisive de l’inévitable Paul Pogba, qui sera l’une des attractions du prochain mercato d’été. Le club italien rejoint ainsi en finale le
FC Barcelone, qui n’a eu aucun mal à se défaire du Bayern de Munich, pourtant déjà sacré champion d’Allemagne. Emmené par son trident infernal MSN (Messi, Neymar, Suarez), actuellement sans égal sur la scène européenne et auteur de tous les buts blaugrana lors de cette double confrontation, le Barca de Luis Enrique file tout droit vers un fabuleux triplé.
Sur la scène nationale, le PSG a fait un pas de plus vers son 3ème titre de champion consécutif, bien aidés, il est vrai, par la défaite surprise des lyonnais à Caen sur le score sans appel de 3 à 0. Malgré tout, les parisiens n’ont pas fait dans la demi-mesure et ont étrillé une équipe guingampaise, totalement démobilisée, puisque déjà assurée de son maintien et bien trop loin des places qualificatives en coupe d’Europe, sur un score, que l’on pourrait qualifier de tennistique : 6 à 0. Au passage, Edinson Cavani, qui semble revenu au niveau qui était le sien à Naples, en a profité pour signer son premier triplé en Ligue 1. De son côté, le fantasque suédois, Zlatan Ibrahimovic, signait un doublé (dont un nouveau pénalty, le 8ème de la saison sur 19) pour se rapprocher un peu plus de Lacazette et Gignac qui dominent toujours le classement des buteurs. Il ne manque désormais plus qu’un point aux hommes de Laurent Blanc pour s’assurer du titre national et pouvoir se concentrer sur la prochaine finale de la coupe de France, qui leur assureraient un triplé inédit sur la scène hexagonale. Bien loin des rêves de grandeur parisiens, l’OM jouait, lui, son dernier va-tout dans la course à la ligue des champions face à l’ASM dans son antre du vélodrome. Longtemps menés par des monégasques globalement dominateurs et maitres de leur sujet, les olympiens sont finalement parvenu à renverser une situation quasi désespérée à un ¼ d’heure de la fin de la rencontre. Bien emmené par un Romain Alessandrini, auteur d’un but et d’un passe décisive (
), les hommes de Marcelo Bielsa conservent un mince espoir de participer au tour préliminaire de la ligue des champions, même si le club de la principauté conserve un joker avec toujours deux points d’avance sur leur rival sudiste. Cette victoire marseillaise fait surtout le bonheur de l’autre olympique ; l’OL, qui se trouve ainsi assuré de la seconde place et de la qualification directe pour la lucrative coupe aux grandes oreilles. Dans le reste de l’actualité nationale, soulignons la belle victoire de Saint-Etienne sur Nice 4 à 0, qui permet aux verts de rêver d’Europe, voire de ligue des champions. En bas du classement Metz rejoint Lens en Ligue 2 et Reims victorieux du match à 6 points face à Evian-Thonon-Gaillard, propulse son adversaire dans la zone rouge, surement de manière définitive. En Ligue 2, le Gazelec Ajaccio n’est plus qu’à 1 point de rejoindre l’élite, tandis que la bataille pour le dernier strapontin devrait être intense jusqu’au bout entre Angers, Nancy et Dijon. Pour clore cette page française, signalons la remontée en ligue 2, d’un club phare de la région parisienne, le Red Star.
Dans les autres championnats européens, le Chelsea de Mourhino, déjà assuré du titre de champion d’Angleterre, s’est contenté d’un nul face aux Reds de Liverpool, emmenés pour la dernière fois par leur chef d’orchestre Steven Gerrard. Cette défaite scelle les derniers espoirs de ligue des champions des hommes de Brendan Rodgers. Ce sont donc Manchester City, Arsenal et Manchester United, qui accompagneront les blues dans la plus prestigieuse des compétitions européennes l’an prochain. Les deurs derniers matchs ne serviront qu’à désigner le club qui devra passer par l’étape des barrages pour atteindre le graal. En Allemagne également, plus de suspense, puisque le Bayern de Pep Guardiola est déjà champion depuis plusieurs journées et que ce sont les clubs de Wolfsburg, Mönchengladbach et Leverkusen, qui accompagneront le géant bavarois sur les pelouses de la Champion’s League. Comme en Angleterre, seul le suspense concernant le club barragiste persiste. En Italie, même topo, la Juventus, déjà championne se contente de dérouler pour conserver des ressources en coupe d’Europe. Les 2 clubs qui accompagneront la vieille dame en Ligue des Champions ne sont pas encore connus et à trois journées de la fin, les clubs de la Lazio, l’AS Rome et Naples se tiennent en seulement 4 points. En Espagne, le Barca a fait un pas de géant vers la reconquête de la Liga. Profitant du nul des « merengue » à domicile face à Valence, les blaugrana se sont imposés 2 à 0 face à la Real Sociedad et comptent désormais 4 points d’avance sur leur rival madrilène à 2 journées de la fin du championnat. Il ne leur suffit donc plus que d’une victoire pour s’assurer d’un 23ème titre de champions d’Espagne et pouvoir ainsi préparer sereinement les deux finales à venir : la coupe d’Espagne face à Bilbao et la ligue des champions face à la Juventus.
Pour terminer cette page football, signalons la défaite du PSG féminine en finale de la ligue des champions face à la redoutable équipe allemande de Francfort, déjà triple vainqueur de l’épreuve. Les femmes du PSG ne rejoindront pas les lyonnaises au palmarès de la coupe aux grandes oreilles. Enfin la finale de la ligue Europa opposera le favori espagnol, le FC Séville des français Trémoulinas, Gameiro et Kolodziejczak, facile vainqueur de la Fiorentina 5 à 0 sur l’ensemble des 2 matchs aux surprenants ukrainiens du FC Dnipro, qui ont surpris l’autre favori de l’épreuve, le Napoli d’Higuain et consorts.
En Top 14, Toulonnais et Clermontois ont prouvé qu’ils avaient digéré leur finale de Champions Cup en s’imposant respectivement face à Castres et à Grenoble. Les toulonnais laissent cependant échapper un point de bonus offensif dans les dernières minutes au grand dam de leur exigeant manager Bernard Laporte. Le stade toulousain, facile vainqueur de Brive à Ernest Vallon, et le stade français, courageux tombeur à Colombes du Racing Metro à 14 contre 15, continuent de talonner l’ASM dans l’espoir d’accrocher une qualification directe pour les phases finales. En bas de classement, le LOU ne peut plus échapper à la Pro D2 l’an prochain, tandis que la lutte fait toujours rage entre Brive, Grenoble, Castres et Bayonne pour savoir qui accompagnera les rhodaniens à l’échelon inférieur.
En Golf, signalons la belle victoire de Rickie Fowler lors du Players Championship, tournoi le mieux doté du circuit américain et considéré comme le 5ème majeur. Récemment élu joueur le plus surcoté du circuit par ses pairs, le jeune champion américain, qui a tout de même été le joueur le plus performant sur l’ensemble des majeurs en 2014, a répondu de la plus belle des manières à ses détracteurs, en s’imposant brillamment en play-offs face à Kevin Kisner et Sergio Garcia. Pour rallier ce play-off, il a, au passage, signé une fin de parcours tonitruante avec 1 eagle et 3 birdies sur les quatre derniers trous de l’exigeant parcours de Sawgrass, battant au passage le record de coups sur les trous 15 à 18 (-5 au total sur les 4 trous) :
.
En NBA , les play-offs battent leurs pleins et toutes les séries de ces ½ finales de conférence sont serrées. Même les principaux favoris doivent s'employer pour s’imposer, notamment Golden State et Cleveland, qui sont beaucoup moins à la fête que lors de la saison régulière. Côté Cleveland, malgré un Lebron James au sommet de sa forme (qui a, au passage, égalé un record de sa majesté Michaël Jordan en atteignant la barre des 51 matchs de play-off à plus de 30 points et 5 rebonds), l’absence de Kevin Love pèse lourd face à des Chicago Bulls, qui ont retrouvé un Derrick Rose en mode MVP. Atlanta est également en souffrance face à des Wizards, emmené par un Paul Pierce toujours aussi fringant et décisif malgré ses 37 ans, comme en témoigne son buzzer beater, lors du game 3 :
. A l’ouest, Golden State et Los Angeles devraient pouvoir parvenir à se défaire des Grizzlies et des Rockets pour s’affronter dans une finale de conférence qui s’annonce explosive. A noter que les français Joakim Noah a remporté le prix Kennedy de la citoyenneté pour son engagement associatif, via sa fondation « Noah's Arc Foundation » (NAF) qui aide des enfants et adolescents en difficultés à travers des projets sportifs et artistiques.
En Europe, les ½ finales du final four européen opposeront à Madrid, le CSKA à l’Olympiakos le Pirée et le Real de Madrid à Istanbul. Dans son salle et avec le soutien de ces fervants supporteurs, il sera difficile d’empêcher le club castillan de décrocher son premier titre dans cette compétition depuis 1995.
En France, Strasbourg, Nanterre et Limoges sont assurés de figurer sur le podium de la saison régulière et dans cet ordre. Ils seront accompagnés en play-offs par Le Havre, l’ASVEL, le SLUC de Nancy, et le MSB. La dernière journée permettra de désigner le dernier représentant de ces play-offs parmi Gravelines, Paris-Levallois ou Chalon sur Saône. En bas de classement, Bourg-en-Bresse et Boulogne-sur-Mer évolueront en Pro B la saison prochaine.
Dans l’actualité des autres sports, en cyclisme, le premier des trois grands tours de la saison, à savoir le Giro, a débuté en Italie. A ce stade de la compétition, c’est le grandissime favori des bookmakers, Alberto Contador, qui a déjà pris le pouvoir mais l’incertitude plane sur sa poursuite de l’épreuve en raison d’une épaule disloquée suite à sa chute d’hier (
) : réponse ce matin au départ de la 6
ème étape. En
volley-ball, Tours est parvenu à décrocher son 6
ème titre national, le 4
ème consécutif en venant à bout, en 5 sets, d’une valeureuse équipe parisienne, qui aura chèrement vendu sa peau. Malgré une saison régulière inhabituellement chaotique pour lui (en grande partie en raison de sa participation à la ligue des champions), le club tourangeau a terminé la saison en trombe avec 12 victoires consécutives et confirme ainsi son hégémonie sur le volley-ball français avec un nouveau doublé coupe-championnat auquel s’ajoute une victoire lors du trophée des champions. En
handball, après sa victoire à Montpellier, le PSG a relancé le suspense de cette fin de saison. Les quatre dernières journées seront donc décisives pour savoir qui du PSG, en quête d’un triplé, ou de Montpellier, à la recherche de son 15
ème titre national, brandira le trophée en fin de saison. En
hockey, le Canada et les Etats-Unis ont rallié les ½ finales des championnats du monde en écartant respectivement la Biélorussie et la Suisse. Ils affronteront les vainqueurs des duels Finlande-République Tchèque et Suède-Russie. Dans le même temps, en NHL, on connait désormais les affiches des finales de conférence, qui opposeront à l’Est, les favoris New-yorkais aux surprenants Lightning de Tampa Bay et à l’Ouest, les Blackhawks de Chicago aux Ducks d’Anaheim.
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