L'essentiel de l'actu sciences et planète du 8 au 14 novembre 2014

Sciences

Espace. La grande vedette de la semaine, c’était bien sûr Philae, le petit robot largué par Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko à 510 millions de kilomètres de la terre. Libération a consacré un dossier à ce fantastique exploit, et le Monde a fait le point sur les instruments qui fonctionnent.

En octobre, la Station spatiale internationale a failli être détruite par l’arrivée sur sa trajectoire d’un gros débris à 28 800 km/h. Science et Vie analyse l’incident et en profite pour rappeler la dangerosité des débris artificiels qui polluent l’atmosphère terrestre par dizaines de millions.

Biorobot. Comment les biologistes et les ingénieurs s’inspirent du règne animal pour créer des robots. Ce n’est pas futuriste, c’est maintenant. Un reportage à voir sur Future/Arte.

Archéologie. Le mystérieux tombeau d’Amphipolis serait-il celui d’Alexandre le Grand en personne ? Même si c’est peu probable, la presse hellénique se passionne pour le sujet, surtout depuis qu’un squelette a été mis au jour. Un sujet à découvrir dans Courrier international.

Entomologie. L’animal le plus rapide du monde (en rapport performances/taille) est un insecte. La cicindèle est en effet capable de parcourir jusqu’à 120 fois sa longueur en… une seconde. Cette championne toutes catégories est à admirer chez Futura Sciences.

Astrophysique quantique. Les trous noirs peuvent fusionner. Ce n’est pas dans "Interstellar", c’est une modélisation à voir sur Sciences et Avenir.

Univers. Un océan d’étoiles… C’est ce qu’ont découvert les scientifiques américains Michael Zemcov et Joseph Smidt en analysant les données rapportées par Ciber, un petit télescope infrarouge à très grand champ. Selon l’image que nous en avons, le cosmos serait un espace immense, peuplé de loin en loin par des galaxies, elles-mêmes constituées d’étoiles. Cette image pourrait être partiellement fausse. En réalité le nombre d’étoiles qui flottent dans l’espace intergalactique serait proche de celui qui se trouve à l’intérieur des galaxies… Au total, des millions de milliards de milliards de soleils invisibles. Une découverte incroyable si elle est confirmée et un article fascinant à lire sur le site de Sciences et Vie.

Médecine

Ebola. Les médias en parlent moins, mais l’épidémie n’est pas arrêtée pour autant puisque le cap des 5 160 décès est malheureusement franchi. Le point sur le Figaro.fr. Selon Jeune Afrique, le virus vient de faire deux morts au Mali. En revanche le Libéria vient de lever l’état d’urgence, a annoncé RFI. Si vous avez encore des interrogations sur Ebola, le Monde répond aux trente questions les plus courantes.

Dans le Journal du CNRS, l’anthropologue Yannick Jaffré rappelle qu’Ebola n’est pas l’unique maladie infectieuse à affecter le continent africain. La présence constante d’autres épidémies révèle une situation sanitaire critique et la nécessité d’une action de fond.

Dengue. Même si cette maladie n’est pas très connue en Occident, deux milliards et demi de personnes sont exposés à cette espèce de grippe… en pire. Un vaccin est presque au point. A lire dans Libération.

Myopathie de Duchenne. Autre maladie peu connue et autre espoir. La myopathie de Duchenne, qui est due à la déficience d'un gène, détruit peu à peu les muscles du malade. 2 500 personnes en France sont atteintes. Des chercheurs sont parvenus à supprimer la portion déficiente du gène à l'aide d'une molécule. Un reportage de Francetv info.

Peau en 3D. Les grands brûlés peuvent espérer eux aussi. Car produire des tissus humains sera envisageable d’ici peu. Des chercheurs français viennent de mettre au point une technique d'impression biologique en 3D par laser. A découvrir sur le site de France Ouest.

Planète

Climat. Après Philae, les gros titres "sciences" de cette semaine étaient réservés à l’accord "historique" entre les Etats Unis et la Chine concernant le climat. Même s’il dénote d’une prise de conscience de la part des deux plus gros pollueurs, cet accord ne changera probablement pas la donne. Une analyse du Huffington Post explique pourquoi. Un point positif à cet accord ? L’Australie, deuxième exportateur mondial de charbon et peu encline à la protection environnementale, est elle aussi obligée de se remettre en cause comme l’explique Libération.

Et si vous êtes toujours climato-sceptique après les alertes rapportées par Weekly Sciences et Planète ces dernières semaines, le Monde vous démontre le sérieux de la situation en images et en moins de quatre minutes.

Eléphants. La Chine a décidément fait couler beaucoup d’encre cette semaine et pas qu’en bien. Libération revient sur "le péché africain du président chinois" reparti de Tanzanie avec de l’ivoire plein les soutes de son avion. Un très mauvais signal au moment où la Chine reste le principal acquéreur d’ivoire illégal au monde. L’organisation Save the Elephants estime même qu’elle "détient la clé de l’avenir des éléphants africains".

Eléphants (bis). Mais pendant ce temps-là, en Inde, le sauvetage réussi d’un jeune éléphant était l’attraction du jour… Ce moment émotion est à suivre sur Maxisciences.

Abeilles. Les abeilles disparaissent. Et les effets commencent à se faire sentir. Pour contrecarrer la catastrophique hécatombe d'abeilles de l'hiver 2013, deux organisations apicoles ont demandé, mercredi 12 novembre, que soient faits des dons d'essaims pour venir en aide aux apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales. Le Monde raconte.

Requins. Les requins, eux aussi paient le prix fort des activités humaines. 20 Minutes a interrogé un spécialiste, le biologiste italien Primo Micarelli, qui explique pourquoi les grands requins blancs sont au bord de l’extinction en Méditerranée (ils ne seraient plus, au mieux, qu’une trentaine) et pourquoi c’est une très mauvaise nouvelle pour tout l’éco-système marin.

L’article coup de cœur de Weekly Sciences et Planète cette semaine : "Biohackers, l’internationale des savants fous", un article de Ecofutur/Libération. Une enquête de Lucile Morin consacrée aux amateurs, étudiants et chercheurs qui travaillent dans une cinquantaine de labos de "biohacking" en vue de traquer des OGM, d’inventer une pile verte ou de décrypter des neurones de mouche.