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France

L'essentiel de l'actualité en France du 13 au 19 mai 2017

L'investiture d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe nommé premier ministre, un nouveau gouvernement, la campagne pour les législatives qui bat son plein, la condamnation à perpétuité de Francis Heaulme, Bernard Tapie condamné à rembourser...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

1. Emmanuel Macron officiellement investi. La passation de pouvoir entre le président élu et François Hollande s'est déroulée dimanche dernier à l'Elysée. Après un accueil protocolaire mais chaleureux, les deux hommes se sont entretenus en privé avant que François Hollande ne quitte le Palais pour se rendre au siège du PS à Solférino où il a estimé qu'il "laisse la France dans un meilleur état que celui que j'ai trouvé". Dans les salons de l'Elysée, Emmanuel Macron était pendant ce temps là officiellement investi. Dans son premier discours, le chef de l'Etat a assuré que "rien n'affaiblirait sa détermination" et qu'il comptait "réconcilier les Français" et leur redonner confiance. Dans les heures qui ont suivi, Emmanuel Macron a remonté les Champs Elysées participer à une cérémonie au soldat inconnu à l'Arc de Triomphe puis il a été reçu en fin d'après-midi à l'Hôtel de Ville de Paris.

2. Edouard Philippe nommé Premier ministre. Le lendemain, Emmanuel Macron a annoncé son choix de chef du gouvernement. Si l'annonce s'est faite attendre c'est le député-maire LR du Havre qui a été nommé à Matignon pour succéder à Bernard Cazeneuve. Edouard Philippe, 46 ans, est un proche d'Alain Juppé.

3. Un gouvernement annoncé tardivement. Attendue mardi, c'est finalement mercredi que l'équipe choisie par Edouard Philippe et Emmanuel Macron a été dévoilée. Ils sont 18 ministres : Gérard Collomb à l'Intérieur, François Bayrou à la Justice, Nicolas Hulot à Transition écologique et solidaire, Sylvie Goulard aux Armées, Jean-Yves Le Drian à l'Europe et aux Affaires Etrangères, Bruno Le Maire à l'Economie, Muriel Pénicaud au Travail, Richard Ferrand à la Cohésion des Territoires, Agnès Buzyn à la Solidarité et la Santé, Jean-Michel Blanquer à l'Education nationale, Françoise Nyssen à la Culture, Jacques Mézard à l'Agriculture et l'Alimentation, Gérald Darmanin à l'Action et Comptes publics, Frédérique Vidal à l'Enseignement supérieur, la recherche et l'environnement, Laura Flessel au Sports, Annick Girardin aux Outre-mer, Elisabeth Borne à la Transition écologique et aux Transports, Marielle de Sarnez aux Affaires européennes.

Ils sont également 4 secrétaires d'Etat : Christophe Castaner en charge des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Marlène Schiappa à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Sophie Cluzel en charge des personnes handicapées et Mounir Mahjoubi au Numérique.

Les passations de pouvoir se sont succédées après l'annonce de la composition du gouvernement, ce qui a permis au premier conseil des ministres de se tenir ce jeudi. Celui-ci a duré environ une heure et a permis à Emmanuel Macron de donner sa feuille de route à son équipe qu'il veut "solidaire" et "cohérente" malgré les divergences.

On retiendra aussi...

La menace des législatives. Les ministres candidats aux élections de juin qui seront battus devront présenter leur démission. Ils sont six concernés : Bruno Le Maire, Annick Girardin, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Marielle de Sarnez et Mounir Mahjoubi. Certains pourraient décider de jeter l'éponge pour ne pas perdre leur portefeuille.

4. Premières relations diplomatiques pour Macron. Attendu ce vendredi au Mali, sur la base française de Gao, Emmanuel Macron s'est rendu au lendemain de son investiture en Allemagne pour rencontrer Angela Merkel. Tous deux ont plaidé pour la refonte de l'Union européenne. La chancelière s'est ainsi déclarée non opposée à une révision des traités.

Jeudi, Emmanuel Macron s'est entretenu avec Vladimir Poutine pour la première fois. Selon le Kremlin, les deux présidents auraient "exprimé leur volonté de développer les relations russo-françaises dans les domaines politique, économique et culturel".

5. Face au gouvernement, Les Républicains répliquent et pensent législatives. Après la nomination d'Edouard Philippe comme Premier ministre, de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin au gouvernement, "très isolés" selon François Baroin, le parti et l'UDI ont lancé mardi un appel au "rassemblement" autour de leur projet en vue des législatives. Un contre-appel en réalité, après celui d'une soixantaine de députés LR-UDI, dont Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Louis Borloo, pour "répondre à la main tendue" d'Emmanuel Macron.

Mercredi, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a annoncé que ceux qui avaient rejoint le gouvernement étaient exclus du parti. Une sanction qui concerne Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, mais pas Edouard Philippe pour l'instant.

6. Nouvelle convocation pour François Fillon. L'ancien Premier ministre est attendu le 30 mai prochain devant les juges, pour être à nouveau auditionné sur les soupçons d'emplois fictifs. Vendredi dernier, Marc Ladreit de Lacharrière, le propriétaire de la Revue des deux mondes qui avait employé Penelope Fillon a été mis en exmaen pour "abus de biens sociaux".

7. Après la défaite, des changements annoncés au FN. Alors que Marine Le Pen a repris la présidence lundi et annoncé jeudi qu'elle serait bien candidate aux législatives à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais en juin prochain, le vice-président Florian Philippot a annoncé le même jour le lancement d'une association "Les Patriotes" au sein du Front national. Une décision très critiquée par de nombreux cadres du parti.

Samedi, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan a acté la fin de son alliance passée avec le FN lors de la présidentielle, à l'occasion de son congrès national. Le mouvement a annoncé qu'il avait investi des candidats aux législatives dans presque toutes les circonscriptions, y compris face au Front national. "Je ne me suis pas rallié au FN je ne me rallierai jamais au FN", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan mardi sur Europe 1. Le Front national a également décidé de son côté d'investir un candidat face à ce dernier dans l'Essonne.

Autre remous : l'alliance passée entre Jean-Marie Le Pen, Civitas et le Parti de France. Ils ont annoncé mardi vouloir présenter 150 à 200 candidats aux prochaines législatives. Leur "partenariat" est un concurrent assumé du Front national.

8. La bataille des législatives a commencé. Selon un sondage Harris Interactive publié jeui, le parti d'Emmanuel Macron, La Répubique en Marche a 32% des intentions de vote pour ses candidats au premier tour, contre 19% pour Les Républicains et le Front national.

Un peu partout en France, les représentants des partis ont déposé leurs candidatures, parfois groupés comme la France Insoumise dans plusieurs départements. Jean-Luc Mélenchon, candidat dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, est donné favori, avec 35% des intentions de vote.

Mercredi, La République en Marche a publié sa liste intégrale de candidats sur son site internet. Au final, ils sont 522, la moitié issue de la société civile. Le mouvement laisse donc 55 circonscriptions "libres". Il a aussi fallu quelques changements comme dans la 2ème d'Ile et Vilaine, où Gaspard Gantzer, ancien responsable de communication à l'Elysée, était pressenti. Mais face aux critiques suite à ce parachutage, il a renoncé.

Et dans l'Essonne, la situation est plutôt cocasse. Manuel Valls, s'il n'a pas de candidat d'En Marche ni du PS, se retrouve dans la 1ère circonscription face à Nolan Lapie, celui qui l'avait giflé à Lamballe, son suppléant Dieudonné et Francis Lalanne, lui aussi suppléant d'un candidat écocitoyen.

9. Nouvelle arrestation dans l'enquête sur l'attentat des Champs-Élysées. Un homme, soupçonné d'avoir aidé Karim Cheurfi à se procurer des armes, a été interpellé lundi en Seine-et-Marne et placé en garde à vue. L'individu, âgé de 23 ans, n'aurait pas un profil islamiste selon les enquêteurs. Le policier Xavier Jugelé a été tué le 20 avril alors qu'il était en poste.

10. Plusieurs interpellations dans l'enquête sur un attentat déjoué. En mars 2016, Reda Kriket était interpellé à Argenteuil, soupçonné d'avoir été mandaté par l'EI pour commettre un attentat en France. Trois de ses complices présumés, arrêtés peu après lui à Bruxelles, ont été remis à la France début mai, mis en examen et écroués.

11. La perpétuité pour Francis Heaulme. Au terme de près d'un mois de procès, la cour d'assises de Moselle a condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité Francis Heaulme pour le double-meurtre de Montigny-lès-Metz, en 1986. L'accusé a fait appel.

12. Suicide du meurtrier présumé de la petite Chloé. Alors qu'il devait être jugé en septembre prochain devant les Assises de Saint-Omer, Sbigniew Huminskia été retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Sequedin, lundi. Il avait avoué à plusieurs reprises être l'auteur de l'enlèvement, du viol et du meurtre de Chloé, 9 ans, près de Calais.

13. Une marche pour Curtis. Environ 300 personnes ont défilé dimanche à Massy pour rendre hommage à l'adolescent de 17 ans, mort le 5 mai dernier à Antony, en région parisienne, dans la collision de son quad avec un autobus. Le jeune homme, selon la version officielle refusée par la famille, cherchait à fuir la police. Les proches de Curtis ont déposé plainte.

14. Procès AZF : prison et forte amende demandées. Trois ans de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende ont été requis ce jeudi devant la cour d'appel de Paris, à l'encontre de l'ancien directeur de l'usine AZD et la société Grande Paroisse, propriétaire du site et filiale du groupe Total. Le 21 septembre 2001, l’explosion de l'usine de Toulouse avait causé la mort de 31 personnes et près de 10 000 blessés.

15. Bernard Tapie définitivement condamné dans l'affaire du Crédit Lyonnais. La Cour de cassation a confirmé jeudi la condamnation de Bernard Tapie et de son épouse à rembourser les 404 millions d'euros qui lui avaient été donnés pour régler son litige d'arbitrage avec le Crédit Lyonnais en 2008, sur la vente d'Adidas.

16. Première action en justice dans l'affaire de la Dépakine. Désormais possible, une action de groupe vient d'être lancée par l'association de défense des victimes de la Dépakine, mercredi. Le TGI de Paris a ainsi été saisi pour la première fois dans le domaine de la santé. Les plaignants pointent du doigt la responsabilité du laboratoire Sanofi, niée par ce dernier.

17. Cyberattaque mondiale : Renault touché. Vendredi et samedi dernier, des dizaines de milliers d'ordinateurs dans le monde ont été infectés par un logiciel de rançon pour obtenir la libération de ses données, par le biais des systèmes Windows. En France, une seule entreprise a annoncé avoir été touchée : le constructeur automobile Renault, notamment ses usines de Roumanie et d'un de ses partenaires au Royaume-Uni.

18. Un médiateur pour le dossier de Notre-Dame-des-Landes. C'est justement un des dossiers sur le bureau de Nicolas Hulot qu'il va devoir gérer : celui de la construction de l'aéroport nantais, source de nombreuses contestations. Le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré jeudi sur France Inter qu'une médiation allait être mise en place, pour que le gouvernement puisse ensuite prendre une décision "qui sera assumée, qui sera claire". Jeudi soir sur France 2, Nicolas Hulot a estimé "qu'il existe des alternatives".

19. Le chômage sous les 10%. Selon l'Insee jeudi, le taux de chômage s'établit à 9,6% pour la France entière. Il n'avait pas atteint ce niveau depuis le deuxième trimestre 2012. C'est une baisse de 0,2 points depuis le premier trimestre 2017.

20. Le prélèvement à la source bientôt abandonné ? C'est une possibilité évoquée par le nouveau ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. Comme évoqué par Emmanuel Macron dans sa campagne, cela ne sera certainement pas mis en place en 2018 mais peut-être seulement en 2019. Si ce la réforme n'est pas tout simplement enterrée, si "c'est une source de complexité pour les entreprises".

21. Mobilisation des salariés de Tati. Un rassemblement était organisé samedi à Paris par l'intersyndicale du groupe Eram qui possède Fabio Lucci et Tati, placée en redressement judiciaire. A cette occasion, Thomas Hollande, le fils de l'ex président, avocat de salariés, a interpellé Emmanuel Macron en lui demandant de s'investir dans ce dossier, mettant aussi en cause la loi Macron.

22. Paris 2024 : le CIO en visite. La capitale a sorti tous ses atouts pour séduire les experts du Comité International Olympique, venus de samedi à lundi pour étudier la réalité du dossier parisien, notamment ses infrastructures. Selon le président de la commission d'évaluation, la candidature de Paris est "excellente, construite autour d'un concept très solide". La semaine dernière, ils étaient à Los Angeles, autre ville candidate sérieuse.


Sinon dans le reste de l'actualité, on retiendra aussi...

Le parquet de Paris a demandé le renvoi devant un tribunal correctionnel de neuf personnes suspectées d'être impliquées dans l'attaque d'une voiture de police, incendiée lors d'une manifestation en mai 2016.

Le nombre de morts sur les routes a augmenté de 18% en avril, comparé à l'an dernier. 287 personnes ont été tuées selon l'Observatoire interministériel de la sécurité routière.

Les grenades offensives de type F1 sont définitivement interdites, suite à la publication d'un décret au JO jeudi dernier. C'est l'une d'elles, lancée par un gendarme, qui avaient causé la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, à Sivens.

L'ancien président du Football Club de Rouen, Pascal Darmon, aujourd'hui caviste, a été poignardé à mort mardi dans son commerce en plein centre ville. L'auteur des coups de couteau a été interpellé.

Jean-Marc Rouillan a été condamné en appel à 18 mois de prison dont dix avec sursis pour apologie du terrorisme, mardi. L'ancien membre d'Action direct avait déclaré sur une radio que les auteurs des attentats de Paris s'étaient "battus courageusement".

Des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine et d'Auvergne-Rhône-Alpes vont être autorisés à vacciner contre la grippe. La phase d'expérimentation doit durer trois ans.

Séisme à France 2 mercredi ! David Pujadas est écarté du journal de 20h, qu'il présentait depuis 2001. C'est Anne-Sophie Lapix qui devrait le remplacer, la direction voulant "un renouvellement et une nouvelle incarnation".

La France n'a pas remporté l'Eurovision samedi dernier. Alma avec sa chanson "Requiem" s'est malgré tout classée 12ème, sur 25 pays.

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