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France

L'essentiel de l'actualité en France du 18 au 24 mars 2017

L'attaque de militaires à Orly Sud, trois lycéens bretons blessés dans l'attentat de Londres, la démission de Bruno Le Roux soupçonné d'emplois fictifs, le premier débat présidentiel, un nouveau scandale de pédophilie dans l'Eglise catholique... voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.

1. Un homme abattu après avoir attaqué des militaires à Orly Sud. Frayeur samedi à l'aéroport parisien, quand un individu a été abattu après s'en être pris à un membre de l'Opération Sentinelle et avoir tenté de lui dérober son arme. Les deux aérogares ont été fermés pendant plusieurs heures avant que le trafic aérien ne puisse reprendre progressivement. Lors de l'attaque, l'homme identifié comme Ziyed Ben Belgacem aurait dit "Je suis là pour mourir par Allah, de toutes façons il va y avoir des morts". Avant d'arriver à Orly, il avait déjà tiré sur des policiers à Garges-lès-Gonesse, blessant un agent et sur des clients d'un bar à Vitry-sur-Seine, où il a volé une voiture.

Ziyed Ben Belgacem, âgé de 39 ans, était un délinquant multirécidiviste et se serait radicalisé en prison. Un Coran a été retrouvé sur lui. Les premiers éléments d'enquête ont aussi montré que l'individu était au moment des faits sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

Deux hommes, soupçonnés d'avoir fourni l'arme utilisée, ont été placés en garde à vue lundi. Ils avaient été identifiés dès dimanche suite à des investigations téléphoniques.

2. Trois jeunes français blessés dans l'attentat de Londres. Des lycéens français qui se trouvaient sur le pont près de Westminster au moment de l'attaque ont été blessés mercredi par le terroriste qui a foncé sur les passants avec son véhicule. Les trois élèves sont dans un état grave en raison de fractures lourdes mais leur pronostic vital n'est pas engagé. Le groupe de jeunes, d'un établissement privé de Concarneau, était arrivé en voyage scolaire dimanche et devait repartir jeudi. Un avion a été affrété pour amener les familles sur place, avant le rapatriement des lycéens.

3. Un Français arrêté en Belgique, peur d'un acte terroriste. Un homme de 39 ans a été interpellé jeudi matin après avoir tenté de foncer dans la foule dans le centre d'Anvers. Il n'y a pas eu de blessé. Le suspect, domicilié à Lens, avait des armes blanches et un fusil dans le coffre de son véhicule. En tenue de camouflage, il était ivre selon les premiers éléments d'enquête, ce qui a empêché son audition. Il ne serait pas connu comme radicalisé. Le Premier ministre belge Charles Michel évoque un "incident suspect".

4. Hommage aux victimes du terrorisme à Toulouse. Cinq ans après les tueries commises par Mohamed Merah qui ont fait 7 morts, plusieurs cérémonies se sont tenues. Dimanche, un millier de personnes se sont notamment rassemblées à l'école juive Ohr Torah, où le meurtrier avait attaqué le 19 mars 2012.

5. Enlèvement d'un Français au Tchad. Le ressortissant, un homme d'une soixantaine d'années et travaillant pour une société minière, a été capturé jeudi dans la région d'Abéché à l'est du pays, à 150 km de la frontière avec le Soudan. Le quai d'Orsay a assuré mettre tout en œuvre pour obtenir sa libération.

6. Difficile reprise des cours au lycée de Grasse. Après la fusillade qui a fait 14 blessés jeudi dernier dans l'établissement Alexis de Tocqueville, les élèves étaient de retour en classe lundi. 

Kyllian B, le principal suspect âgé de 16 ans, a été mis en examen pour tentatives d'assassinats, ports et détentions d'arme puis placé en détention provisoire samedi. Lors de ses auditions, il aurait reconnu les faits et expliqué qu'il voulait depuis plusieurs semaines tuer 8 à 14 de ses camarades avec lesquels il ne s'entendait pas. Pour préparer son projet, il aurait pris des armes chez ses parents et chez son grand-père.

Un deuxième adolescent de 17 ans, soupçonné d'être son complice, a aussi été mis en examen et écroué. Le frère de ce dernier, également interpellé, a finalement été mis hors de cause et relâché.

7. Premier débat présidentiel avec 5 candidats sur 11. Près de 10 millions de téléspectateurs ont regardé le premier débat télévisé organisé par TF1 lundi soir. Benoît Hamon, François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont débattu pendant près de 3h30 sur une dizaine de thématiques dont le pouvoir d'achat, la place de la France dans le monde, l'insécurité, l'éducation... Le prochain débat est prévu le 4 avril prochain sur BFMTV et CNews, en présence de tous les candidats.

Car ils sont 11, selon l'annonce officielle du Conseil Constitutionnel samedi, à être qualifiés pour le premier tour du scrutin, les 22 et 23 avril. En plus des cinq déjà cités, il y a Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle.

8. Publication des déclarations de patrimoine des candidats. Pour la première fois lors d'un tel scrutin, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a publié mercredi les déclarations des onze candidats. François Fillon y déclare notamment des prêts familiaux pour payer des dettes fiscales, un manoir et une maison dans la Sarthe, une autre dans les Pyrénées-Atlantiques. Marine Le Pen a déclaré deux prêts de plusieurs millions d'euros pour la campagne présidentielle ainsi qu'un bien dans le Morbihan, une maison dans les Hauts de Seine et des parts dans des SCI immobilières, une notamment liée au domaine de Montretout. Chez Emmanuel Macron, on retrouve plusieurs comptes et plans d'épargne. Pas d'immobilier contrairement à Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan et François Asselineau qui possèdent plusieurs maisons et appartements. Le moins doté semble être Philippe Poutou, qui déclare environ 20 000 euros sur ses comptes et une voiture.

9. De nouvelles accusations contre François Fillon. L'enquête qui vise le couple Fillon a été élargie à des faits d'"escroquerie aggravée, faux et usage de faux" par le Parquet national financier. Les enquêteurs se demanderaient si des faux n'ont pas été produits pour justifier les salaires de l'épouse de l'ancien Premier ministre. "De pures rumeurs" selon l'avocat du couple.

En plus de sa déclaration de patrimoine qui a été épluchée, le candidat LR a été accusé par le Canard Enchaîné d'avoir servi d'intermédiaire en 2015 entre un client de sa société de conseil, l'entrepreneur libanais Fouad Makhzoumi, et plusieurs responsables dont Vladimir Poutine et le PDG de Total, pour la somme de 50 000 dollars. Le président russe a réagi en démentant l'information.

Alors que le Parti socialiste a mercredi appelé au retrait de François Fillon suite aux nouvelles révélations, ce dernier a directement accusé jeudi François Hollande d'être à l'origine des fuites sur ses affaires. "Des allégations mensongères", selon l'Elysée.

Le maire de Sablé-sur-Sarthe, Marc Joulaud, qui avait repris le siège de député de François Fillon en 2002 et employé Penelope Fillon comme assistance parlementaire a été convoqué par les juges en vue d'une mise en examen.

10. Robert Bourgi a payé les costumes de François Fillon. L'avocat, connu pour ses liens avec la Françafrique, a reconnu vendredi dernier qu'il avait bien fait "cadeau" au candidat LR de plusieurs costumes chez le tailleur parisien Arnys, à titre privé. Les enquêteurs cherchent à savoir s'il ne s'agit pas de conflit d'intérêt ou de trafic d'influence. Invité jeudi soir de l'Emission politique sur France 2, François Fillon a assuré avoir commis une erreur et les avoir rendus.

Mais lors de leurs perquisitions, les enquêteurs ont également trouvé que Pierre Moscovici, ex ministre et aujourd'hui commissaire européen, s'est aussi fait offrir des costumes chez Arnys en 2012. Par un "vrai ami", a réagi le principal intéressé.

11. Frédéric Chatillon dans l'équipe de campagne de Marine Le Pen. C'est une autre des révélations du Canard Enchaîné cette semaine. Un des anciens responsables du Gud, mis en examen et accusé d'antisémitisme, Frédéric Chatillon, est bien chargé de mission et salarié de la campagne présidentielle de la candidate FN depuis début novembre. Il toucherait ainsi 2500 euros brut par mois pour un mi-temps de "coordinateur technique du print et du Web". Ces informations ont été confirmés par le principal intéressé.

12. De nouveaux soutiens pour Emmanuel Macron. Mardi, Barbara Pompili a été la première du gouvernement a officiellement annoncé son ralliement au candidat d'En Marche !, sur l'antenne de Francinfo. La Secrétaire d'Etat en charge de la biodiversité a déclaré soutenir "la démarche" et le "projet". Jeudi, elle a été suivie par le secrétaire d'Etat aux Sports, Thierry Braillard, qui a annoncé qu'il rejoignait Emmanuel Macron sur RTL puis par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Autres soutiens enregistrés : le conseiller de François Hollande, Bernard Poignant, qui va quitter l'Elysée dans les prochains jours ainsi que les anciens ministres Dominique Perben qui a signé une tribune jeudi dans Le Figaro et Frédéric Cuvillier.

De "belles prises" pour Emmanuel Macron qui dans des derniers sondages, arriverait en tête du premier tour, devant Marine Le Pen, ou à égalité avec la candidate FN selon d'autres études. Après le débat, Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé samedi plusieurs dizaines de milliers de personnes pour sa marche de la "France Insoumise", devancerait également Benoît Hamon pour la première fois.

13. Valls "déloyal" selon la Haute Autorité. La Haute Autorité des primaires citoyennes a dénoncé dans un communiqué, mercredi, la position de Manuel Valls qui n'a pas parrainé Benoît Hamon et critiqué son programme. Cela "contrevient gravement au principe de loyauté et à l'esprit même des primaires", selon ces derniers, qui attendaient un soutien sans réserve au vainqueur.

14. Bruno Le Roux démissionne, soupçonné d'emplois fictifs. Cette fois, c'est l'émission "Quotidien" qui a révélé que le ministre de l'Intérieur avait embauché ses deux filles en CDD comme collaboratrices parlementaires, à plusieurs reprises entre 2009 et 2016, certains de ses contrats coïncidant avec des périodes de stage ou de cours universitaire. Si Bruno Le Roux a assuré que tout était légal et qu'un réel travail avait été effectué, il a annoncé sa démissionné dès mardi, moins de 24 heures après les révélations de TMC. Le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire.

François Hollande a estimé que "dans une République exemplaire", il ne pouvait pas y avoir de "suspicion" à l'égard de ceux "qui exercent les plus hautes fonctions ou qui briguent les plus hautes responsabilités". Bruno Le Roux est remplacé par Matthias Fekl, jusqu'à maintenant secrétaire d'Etat au commerce extérieur.

15. Décès d'Henri Emmanuelli. L'ancien ministre socialiste et président de l'Assemblée nationale est mort mardi, des suites d'une longue maladie. Hospitalisé depuis vendredi dernier, Henri Emmanuelli avait 71 ans. Ses obsèques doivent se dérouler ce samedi.

16. Affaire Troadec : les restes identifiés. Les aveux d'Hubert Caouissin se sont un peu plus confirmés mardi avec l'annonce des résultats d'analyses sur les restes humains retrouvés dans sa ferme du Finistère début mars. Selon les experts, il s'agit bien de ceux des quatre membres disparus de la famille Troadec.

17. Non lieu requis pour les soldats accusés de viols en Centrafrique. Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans le cadre de l'enquête sur les accusations de viols d'enfants par des militaires de l'opération Sangaris, en 2013 et 2014. Les juges d'instruction doivent désormais se prononcer. Aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier, où des incohérences auraient été relevées.

18. Nouvelles accusations contre l'Eglise. L'émission Cash Investigation a dévoilé une longue enquête réalisée avec Mediapart, mardi soir. Selon les équipes, une trentaine de prêtres toujours en vie qui ont fait plus de 300 victimes ont été couverts par 25 évêques, 5 étant toujours en poste. Les journalistes ont même évoqué un "système d'exflitrations internationales" pour étouffer les affaires. Suite à la diffusion de l'émission, l'Eglise catholique, par le biais de la Conférence des évêques de France, a fait part de son "sentiment profond à la fois de honte, d'humilité et de détermination" face à "des erreurs" et "des silences coupables".

19. Des contradictions dans l'affaire Théo ? Selon Le Parisien, le jeune homme aurait reconnu devant un juge avoir été confus lors de sa première audition. Un mois et demi après les faits où il a été blessé par l'insertion d'une matraque, des images de vidéosurveillance et des constatations montreraient que les policiers n'auraient pas écarté le caleçon de Théo et que son pantalon aurait pu glisser tout seul. Ce dernier se défend en affirmant qu'après son agression, il n'était "pas en état". En revanche, le jeune homme maintient l'intention des agents de le blesser.

Dimanche, une nouvelle manifestation contre les violences policières, "pour la justice et la dignité" a eu lieu à Paris, à laquelle entre 7500 et 15 000 personnes ont participé.

20. Soupçons sur l'office antidrogue. Quatre policiers dont l'ex-patron François Thierry ont été placés en garde à vue lundi à l'IGPN, dans le cadre d'une enquête sur une saisie record de cannabis en 2015. 7 tonnes de drogue avaient été trouvées par hasard dans des fourgons stationnés à Paris, selon la version officielle. Mais selon la police des polices, il n'y aurait pas beaucoup de hasard dans cette opération. La garde à vue de François Thierry, d'abord prolongée, a fini par être levée mercredi soir.

21. Dix ans de prison pour le policier voleur de cocaïne. S'il a clamé son innocence tout au long des deux semaines de procès, Jonathan Guyot a été condamné à la peine maximale par le tribunal correctionnel de Paris, vendredi dernier. L'ex agent des stups a été reconnu coupable pour le vol de 52 kg de cocaïne dans les locaux du 36 quai des Orfèvres et écope d'une peine de dix ans.

22. Un procès inédit à Alès. La communauté de communes gestionnaire et trois employés de l'abattoir du Vigan, dans le Gard, sont jugés depuis ce jeudi devant le tribunal correctionnel d'Alès, pour souffrances animales. Le procès fait suite à la diffusion en février 2016 d'images tournées dans l'établissement par l'association L214.

23. Un nouveau rapport mauvais sur les prisons. Sans surprise, le rapport annuel de la contrôleuse des prisons rendu public mercredi dresse un sombre tableau de la détention en France. Adeline Hazan y dénonce "un recul important des droits fondamentaux des personnes privées de liberté", surtout en raison du contexte terroriste. Le plus gros problème reste cependant la surpopulation carcérale, avec un taux moyen de remplissage de 118%.

24. Dieselgate : Opel blanchi. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes n'a pas retenu d'éléments contre le groupe, accusé d'avoir menti sur ses émissions polluantes de diesel. Selon la DGCCRF, il n'y pas "de faits constitutifs d'une infraction de tromperie", contrairement à Volkswagen, Renault ou PSA dont les dossiers ont été transmis à la justice.

25. Lourde amende pour Engie. L'ex GDF Suez a été condamnée à payer 100 millions d'euros par l'Autorité de la concurrence mercredi, pour abus de position dominante. Engie aurait ainsi profité de son ancien fichier client pour commercialiser ses offres, sans laisser la concurrence possible.


Dans le reste de l'actualité, on retiendra aussi...

La fermeture annoncée de 200 agences en France par BNP Paribas.

Des cocktails molotov ont été lancés sur la sous-préfecture de Corte, dans la nuit de mercredi à jeudi. Il n'y a pas eu de revendication pour l'instant.

La permanence des Républicains à Grenoble a été vandalisée pour la quatrième fois, dans la nuit de lundi à mardi.

Six rugbymen du FC Grenoble ont été placés en garde à vue mercredi, soupçonnés d'avoir violé une jeune femme rencontrée lors de la soirée d'après match à Bordeaux. Trois ont été mis hors de cause dans la journée.

Le casque est désormais obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans à vélo, sous peine d'une amende de 90 euros pour son accompagnateur.

Le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi du médiatique docteur Jean-Michel Cohen, mis en cause pour le caractère publicitaire de sa collaboration avec un site internet de conseils nutritionnels. Il compte porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

La France compte...39 milliardaires, selon le classement annuel du magazine Forbes. Le premier est le patron de LVMH, Bernard Arnault.

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