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International

L'essentiel de l'actualité internationale du 28 janvier au 3 février 2017

Attentat dans une mosquée au Canada, un nouveau décret Trump qui fait scandale, un présumé terroriste arrêté en Allemagne, le démantèlement sous tension d'une colonie en Israël, un "livre blanc" pour le Brexit...voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

1. Attaque dans une mosquée de Québec. Une fusillade a fait six morts et plusieurs blessés dans un centre islamique de la ville, dimanche soir, à l'heure de la prière. Si deux individus ont d'abord été mentionnés, les autorités canadiennes n'ont finalement retenu qu'un seul suspect. Le tireur serait donc Alexandre Bissonnette, un nationaliste de 27 ans. Iil avait appelé la police pour se rendre, peu de temps après les faits.Aucune organisation n'a pour l'intant revendiqué ce qui a bien été qualifié d'"acte terroriste"par le Premier ministre Justin Trudeau.

2. Un décret anti-immigration signé par Donald Trump. Vendredi dernier, le nouveau président des Etats-Unis a signé un texte interdisant provisoirement l'entrée dans le pays aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Syrie, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen. "Il ne s'agit pas d'une interdiction visant les musulmans mais il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays", a justifié Donald Trump.

Cette décision a provoqué une vraie confusion, des personnes se retrouvant bloquées dans plusieurs aéroports du pays, placées en rétention, ou refusées sur des vols en partance pour les USA. Dimanche, la situation a été quelque peu éclaircie avec des autorisations données aux binationaux et aux détenteurs de permis de résident permanent.

Les condamnations du monde entier n'ont pas tardé à se faire entendre. L'Iran a par exemple décidé de riposter et d'appliquer la même mesure concernant les américains, pendant que les députés irakiens ont demandé la même mesure. La chancelière allemande Angela Merkel s'est insurgé contre le décret, estimant que "la lutte nécessaire contre le terrorisme ne justifie en aucune manière de généraliser le soupçon contre les personnes en fonction de leur croyance". La Commission européenne a assuré que, les conséquences juridiques du décret, n'étant pas claires, elle s'assurerait "qu'aucune discrimination n'est infligée" à ses "citoyens". De son côté, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterresa demandé à Donald Trump de retirer son décret migratoire au plus vite.

Barack Obama est également sorti de son silence par voie de communiqué, se déclarant "en désaccord fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion".

En réaction à ce nouveau texte Trump, de nombreuses manifestations contre ce qui est appelé le "muslim ban" ont également eu lieu tout le week-end. A Washington, New-York, Boston... D'autres rassemblements ont été organisées dans d'autres villes dans le monde.

3. Trump congédie la ministre intérimaire de la Justice. Une autre conséquence de ce décret contesté : le président n'a pas hésité à virer Sally Yates. Ancienne de l'administration Obama, celle qui assurait l'intérim du ministre de la Justice avait ainsi demandé aux procureurs de ne pas appliquer le texte anti-immigration. La nouvelle administration Trump l'a accusée de "trahison".

4. Le Mexique se mobilise aussi contre Trump. Le projet de construction d'un mur à la frontière met le pays en émoi. Des appels au boycott des marques américaines comme McDonalds ou Coca-Cola ont été lancés. De nombreuses initiatives ont aussi lieu sur les réseaux sociaux, portées par des anonymes mais aussi des membres du gouvernement. Le président Nieto a appelé la population mexicaine à "l'unité nationale".

5. Mobilisation contre la venue de Trump au Royaume-Uni. Si une visite d'Etat du président américain est annoncée dans les prochains mois, pas sûre qu'elle se fasse. Une pétition réclamant au gouvernement d'annuler sa venue a rassemblé plus d'1,8 million de signatures et provoqué des manifestations dans le pays, notamment devant la résidence de la Première ministre. Theresa May, reçue à Washington vendredi dernier, est aussi en pleine polémique pour avoir dénoncé tardivement le décret anti-immigration, après avoir d'abord refusé de le critiquer. Le parti travailliste, les libéraux-démocrates et le parti national écossais demandent également l'annulation de la visite de Donald Trump. Un débat devrait avoir lieu d'ici la fin février au Parlement pour qu'elle devienne simplement "officielle" et non plus d'Etat.

Les relations internationales risquent de ne pas être simples pour le président américain qui s'est entretenu au téléphone cette semaine avec de nombreux dirigeants étrangers, dont certains soutiens tout de même. François Hollande, Angela Merkel, Shinzo Abe et Vladimir Poutine, qu'il pourrait d'ailleurs rencontrer Vladimir Poutine d'ici le G20 prévu début juillet à Hambourg.

6. Première étape validée pour le Brexit. Si certains étaient peu convaincus, les députés ont tout de même voté mercredi la poursuite de l'examen du projet de loi qui autorise le gouvernement à lancer la sortie de l'UE. Le gouvernement de Theresa May a publié dès jeudi son "livre blanc", qui précise la stratégie souhaitée pour le Brexit.

7. Un attentat déjoué en Allemagne ? Un homme soupçonné de préparer une attaque dans le pays a été arrêté mercredi matin à Francfort, lors d'un vaste coup de filet anti-terroriste. Une dizaine de personnes ont également été interpellées. Haikel S. est soupçonné d'avoir un projet d'attentat au nom de l'EI, d'avoir eu un rôle actif dans celui du Bardo notamment et également d'avoir recruté et fait passer des djihadistes. L'individu était arrivé en tant que demandeur d'asile en Allemagne, en août 2015.

8. L'Italie vote une aide pour les pays africains. 200 millions d'euros, c'est le montant du fonds mis en place mercredi le gouvernement italien, pour venir en aide aux pays qui peinent à contrôler leurs frontières et à endiguer le flux de migrants, surtout en provenance des côtes libyennes. Une réunion de l'UE sur le sujet doit aussi avoir lieu ce vendredi.

9. L'OTAN demande à la Russie de faire cesser les violences en Ukraine. Depuis dimanche dernier, au moins 19 personnes dont plusieurs soldats sont morts dans des affrontements entre les forces du régime et des rebelles pro-russes, surtout dans le sud-est du pays. Le secrétaire général de l'OTAN a fait part mercredi de son inquiétude face à ce "grave regain de violence" et demandé à la Russie d'oeuvrer pour que les séparatistes soutenus par Moscou cessent les violences.

10. Roumanie : importantes manifestations contre la corruption. Le pays n'avait pas vu depuis très longtemps une telle mobilisation populaire. Mercredi, entre 200 000 et 300 000 personnes ont défilé à Bucarest et d'autres villes, pour réclamer la démission du gouvernement en place depuis un mois, critiqué pour avoir décidé d'assouplir la législation anticorruption.

11. Démantèlement sous tension d'une colonie emblématique en Israël. En vertu d'une décision de justice, la colonie d'Amona, près de Ramallah en Cisjordanie occupée, doit être démolie. Mais les 200 à 300 personnes qui y habitent n'ont pas été évacuées dans le calme, plusieurs centaines de jeunes colons protestant et affrontant les forces de l'ordre. Une vingtaine de personnes ont été blessées et plusieurs manifestants interpellés.

Dans le même temps, une nouvelle phase de construction de colonies a été annoncée par le gouvernement. Depuis l'arrivée de Trump, avec qui Israël espère des relations appuyées, plus de 6000 logements ont été annoncés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

12. Progression en Syrie, des mineurs français bientôt de retour ? L'armée syrienne a annoncé gagner encore du terrain au nord d'Alep, reprenant plusieurs localités à l'EI. Les troupes s'approchent aussi d'al Bab, assiégée par les turcs dans le cadre d'une offensive lancée il y a cinq mois.

De son côté, l'opposition syrienne est en désaccord sur le choix des délégués que l'ONU veut sélectionner elle-même pour la reprise des négociations de paix à Genève à partir du 20 février.

Mais une autre information a été annoncée jeudi par la sous-préfète en charge de coordonner les actions contre la radicalisation en France. Avec ce qu'il se passe actuellement sur le front syrien, près de 700 mineurs français qui s'y trouvent actuellement pourrait bientôt faire leur retour dans l'Hexagone. La question de leur prise en charge, alors que leurs parents seront placés en détention, se pose.

13. Yémen : un premier raté pour Trump. La première opération militaire d'envergure autorisée par Donald Trump, un raid contre Al Qaïda, a tourné à la bavure dimanche, avec de nombreuses victimes civiles dont au moins dix femmes et enfants. Un soldat américain a aussi été tué par des tirs de rispote ennemie. Trois autres militaires ont été blessés.

14. Inquiétude autour d'un test de missile pour l'Iran. Dénoncé par les Etats-Unis, il a été confirmé par le ministre iranien de la Défense, mercredi. Selon les autorités, ce tir qui a eu lieu dimanche n'est pas une violation de l'accord nucléaire mais s'inscrit dans un programme défensif. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une réunion d'urgence à huis-clos sur le sujet, s'indignant contre un possible essai d'un missile à tête nucléaire.

15. Les talibans se renforcent en Afghanistan. Selon l'armée américaine, le gouvernement afghan ne contrôlerait plus que 60% maximum du territoire, soit 15% de moins que l'an passé. De nombreux districts dans le pays sont sous la coupe des insurgés.

16. Birmanie : un conseiller d'Aung San Suu Kyi assassiné. Des milliers de personnes ont assisté lundi aux obsèques de Ko Ni, un avocat proche de la conseillère spéciale et porte-parole de la présidence, tué dimanche à la sortie de l'aéroport de Rangoun. Son meurtre a été qualifié d'assassinat politique par le parti au pouvoir, la Ligue Nationale pour la Démocratie.

17. Lutte meurtrière contre la drogue aux Philippines. Selon Amnesty International mercredi, la police du pays pourrait s'être rendue coupable de crimes contre l'humanité, en tuant des milliers de trafiquants et de toxicomanes présumés, dans le cadre de la guerre anti-drogue menée par le président Duterte. Selon l'ONG, des officiers se serviraient de ce prétexte pour tuer des personnes innocentes, surtout précaires.


Sinon dans le reste de l'actualité on retiendra aussi...

L'Union Africaine, au sein de laquelle le Maroc a fait son retour, élu lundi son nouveau président : Moussa Faki, actuellement ministre des Affaires étrangères du Tchad.

En RDC, le célèbre opposant Etienne Tshisekedi, adversaire des Kabila et de Mobutu, est mort mercredi, à l'âge de 84 ans.

Au Zimbabwe, où l'opposition demande le départ du président Mugabe, un de ses leaders, le pasteur Evan Mawarire, a été arrêté mercredi à l'aéroport, alors qu'il revenait de six mois d'exil.

En Iran, des milliers de personnes ont assisté lundi aux obsèques de 16 pompiers morts dans l'effondrement d'un immeuble de Téhéran où ils intervenaient pour un incendie.

Des discussions sur l'avenir de Chypre, pour une possible réunification, doivent se tenir en mars, sous l'égide de l'ONU.

L'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a annoncé mercredi renoncer à briguer la présidence de la Corée du Sud. A 72 ans, il souhaiterait se retirer de la vie politique.

La Commission européenne a annoncé jeudi l'ouverture de plusieurs enquêtes sur les pratiques en vigueur dans le commerce en ligne, concernant notamment l'hôtellerie et les jeux vidéo.

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