L’essentiel de l’actualité internationale du 30 janvier au 5 février 2016

En Allemagne, trois Algériens, arrivés avec des migrants en provenance des Balkans, ont été arrêtés. Ils sont suspectés d'appartenir à Daech et soupçonnés d’avoir voulu préparer un acte terroriste de grande ampleur à Berlin. Des mesures de sécurité renforcées ont été déployées à Cologne et dans sa région alors que les festivités du carnaval ont débuté.

Coup de filet aussi en Algérie. Une trentaine de personnes ont été arrêtées. Elles sont soupçonnées d’appartenir à un réseau de recrutement de l'organisation de l'Etat islamique. Selon les services de sécurité, ce réseau recrutait des candidats au djihad afin de les envoyer combattre en Libye.

La binationalité ne pose pas de problème qu’en France. Elle est également au cœur d’un vaste débat en Algérie. Le pays est en pleine révision constitutionnelle. Et l’article 51 de la nouvelle mouture prévoit d’interdire aux binationaux l’accès aux hauts postes dans la fonction publique. Une douzaine d'associations d'Algériens établis en France ont dénoncé un projet "excluant une partie du peuple", "injuste" et "discriminatoire". La nouvelle Constitution, qui rétablit la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République, doit être adoptée ce dimanche.

Nouveau drame de l’immigration. Près de 40 migrants, principalement des femmes et des enfants, se sont noyées en mer Egée au large de la Turquie après le naufrage de leur embarcation. 75 autres ont pu être secourues. Originaires de Syrie, d'Afghanistan mais aussi de Birmanie, ils tentaient de gagner la Grèce.

La situation s’aggrave en Syrie où le fragile espoir de pourparlers entre le régime de Damas et l’opposition est parti en fumée après les bombardements du régime syrien et de son allié russe dans la région d’Alep. L’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie a annoncé la suspension du processus de paix jusqu’au 25 février prochain.

La situation ne s’arrange pas non plus à Jérusalem où une nouvelle attaque au couteau "à la planification complexe" a été perpétrée. Cette fois-ci, ce sont trois Palestiniens qui ont tué une garde-frontière et blessé une deuxième. Les assaillants ont été abattus. Selon la police, ils étaient armés d’un couteau, d'une arme à feu et d'explosifs. Hier, les forces israéliennes ont bouclé la petite ville palestinienne de Qabatiya, en Cisjordanie occupée, d'où venaient les trois hommes.

En Somalie, un avion de ligne a été contraint à un atterrissage d'urgence à Mogadiscio, après qu’une explosion ait fait un trou dans le fuselage. D’après le pilote de l’appareil, il s’agirait d’une bombe. Et donc d’un acte terroriste. L’enquête est en cours. Officiellement, il n’y aurait eu que deux passagers blessés, mais plusieurs médias parlent d’un mort.

Après treize jours, le couvre-feu a été levé en Tunisie après l'essoufflement de la plus importante contestation sociale depuis la révolution de 2011.

Aux États-Unis, le président Barack Obama s’est rendue pour la première fois dans une mosquée américaine, à Baltimore. Il y a condamné "les amalgames entre les actes horribles de terrorisme et une religion dans son ensemble".

Toujours aux États-Unis, la course à la Maison Blanche a véritablement commencé ! La première bataille s’est déroulée dans l'Iowa. Pourtant donné favori par les sondages, Donald Trump s’est fait devancé par Ted Cruz du côté des Républicains. Chez les Démocrates, Hillary Clinton est arrivée devant Bernie Sanders, qu’elle a dépassé de justesse.

Nouveau rebondissement dans le dossier Julian Assange. Le groupe de travail de l’ONU considère que la détention du fondateur de WikiLeaks est illégale. En 2014, Julian Assange avait déposé plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne, pour faire reconnaître son confinement comme une détention illégale. Pour rappel, le fondateur de WikiLeaks est réfugié à l’ambassade de l’Equateur à Londres depuis 2012. Mais depuis plus de cinq ans, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice suédoise, qui veut l’entendre dans une affaire d’agressions sexuelles. Or Julian Assange bataille contre son extradition vers la Suède, car il craint de se retrouver ensuite extradé vers les Etats-Unis, où il doit répondre à de nombreuses accusations, notamment la violation de l’Espionage Act.

En Espagne, une femme enceinte est atteinte du virus Zika. C’est le premier cas signalé en Europe. Il s’agit toutefois d’un cas "importé", la patiente ayant en effet voyagé en Colombie. Les autorités espagnoles ont lancé un appel au calme en réaffirmant qu’il n’y avait aucune preuve de la présence du moustique Aedes aegypti, vecteur du virus Zika, en Espagne.

Y-a-t-il eu un premier cas de transmission sexuelle du virus Zika ? C’est en tout cas ce qu’affirment les services médicaux du comté de Dallas, aux États-Unis. Toutefois, ce mode de transmission resterait marginal par rapport à celle de la piqûre du moustique.

Le virus Zika est aujourd’hui présent dans 35 pays, principalement en Amérique latine. Le Brésil reste le plus gros foyer avec 1,5 million de personnes touchées. L’OMS a qualifié l’épidémie d’"urgence de santé publique de portée mondiale".

C’est une première. Au Royaume-Uni, des manipulations génétiques d'embryons humains ont été autorisées, à des fins de recherche. Il s'agit d'une des toutes premières autorisations dans le monde. La modification génétique d'embryons à des fins de traitement reste interdite au Royaume-Uni. Les embryons devront être détruits au bout de deux semaines maximum.