L’information essentielle de la semaine écoulée est évidemment le titre attendu depuis quelques semaiens, mais au combien surprenant de Leicester City en Premier League. Dans le championnat le plus relevé au monde, le petit poucet au budget de 137 millions d’euros, est parvenu à damer le pion aux grands favoris que sont Manchester United, Arsenal, Chelsea ou Manchester City, qui disposent de budget 3 à 4 fois supérieurs. Encore plus surprenant, cette équipe était encore en 2nde division il y a 2 ans et sa côte pour le titre en début de saison était de 5000 contre 1, soit plus élevée que la côte de Bono en futur pape ou de Kim Kardashian en présidente des Etats-Unis. Résultat, ce conte de fées moderne va coûter très cher aux bookmakers anglais (on parle de plus de 30 millions d’Euros de perte) et va changer profondément la donne en terme de paris sportifs (il est fort probable que plus aucun bookmaker ne propose de telles côtes). Une chose est certaine, ce titre, acquis après le nul de Tottenham à Chelsea lundi soir dernier, Les hommes de Claudio Ranieri, qui devrait logiquement être désigné coach de l’année outre-manche, ne l’ont pas volés. Emmenés par leur formidable duo d’attaque Mahrez-Vardy et par un milieu de terrain performant et complémentaire, symbolisé par le français N’Golo Kanté, les Foxes ont survolé la Premier League, en ne concédant que 3 défaites à 1 journée de la fin.
Dans le reste du championnat d’Angleterre, le grand vainqueur de cette journée est, une fois n’est pas coutume, Manchester United. En s’imposant 1 à 0 à Norwich City, les mancuniens, auteurs pourtant d’une saison bien terne, reviennent à 2 petits points d’une place en Ligue des Champions l’an prochain, avec 2 matchs à jouer contre 1 à leur adversaire le plus proche. En effet Arsenal et Manchester City s’affrontaient dans le choc de cette avant-dernière journée et les deux équipes se sont séparés sur un nul spectaculaire 2 buts partout, qui profitent surtout aux Gunners, qui reviennent à 2 points de Tottenham, battu 2 buts à 1 sur sa pelouse par Southampton, pour le compte de la seconde place. Mais les Gunners ont surtout leur destin en main et n’ont besoin que d’un nul pour assurer leur ticket pour la Ligue des Champions 2016-2017, tandis que City doit encore compter sur un faux pas de l’ennemi United pour ne pas connaitre une terrible désillusion en fin de saison. Quant aux joueurs de Leicester, ils ont dignement fêté leur titre de champion en s’imposant à domicile, 3 buts à 1, face à Everton et en offrant à leur coach la traditionnelle douche de champagne :
En Ligue 1, la 37ème journée a été marquée par un fait rarissime : l’OM s’est imposé au Stade Vélodrome. Incapable de remporter le moindre match de championnat à domicile depuis le 13 septembre 2015, les phocéens auront donc attendu leur tout dernier match de cette saison catastrophique pour enfin rendre aux supporters une partie du soutien qui leur a été accordé cette année malgré des performances plus que douteuses. Assurés du maintien depuis la semaine dernière, les hommes du duo Passi-Boli étaient surement plus sereins au début de cette rencontre leur permettant de retrouver enfin les clés du Vélodrome même si une victoire 1 but à 0 face au Stade de Reims reste relative pour le 4ème budget de Ligue 1. Cette victoire marseillaise a également de fortes conséquences pour les rémois, mais aussi pour les ajacciens et les toulousains. En effet, la victoire de Toulouse 1 à 0 face à Troyes, conjuguée à la défaite d’Ajaccio à domicile face à un PSG, toujours pas rassasié, 4 buts à 0, avec un triplé de Cavani et un nouveau but d’Ibrahimovic, permet aux hommes de Pascal Dupraz, qui en passe de réussir son pari fou de maintenir le Téfécé dans l’élite, de sortir de la zone rouge pour la 1ère fois depuis le mois d’octobre. Autre information essentielle de la soirée : en atomisant une équipe de Monaco, trahie par sa défense, sur le score sans appel de 6 buts à 1, l’Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas s’est assuré de la seconde place et pourra passer l’été et le prochaine mercato sereinement en attendant la Ligue des Champions sans passer par la phase cruelle des barrages. Monaco, par contre, devra encore lutter avec Nice, qui s’est imposé sur la plus petite des marges face aux stéphanois, pour espérer disputer ces fameux barrages de Ligue des Champions. La dernière journée de Ligue 1, qui aura lieu le week-end prochain, permettra donc de désigner qui de Toulouse, Ajaccio ou Reims accompagnera Troyes en Ligue 2 l’an prochain (les 3 équipes se tiennent en 1 point avec 2 billets à prendre) et qui de Monaco ou Nice pourrait accompagner le PSG et Lyon dans la compétition reine du football européen. En attendant, voici le bilan de la journée écoulée :
Toujours en Ligue 1, ce week-end était l’occasion des trophées UNFP. Comme chaque année depuis l’arrivée des qataris au commande du club de la capitale, ces derniers ont fait la part belle au PSG, qui place 8 joueurs dans l’équipe type de la saison, dont les 4 défenseurs :
Ils ont surtout consacré une 3ème fois, avant son départ vers d’autres cieux, Zlatan Ibrahimovic, qui avec 34 buts et 13 passes décisives cette année, a une nouvelle fois, porté son équipe sur toutes les pelouses de l’hexagone. Toujours au PSG, Laurent Blanc est sacré entraineur de la saison pour la 3ème fois de sa carrière et la seconde fois consécutive avec le PSG. Meilleur olympien de la saison avec Lassana Diarra, Steve Mandanda remporte lui son 4ème titre de meilleur gardien de Ligue 1, rejoignant Grégory Coupet au palmarès des meilleurs portiers de l’Hexagone. Enfin Ousmane Dembélé, le rennais est désigné meilleur espoir, tandis qu’Antoine Griezmann est logiquement élu meilleur français évoluant à l’étranger après sa saison fantastique à l’Atlético.
En Allemagne, le Bayern a enfin décroché son 4ème sacre consécutif. Après sa désillusion de la Ligue des Champions, les bavarois se sont donc consolés avec ce sacre tant attendu, qui aura été retardé jusqu’au bout par une vaillante équipe de Dortmund, battue ce week-end à Francfort. La victoire des hommes de Guardiola, qui termine donc son aventure en Bavière sur une bonne note, à Ingolstadt n’aura donc servi à rien mais elle offre tout de même aux coéquipiers de Franck Ribéry un sacre plus prestigieux. Retour en images sur le nouveau triomphe du grand Bayern de Munich :
En Italie, où le titre est déjà joué depuis plusieurs journées, les équipes qui accompagneront la Juve en Ligue des Champions sont désormais connues, puisque l’AS Rome et le Napoli ne peuvent désormais plus être rejointes et se disputeront donc la 2nde place de cette cuvée 2016 d’un Calcio, marquée par la formidable série de victoires de la vieille dame, qui s’est arrêté ce week-end sur une défaite 2 buts à 1 à Vérone, arrêtant leur série à 25 victoires et 1 nul sur les 26 dernières rencontres ! Mais l’actualité de ce week-end en Italie était ailleurs, puisque le légendaire capitaine de l’AS Rome Francesco Totti fêtait son 600ème match en Série A, tous disputés depuis 1993 avec son club de cœur, la Roma. A l’aube de ses 40 ans et d’un départ de la ville éternelle, la légende vivante du club a été dignement honorée par ses supporters :
En Liga espagnole, en s’inclinant, à la surprise générale, sur la pelouse de Levante, l’Atlético de Madrid, surement mal remis de son nouvel exploit en Ligue des Champions, peut dire adieu au titre de champion d’Espagne qui se disputera donc entre les 2 grands rivaux historiques, le Real et le Barca, qui se sont tous deux imposés ce week-end facilement pour le FC Barcelone, qui s’est défait 5 buts à 0 du voisin de l’Espanyol, futur club de Philippe Montanier, avec des buts de Messi, Neymar, Rafinha et un nouveau doublé de Suarez et plus difficilement pour le Real, 3 buts à 2 face à Valence avec un doublé de l’inévitable Ronaldo et un but du français Karim Benzema.. A 1 journée de la fin, avantage aux blaugrana, qui compte 1 point d’avance sur leur rival et n’auront pas à disputer une finale de Ligue des Champions, moins de 15 jours plus tard.
La Ligue des Champions, justement sera un remake de la finale de 2014, qui avait déjà opposé les 2 clubs madrilènes. Sauf qu’à cette époque, l’Atlético n’était pas forcément considérée comme la meilleure équipe d’Europe. Or aujourd’hui en venant successivement à bout des 2 grandissimes favoris, le FC Barcelone, en ¼, et le Bayern de Munich, en ½ (avec encore un but plein de maitrise et de sang-froid du français Antoine Griezmann :
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les joueurs de Diego Simeone, peuvent presque être considérés comme les favoris de cette édition 2016. Presque, car lorsque l’on compte dans ses rangs des joueurs du calibre de Cristiano Ronaldo, Karim Benzema ou Gareth Bale, tout est possible. Mais au vu de la piètre prestation des joueurs de Zinédine Zidane au tour précédent face à des citizens, qui ne sont jamais véritablement rentrés dans la première ½ finale de leur histoire, on peut se demander si cette équipe des Merengues saura déjouer les nombreux pièges, que savent si bien tendre les colchoneros à leurs adversaires.
En Europa League, Liverpool a privé la Liga espagnole d’un formidable quadruplé en coupe d’Europe en éliminant Villareal grâce à sa victoire 3 buts à 0 à Anfield. Les Reds retrouveront donc à Bâle, le 18/05 prochain, le FC Séville de Kevin Gameiro, double tenant du titre, qui s’est défait au tour précédent des ukrainiens de Donetsk et tentera de réaliser un improbable triplé dans cette compétition.
En Formule 1, le double accrochage de Daniil Kvyat avec Sébastian Vettel, qui a non seulement ruiné la course de l’allemand mais également celle de son coéquipier australien, Daniel Ricciardo, aura finalement été lourde de conséquence pour le pilote russe, qui se voit rétrograder dans la seconde écurie Red Bull, Torro Rosso, au profit du hollandais Max Verstappen, qui devient donc, à seulement 18 ans, le plus jeune pilote d’un top team de Formule 1.
En NBA, le second tour des play-offs est, pour le moment, à l’avantage des Cavaliers de Cleveland. Toujours invaincus en post-saison, les coéquipiers de King James continuent leur route paisible vers les finales NBA. Dans une conférence Est dense mais qui manque d’équipes phares, les Cavs pourraient bien atteindre le graal sans concéder la moindre défaite. En effet après avoir disposé de Detroit 4 à 0, les joueurs de l’Ohio mènent 3 à 0 face à Atlanta. Au passage, les Cavs se sont payé le luxe de battre le record NBA de tirs primés dans un seul match aussi bien en play-offs qu’en saison régulière avec 25 tirs au-delà de la ligne des 7.25m :
Un exploit qui les replace dans la course au titre final et à la bague de champions, que Lebron aimerait tant offrir à sa ville de cœur. D’autant plus qu’ils affronteront au prochain tour le vainqueur du duel serré entre Indiana et Toronto, deux équipes qui ont déjà joué 7 matchs au tour précédent et qui sont bien lancées pour en faire autant lors de ce tour. Autant dire que la finale de conférence face à des Cavs reposés sera des plus ardues.
A l’Ouest par contre, ce n’est pas la même musique. Alors que tout le monde voyait les Warriors, auteurs d’une saison régulière record, attendre facilement la finale de conférence pour en découdre avec les Spurs, les californiens, toujours privés de leur star, Stephen Curry, ont concédé une défaite surprise sur le parquet des Blazers de Portland et voient ainsi les joueurs de l’Oregon revenir à 2 à 1 dans une série, qui est encore loin d’être jouée. Dans l’autre ½ finale de conférence, les Spurs de Tony Parker et Boris Diaw ont remis les pendules à l’heure en s’imposant sur le parquet du Thunder d’Oklahoma City, pour effacer leur défaite surprise du game 2 dans leur antre de l’AT&T Center :
Même si les texans reprennent ainsi l’avantage du terrain, cette série est loin d’être terminée et le vainqueur de ce duel intense pourrait bien laisser beaucoup de forces, qui manqueront dans les échéances à venir.
En Top 14, l’ASM continue de surfer sur le championnat en enchaînant les victoires, notamment à l’extérieur où les jaunards se sont déjà imposés à 9 reprises pour seulement 3 défaites. Dans un sport où le fait de jouer à domicile est un avantage conséquent, l’exploit des hommes de Franck Azéma est à souligner et ce n’est pas leur dernière victime en date, Pau, battu 16 à 10 qui pourra dire le contraire. Derrière les clermontois, Montpellier s’est, lui, incliné en déplacement à La Rochelle sur le score lourd et sans appel de 36 à 10 et voit donc les Toulonnais, remis de leur défaite face à Toulouse, revenir à 1 petit point à la faveur de leur victoire à Mayol face à Castres 17 à 7. Les castrais, qui quittent donc les places de barragistes, au profit de Bordeaux-Bègles, qui s’est imposé à Grenoble, 20 à 14. Toulouse, quant à lui, a parfaitement rentabilisé sa victoire surprise face au RCT le week-end dernier, en atomisant de pauvres agenais, 52 à 19, confortant ainsi sa 5ème place et revenant même à 2 petits points d’une équipe du Racing, qui avait déjà la tête à sa finale de coupe d’Europe la semaine prochaine et qui s’incline à Brive dans un match spectaculaire, 33 à 27. En bas de classement, Oyonnax, qui s’est incliné lourdement au Stade Français, 69 à 8 dans un match couperet, accompagnera donc Agen l’an prochain en Pro D2. Tous les résultats de cette 23èmùe journée :
En Hockey, les play-offs NHL continuent de battre leur plein outre –atlantique avec des duels toujours aussi serrés, puisque seul le Lightning de Tampa Bay est parvenu à prendre 2 victoires d’avance sur son adversaire, les Islanders de New-York. Mais l’actualité principale en hockey cette semaine se passe en Russie où se disputent les championnats du monde, 80ème du nom, avec comme invité exceptionnel, l’équipe de France, qui confirme ses récents progrès dans ce sport, toujours dominée par les équipes nord-américaine et slaves. Et pour le moment, les bleus font bonne figure, puisqu’ils se sont imposés face aux allemands 3 buts à 2, avant de s’incliner logiquement 5 buts à 1 face à des slovaques supérieurs. A noter, que pour le moment, les grandes nations tiennent leurs rangs, mais que la Russie, favorite à domicile, s’est déjà inclinée face aux tchèques sur le score sévère de 3 buts à 0.
En Cyclisme, signalons le début du 1er grand tour de la saison, le Giro, avec en grandissime favori, Vincenzo Nibali, qui tentera de succéder à Alberto Contador, vainqueur l’an dernier et absent cette année. Après 3 étapes, c’est l’allemand Marcel Kittel, qui a remporté les étapes 2 et 3 au sprint qui reprend le maillot rose de leader au hollandais Tom Dumoulin, vainqueur, lui, du contre-la-montre initial. Les premières difficultés de ce tour d’Italie sont attendues pour le jeudi 12 mai et l’étape 6, qui verra une 1ère arrivée en altitude. Cependant cette édition 2016 s’avère moins difficile et dense que les précédentes et s’adresse à un coureur plus complet que par le passé, où les grimpeurs purs faisaient la loi.
Enfin en Tennis, Novak Djokovic s’est rappelé aux bons souvenirs de la terre battue en s’imposant à Madrid, en finale face à l’écossais Andy Murray en 3 sets. Après les bonnes performances récentes de Rafael Nadal, dont la route s’est arrêtée en ½ finale face au britannique, le champion serbe a voulu remettre les pendules à l’heure et rappeler à tous, qu’il restait le patron de l’ATP, même sur la surface ocre, qui est loin d’être sa surface de prédilection. A l’approche d’un Roland-Garros plus ouvert que jamais, Nole, qui voudra remporter le seuil tournoi majeur qui manque à son palmarès, se positionne, un peu plus, comme l’homme à battre, porte d’Auteuil, malgré la forme de ses principaux concurrents.
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