Cette semaine sportive a tout d’abord été marquée par la fin des mondiaux de ski nordique à Falun. Au final, le bilan est tout simplement historique pour l’équipe de France qui n’aura jamais autant brillé lors d’une telle compétition. Au tableau des médailles, nos bleus terminent en effet 4ème avec 6 médailles dont une en or. Les héros tricolores se nomment François Braud et Jason Lamy-Chappuis (qui revenait pourtant de blessure), qui remportent chacun 3 médailles en combiné nordique, dont l’or en relais, et le « magnifique » Maurice Manificat, qui remporte 2 médailles en ski de fond, dont une inespérée médaille d’argent en 15 km libre (devenant ainsi le premier médaillé français individuel en ski de fond depuis 10 ans et l’or en poursuite de Vincent Vittoz en 2005 à Oberstdorf). Pour terminer ce bilan, soulignons la médaille de bronze du relais mixte (classique / libre) en ski de fond déjà évoquée dans la rubrique de la semaine passée. Au niveau général, les grands vainqueurs de ces mondiaux sont évidemment les norvégiens avec 20 médailles dont 11 en or (soit près du 1/3 du total de médailles et la moitié des titres). Et pourtant, les norvégiens ont connus des problèmes inhabituels de fartage, qui les ont privés de titres qui leur tendaient les bras (notamment les 10 et 15 km libre Femmes et Hommes). Cependant, ils ont compensé ces légers soucis en remportant des épreuves sur lesquelles ils étaient moins attendus, notamment Rune Velta en saut à ski avec 2 médailles d’or. Individuellement, on attendait le sacre de la « reine » Marit Bjoergen (que certains, dont moi, voyaient remporter toutes les épreuves) et ce sont Therese Johaug et surtout Petter Northug, qui ont brillé avec respectivement 3 et 4 sacres. Désormais, le compteur de médailles du roi Petter plafonne à 16, dont 13 titres et il devient surtout le premier fondeur de l’histoire à remporter tous les titres possibles en ski fond, faisant de lui l’égal du grand Bjorn Daehlie. Pour terminer sur ces championnats, une mention spéciale aux athlètes suédois, qui, à domicile, terminent honorablement ces championnats avec 9 médailles, dont 2 titres pour les fondeurs Johann Olsson et Charlotte Kalla, qui ont su exploiter parfaitement les difficultés de fartage des norvégiens, déjà évoqués. Comment ne pas conclure cette page ski nordique sur la retraite annoncée de Jason Lamy-Chappuis à la fin de la saison. A l’instar des plus grands, Jason a choisi de se retirer au sommet de sa gloire après une carrière époustouflante ponctuée de 10 médailles mondiales, dont 5 en or, 1 titre olympique auxquels s’ajoutent 26 victoires, 59 podiums et 3 globes de cristal en coupe du monde. Merci Jason et bonne continuation pour la suite et souhaitons la même réussite a son successeur désigné François Braud, dont l’éclosion au plus haut niveau tombe à poings nommés.
En football, la Ligue 1 est en train de marcher sur la tête. En effet depuis plusieurs journées, les 3 leaders connaissent de sérieuses difficultés et ne parviennent pas à conserver le rythme qu’ils affichaient jusqu’à présent. A ce petit jeu du « qui perd gagne », l’équipe la plus en difficulté est sans aucun doute l’OM, dont la défaite de ce week-end au Vélodrome face à Caen risque de laisser de sérieuses traces. Surtout que la semaine avait été agitée à la commanderie avec le coup de sang de Gignac, qui a très mal vécu sa mise à l’écart sur ce match. Et pourtant, l’OM menait 2-0 à l’heure de jeu et semblait dominer son sujet mais il a suffi de quelques accélérations normandes et d’une désorganisation olympienne pour faire basculer ce match. Au vu des derniers résultats de l’équipe phocéenne, la position de Marcelo Bielsa est de plus en plus fragile. De son côté, l’OL s’est incliné à Lille sur le score de 2 à 1, dans un match, qu’il a également mené 1-0. Evénement rarissime côté Lyonnais : l’entraineur Hubert Fournier et les dirigeants se sont ouvertement plaints du comportement de leurs joueurs et notamment de l’emblématique capitaine Maxime Gonalons, coupable sur le second but des dogues. Au final, ces difficultés olympiennes pourraient (et même devraient) profiter au PSG, qui s’est pourtant contenté d’un nul insipide (qui a déclenché la colère de nombreux spécialistes, dont Christophe Dugarry, qui s’est montré très virulent envers le niveau général de la Ligue 1) et ennuyeux dans le choc de cette journée face à l’ASM. Et pourtant les parisiens ont eu les occasions pour remporter ce match et prendre ainsi, seuls, la tête du championnat. Dans les autres rencontres, soulignons l’excellent parcours depuis le début de l’année 2015 de Montpellier, qui grimpe à la 6ème place, le statu quo de Bordeaux, toujours aussi irrégulier et les difficultés du Téfécé, qui rejoint Lens et Metz dans la zone rouge.
En Ligue 2, le leader troyen a laissé échapper de points précieux dans la course à la montée en s’inclinant à Niort, pourtant modeste 13ème. Dans le même temps, le Gazelec Ajaccio, Dijon et Angers se sont rapprochés en s’imposant respectivement face à Orléans, à Créteil et à Auxerre. C’est donc Brest, tenu en échec par Sochaux qui abandonne son fauteuil provisoire pour l’élite mais la lutte entre ces 5 équipes qui se tiennent en 7 points promet d’être incertaine jusqu’au terme de cette saison.
En Coupe de France, Saint-Etienne a renoué avec son glorieux passé en atteignant les ½ finales de la compétition dans la douleur face à la modeste équipe de Boulogne s/Mer. Dans le remake du match de ce week-end, mais cette fois-ci au parc des princes, le PSG s’est facilement imposé face à une équipe remaniée de Monaco : 2-0. Le club de la capitale reste donc en lice pour un historique triplé national (voire quadruplé en cas d’exploit à Chelsea). Les 2 autres équipes qui complètent le tableau de ces demi-finales sont Guingamp, emmené par la révélation de l’année Beauvue, qui réussit décidemment bien en coupe cette saison (après son brillant parcours en Europa League) et Auxerre, dernier non représentant de l’élite qui a sorti Brest aux tirs aux buts.
Dans le reste de l’Europe, la Barca a opéré un rapprochement sur le Real en s’imposant 3-1 à Grenade, tandis que son rival se contentait d’un nul à Santiago Bernabeu face au sous-marin jaune, Villareal. De son côté, le tenant du titre, l’Athletico Madrid continue de décevoir avec un nul 0-0 à Séville. Il sera difficile pour les madrilènes de conserver leur trophée à la fin de la saison. Pour finir avec l’Espagne, décernons cette semaine la palme du culte de la personnalité à Cristiano Ronaldo, dernier ballon d’or en titre, qui envoie son coiffeur personnel tous les mois pour coiffer … sa statue de cire du musée de Madrid ! En Angleterre, Manchester City s’est incliné 2-1 dans le duel du week-end face aux Reds de Liverpool et laisse Chelsea, vainqueur 1-0 à West Ham, prendre 5 points d’avance. Dans les autres rencontres, Arsenal et Manchester United se sont imposés et conservent leurs strapontins pour la prestigieuse Ligue des Champions. En Allemagne, le Bayern continue sa promenade de santé en s’imposant 4-1 face à Cologne, avec un but du « peut-être » futur citoyen allemand Franck Ribéry. Wolfsbourg continue de s’accrocher aux basques des bavarois avec une victoire spectaculaire 5-3 à Brême. De son côté, Le Borussia Dortmund s’éloigne encore un peu plus de la zone de relégation et se rapproche même de celle des qualifications européennes avec une nouvelle victoire 3-0 face à Schalke 04. Il est probable que le principal enjeu de cette fin de saison allemande sera de savoir si le Borussia parviendra à accrocher la ligue des champions en fin de saison (il leur reste 8 points à rattraper en 11 matchs). Enfin en Italie, la Juventus de Turin a tranquillement contrôlé son principal rival l’AS Rome, en le tenant en échec 1-1 sur son terrain du stade olympique. Naples s’étant incliné face à l’autre club de Turin, le Torino, on voit mal comment ce scudetto pourrait échapper à la vieille dame, qui, du coup, pourra se concentrer sur la ligue des champions.
Après le retour du Top 14, le week-end dernier, ce week-end rugbystique était consacré au tournoi des 6 nations. L’équipe de France était très attendue au Stade de France face aux Gallois et la déception (défaite finale 20 à 13) fut donc à l’image des espoirs placés dans le XV tricolore. Pour la quatrième fois d’affilée, les français ne parviennent pas à battre le quinze au poireau dans la plus prestigieuse compétition européenne de rugby. Pire, ils ont montré un visage inquiétant, voire catastrophique, mais finalement cohérent avec leur 7ème place actuelle au classement IRB. Pour la première fois depuis le début du tournoi, le manager tricolore, Philippe Saint André a accablé ses joueurs, pointant du doigt les starlettes de l’équipe qui passent plus de temps sur les plateaux publicitaires que sur les terrains d’entrainement. Un constat particulièrement sévère mais justifié, tant les bleus sont passés à côté de leur sujet. Pourtant l’engagement défensif était au rendez-vous, avec un seul essai encaissé et de nombreux ballons « grattés » (malgré trop de pénalités concédées), mais cette équipe manque clairement de talent, en témoignent la maladresse au pied de nos buteurs et les nombreuses fautes de mains. Or au rugby, le combat ne suffit pas toujours pour gagner un match. Quoi qu’il en soit, le prochain match en Italie pourrait bien sonner le glas du manager français en cas de nouvelle défaite. Dans les autres matchs de la journée, l’Irlande a dominé l’Angleterre et se dirige vers une nouvelle victoire dans le tournoi, qui pourrait être accompagné d’un grand chelem, tandis que l’Ecosse battue à domicile par l’Italie se dirige, elle, malgré l’arrivée prometteuse de Vern Cotter à sa tête, vers la cuillère de bois. Il faudra surement du temps au manager néo-zélandais pour relever une équipe moribonde depuis plusieurs années maintenant.
En NBA, ce sont toujours les Warriors, qui dominent la ligue avec près de 80% de victoires. Ils sont talonnés à l’Ouest par les surprenants Grizzlies et par les Blazers du français Nicolas « Batman » Batum. Un léger mieux du côté des Spurs de Tony Parker avec 2 victoires consécutives, mais les texans restent 7ème dans leur conférence et pourrait donc jouer tous les playoffs sans l’avantage du terrain et débuter leur campagne, justement face aux Grizzlies de Marc Gasol. Avec un bilan similaire aux Spurs, les Cavs de Lebron James sont, eux, 4ème de la conférence Est, toujours dominé par les Hawks, et se rapprochent à seulement 1 victoire des Raptors et des Bulls qui se partagent la seconde place. En parlant des Bulls, Joakim Noah a fait parler de lui cette semaine en annonçant que l’équipe de France n’était pas sa priorité en réponse aux sollicitations du DTN qui s’était déplacé tout spécialement dans l’Oregon pour obtenir l’accord du joueur sur sa participation aux championnats d’Europe de septembre qui auront lieu en France. Rien d’étonnant pour un joueur qui a grandi aux Etats-Unis et n’est français que depuis 2007. Cependant lorsque l’on voit les performances de Rudy Gobert, Kevin Séraphin ou même Alexis Ajinca, il n’y a pas d’inquiétude à avoir concernant le poste de pivot en équipe de France (sauf blessures évidemment).
En Pro A, Limoges continue de lâcher du lest sur les leaders Nanterre et Strasbourg, qui se sont tous deux imposés pendant que le tenant du titre limougeaud s’inclinait à Paris-Levallois.
En Tennis, Roger Federer et Raphael Nadal se sont tous deux imposés ce week-end, à Dubai aux dépends de Novak Djokovic pour le suisse et à Buenos Aires aux dépends de Monaco pour le majorquin. Au passage, le champion helvète en a profité pour signer son 9000ème ace en carrière, à 74 aces d’Andy Roddick, 3ème du classement et à 183 aces du leader, Goran Ivanisevic. De son côté, l’Espagnol, a lui signé sa 46ème victoires sur terre battue, égalant le record de Guillermo Vilas. Comme un clin d’œil de l’histoire, ce record a été égalé sur les terres mêmes du grand champion argentin. A seulement 28 ans, Nadal n’a cependant pas fini d’écrire son histoire sur la surface ocre.
Le week-end prochain verra commencer la saison 2015-2016 de Formule 1 avec toujours les Mercredes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg en grandissimes favorites et la présence d’un Sébastien Vettel chez Ferrari, qui espère bien pouvoir marcher sur les traces de son illustre prédécesseur allemand au sein de la Scuderia. Précisons que ce premier grand prix en Australie se courra sans le double champion du monde espagnol Fernando Alonso. En effet son écurie MacLaren a préféré se montrer prudente avec le champion ibérique, victime, pendant les derniers essais hivernaux de sa monoplace sur le circuit de Catalogne, d’un accident, qui lui a tout de même valu plusieurs secondes de perte de connaissance et de mémoire (juste après son accident, il se croyait revenu à l’adolescence au volant d’un kart). Ce matin, on parle même dans la presse d'un possible arrêt définitif de sa carrière, évoquant le fait qu'il aurait pu perdre connaissance avant l'accident. Réponse au second grand prix de la saison en Malaisie, où une nouvelle absence serait plus qu'inquiètante.
Dans les autres sports, Montpellier et Paris continuent de dominer la LNH mais le nul du PSG à Toulouse le week-end dernier pourrait bien leur couter un nouveau titre (après celui laissé à Dunkerque la saison dernière). Comme quoi, l’argent ne fait pas toujours tout (contrairement au football) ! Quoi qu’il en soit, le match prévu entre les 2 leaders le 06 mai prochain à Montpellier pourrait bien ressembler à une finale pour le titre. En volley, statu quo en tête avec des victoires des 7 équipes de tête, qui se détachent pour les playoffs. Aujourd’hui, commencent également les championnats d’Europe en salle d’athlétisme avec beaucoup d’ambition du côté des athlètes tricolores et notamment de leur fer-de-lance, Renaud Lavillenie, qui briguera un nouveau titre.
Pour terminer cette rétrospective, un mot sur les mondiaux de biathlon qui ont débuté hier à Kontiolahti en Finlande avec une belle médaille d’argent en relais mixte pour nos fondeurs et fondeuses tricolores. De bon augure pour la suite de la compétition, qui pourrait permettre à nos champions de remporter plusieurs médailles et titres. Notons que la victoire finale revient à la talentueuse équipe de République Tchèque, qui pourrait, comme la France, damer le pion aux favoris norvégiens.
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