Et de 5 ! Ce week-end, l’équipe de France est devenue la nation la plus titrée de l’histoire du handball masculin en signant sa 5ème victoire dans un championnat du monde. En battant le pays hôte, la surprenante équipe du Qatar 25-22, l’équipe de France a également ajouté un 10ème titre international à un palmarès désormais constitué de 5 titres mondiaux, 3 titres européens et 2 titres olympiques, le tout en seulement 20 ans. Depuis 2006, l’équipe de France a même remporté 75% des compétitions auxquelles elle a participé (8 victoires sur 12 épreuves) : ahurissant ! Cette équipe est une véritable machine à gagner, emmené par un entraineur hors-normes : Claude Onesta et par des joueurs d’exception, notamment Nicolas Karabatic, qui a atteint lors de la compétition les 1000 buts en sélection, Jérôme Fernandez, l’emblématique capitaine (1443 buts en 375 sélections), dont c’était probablement la dernière campagne en bleu, mais surtout Thierry Omeyer, gardien de 38 ans aux 317 sélections, qui a réalisé un tournoi exceptionnel. Déjà désigné meilleur gardien de l’année à plusieurs reprises et même meilleur gardien de tous les temps en 2010 (avec 93% des suffrages), le joueur a encore été désigné meilleur joueur et gardien du tournoi. Ainsi, comme on pouvait s’y attendre, l’équipe de France est donc progressivement montée en régime dans cette compétition, qu’elle termine invaincue. Un mot sur son adversaire en finale : le Qatar est tout de même devenu la 1ère nation non-européenne à accéder à une finale mondiale et tout cela avec moins de 1000 licenciés.
En tennis, le premier tournoi du grand chelem de la saison a livré son verdict et sans surprise, ce sont les deux numéros un mondiaux : Serena Williams et Novak Djokovic qui se sont imposés. Ni Maria Sharapova, chez les femmes, ni Andy Murray chez les hommes n’avaient les armes pour lutter contre les 2 extra-terrestres actuels de la planète tennis. Serena a ainsi signé sa 19ème victoire en grand chelem, contre 8 pour Novak Djokovic (dont 5 en Australie). Au regard de leurs parcours impressionnants à Melbourne, on peut raisonnablement s’interroger sur la possibilité de voir ces deux champions réaliser un grand chelem sur une saison (victoire dans les 4 majeurs). Exploit, qui n’a plus été réalisé depuis 1988 chez les femmes (Steffi Graff) et depuis 1969 chez les hommes (Rod Laver).
En football, les 3 leaders de la Ligue 1 nous ont offert un piètre spectacle ce week-end. Le PSG et Marseille se sont imposés sur la plus petite des marges (1-0), tandis que Lyon s’est contenté du nul 0-0 à Monaco. Pourtant Marseille et Paris jouaient tous deux à domicile contre des équipes du bas du classement. Paris a même terminé le match sous les sifflets du parc des princes (notamment à l’encontre de Cavani, qui déçoit un peu plus à chaque sortie) provoquant ainsi les railleries de sa star, Zlatan Ibrahimovic. L’OM, quant à lui, n’a dû son salut qu’à un penalty généreux, transformé par Gignac. Lyon, de son côté, s’est contenté de maintenir son rival d’un soir, Monaco, à 9 points. En l’absence d’Alexandre Lacazette, on ne voyait pas les lyonnais espérer un meilleur résultat. Les grands perdants du week-end sont donc Saint-Etienne et Monaco, qui voient leurs chances de podium se réduire de semaines en semaines. Dans le bas du classement, tout reste très serré avec 7 équipes qui se tiennent en 4 points. A noter, la belle remontée du Stade Malherbe de Caen, qui, après 3 victoires consécutives, dont la dernière à D’Ornano contre Saint-Etienne, quitte enfin la zone de relégation.
On connait également l’affiche de la finale de la coupe de la ligue, qui verra le tenant du titre, le PSG, vainqueur à Lille 1-0 (une fois de plus), affronter le surprenant SC Bastia, qui a surpris l’AS Monaco, à Louis II, après une interminable séance de tirs aux buts, qui a vu 9 neufs joueurs de chaque équipe s’essayer à ce terrible exercice. Est-ce que ce remake de la première finale de la coupe de la ligue sourira plus aux corses que l’édition de 1995 (perdue 2-0) : réponse le 11 avril prochain au stade de France. Au passage, je me permets de souligner, que je serais, personnellement, favorable à la délocalisation de la finale, lorsque le PSG est finaliste. Mais cela n’engage que moi.
Dans les autres championnats européens, rien à signaler en Espagne où le Real a montré qu’il pouvait gagner sans sa star Ronaldo, notamment grâce à un Benzema des grands soirs. Au Barça, Neymar semble grignoter du terrain sur son compère de l’attaque catalane, Messi, dans les cœurs des socios, tant ses performances actuelles sont remarquables (même si son côté provocateur ne fait pas l’unanimité de l’autre côté des Pyrénées). En Allemagne, la Bundesliga reprenait ses droits ce week-end après une longue pause, que le Bayern de Munich n’a visiblement pas digéré. L’ogre bavarois s’est en effet incliné, pour la première fois de la saison, sur le score sans appel de 4-1 chez son dauphin Wolfsburg. trois jours après, ce même Bayern s’est contenté d’un nul peu glorieux face à Schalke 04 dans son antre de l’Allianz Arena. Une reprise compliquée pour le leader munichois, qui conserve malgré tout une avance confortable en tête de son championnat. En Premier League, Mourinho a fait du « Mourihno ». Dans le choc du week-end opposant les blues de Chelsea à leur dauphin Manchester City, les joueurs du « Special One » se sont contenté d’un nul 1-1 leur permettant de maintenir leur rival à 5 points. Pour les 2 autres places qualificatives en Ligue des Champions, la lutte entre MU, Southampton, Arsenal et Tottenham promet également d’être intense jusqu’au bout (surtout si les Reds de Liverpool viennent jouer les trouble-fêtes). En Italie, Naples (victorieux à Vérone) regagne un peu de terrain sur l’AS Roma et la Juventus de Turin, qui se sont contentés d’un partage des points, respectivement face à Empoli et l’Udinese. Les deux clubs milanais, toujours englués dans le milieu de tableau, auront, quant à eux, beaucoup de mal à accrocher une place qualificative en coupe d’Europe. Une fois de plus serait-on tenté de dire.
On connait également depuis hier l’affiche de la finale de la CAN, qui verra s’opposer les ivoiriens de Claude Renard et les Ghanéens des frères Ayew, qui se sont tous deux facilement qualifiés au dépend de la République du Congo et de la Guinée Equatoriale. A noter, qu’une fois de plus, cette compétition, souvent taxée d’amateurisme, a montré son plus mauvais visage. En effet la qualification honteuse du pays hôte, la Guinée équatoriale, face à la Tunisie, sur un pénalty inexistant accordé à la dernière minute par un arbitre à la partialité douteuse a de nouveau terni l’image du football africain. Que dire également des tristes événements qui ont entrainés 35 minutes d’interruption lors du match Ghana – Guinée Equatoriale, suite à des heurts dans les tribunes ? Espérons que la CAF (Confédération Africaine de Football) saura tirer les enseignements de cette édition ratée de la CAN pour les prochaines compétitions à organiser.
Pour finir, cette page football, un mot sur le mercato, qui, comme prévu, à attendu les dernières heures, voire les dernières minutes pour s’animer un peu. Parmi les mouvements notables en Ligue 1, l’arrivée de Lucas Ocampos, le virevoltant ailier argentin de l’ASM, qui rejoint la canebière en prêt et les 5 arrivées à Evian, qui espère trouver dans ce sang neuf les chances de se maintenir en fin de saison. A l’étranger, seul Chelsea s’est montré présent sur ce marché hivernal, avec l’arrivée de Cuadrado et les départs de Schürrle et Salah. En toute honnêteté, je n’arrive toujours pas à comprendre à quoi sert ce mercato hivernal ?
En rugby, le week-end dernier a été le théâtre d’un premier tournant de la saison au stade Pierre-Antoine. En effet, en s’inclinant pour la 3ème fois de la saison à domicile face au stade toulousain, le Castres Olympique a peut-être hypothéqué ses dernières chances de se maintenir dans l’élite. En effet, avec 3 points de retard sur le 12ème et un calendrier défavorable (5 déplacements pour 4 réceptions), le champion 2013 et finaliste 2014 du Top 14 est au bord du gouffre et les larmes de plusieurs cadres à la fin du match de ce week-end en disaient long sur le mince espoir qu’il leur reste. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Toulouse profite de cette victoire dans le Tarn pour réintégrer le top 6, synonyme de barrages en fin de saison. En haut du classement, le RCT, vainqueur dans la difficulté de l’aviron bayonnais, profite des défaites du Stade Français et de l’ASM, respectivement face à Oyonnax (qui réussit donc l’exploit du week-end en s’imposant chez le leader francilien) et à La Rochelle, pour reprendre son retard perdu la semaine dernière. La lutte pour les deux premières places promet d’être indécise jusqu’au bout.
Soulignons également cette semaine, la belle initiative de l’IRB, qui a permis l’organisation du Rugby Masters, véritable choc entre les hémisphères nord et sud. Au nord, on retrouverait naturellement le RCT, double champion d’Europe en titre, opposé au dernier demi-finaliste du Super 15, les Sharks de Durban. Malheureusement, les absences, surtout côté Toulonnais et les conditions météorologiques n’ont pas permis aux joueurs d’offrir un spectacle digne de ce nom aux spectateurs et téléspectateurs. Au final ce sont les sud-africains qui s’imposent 12-10 sur 4 pénalités contre 2 essais toulonnais. Espérons que cette initiative, dont la précédente édition datait de 1997 ne restera pas sans lendemain.
Le week-end à venir nous offrira la première journée du tournoi des 6 nations, que le XV tricolore abordera en qualité d’outsider. Ce premier match face aux écossais de Vern Cotter nous permettra de juger le véritable potentiel de cette équipe, dans laquelle débutera le castrais Rory Kockott, et ses chances d’accrocher un podium final. Le choc du week-end verra s’opposer le Pays de Galles et l’Angleterre, tandis que les tenants du titre irlandais devraient pouvoir disposer d’une vaillante, mais toujours limitée, équipe d’Italie. A noter, que pour cette première journée, les français joueront en rouge pour la première fois depuis les années 50. Espérons que cela leur portera chance.
En ski alpin, les championnats du monde de Vail / Beaver Creek ont débuté par les compétitions de Super-G féminine et masculine. Chez les filles, Anna Fenninger l’autrichienne, s’impose devant deux habituées des podiums mondiaux, Tina Maze et Lindsey Vonn. La première française Marie Marchand-Arvier ne finit que 14ème. Chez les hommes, encore une victoire autrichienne avec Hannes Reichelt, skieur expérimenté (en coupe du monde depuis 2003) et spécialiste des épreuves de vitesse, qui a su dominer la grand favori norvégien et leader de la coupe du monde, Kjetil Jansrud, seulement 4ème. A noter la surprenante médaille d’argent du canadien Dustin Cook, dont la meilleure place cette saison était une 12ème place. Enfin première médaille française, avec Adrien Théaux, qui obtient le bronze dans cette épreuve. De bon augure avant la descente, prévue samedi.
En Golf, Tiger Woods a eu beaucoup moins de réussite que sa compagne à la ville (Lindsey Vonn). Il a, en effet terminé son tournoi de Phoenix, qui marquait son grand retour à la compétition, avec la plus mauvaise carte de sa carrière (score de 82). En 2 tours, il cumule un score de +13 et quitte donc le tournoi sans passer le cut. On voit mal comment le « tigre » pourrait un jour retrouver le niveau qui a fait de lui le meilleur joueur au monde ? Sur le PGA européen, Rory McIlroy s’impose à Dubaï, en patron, et prend sa revanche sur un Gary Stal, toujours en pleine forme, qui finit 4ème. Grâce à cette nouvelle performance, Gary Stal intègre le Top 100 mondial (89ème). De leurs côtés, Victor Dubuisson et Alexander Levy gagnent aussi quelques places pour se retrouver respectivement 15ème et 49ème joueurs mondiaux. Des places qui leur ouvrent grandes les portes des majeurs et tournoi du championnat du monde de la saison et leur permettent de devancer Tiger Woods, désormais 56ème joueur mondial.
En Formule 1, les premiers essais de la saison ont débuté à Jerez, en Espagne. Pour le moment, ce sont les Ferrari de Vettel et Raikkönen qui se montrent les plus véloces. Les Mercedes, de leurs côtés, ont surtout mis en avant la robustesse de leurs moteurs avec plus de 2000 kilomètres (plus de 7 grands prix) parcourus sur ces 2 premiers jours d’essais. Pour l’instant, difficile de tirer des conclusions de ces premiers tours de pistes, mais il est vraisemblable que Mercedes sera une nouvelle fois, l’écurie à battre cette saison en formule 1.
Ce week-end était également l'occasion d'assister à l'un des événements sportifs les plus suivis de la planète (plus d'1 milliard de téléspectateurs dans le monde), à savoir le Superbowl. Dans la plus pure tradition américaine, cette grande finale du football américain US est avant tout un spectacle de prés de 4 heures, qui laisse la part belle à toutes les excentricités. Il suffit pour cela de voir le concert géant de Katy Perry et Lenny Krawitz donné à la mi-temps du match. Sportivement parlant, ce sont les Patriots de New England, grands habitués de l'épreuve, qui se sont imposés au dépend des Seattle Seahawks, tenants du titre. L'occasion pour leur quaterback, Tom Brady, d'entrer de pleins pieds dans la légende de ce sport, en devenant avec 4 victoires dans l'épreuve l'égal de Joe Montana et Terry Bradshaw, également quadruples vainqueurs de l'épreuve.
Une fois n’est pas coutume, terminons par le basket. En Pro A, Limoges est au bord de la crise avec une seconde défaite d’affilée et laisse Nanterre et Strasbourg prendre 2 points d’avance et surtout Dijon revenir à 1 point seulement. Les limougeauds vont désormais devoir apprendre à regarder dans leurs rétroviseurs ! En NBA, Atlanta et Golden State continuent de dominer leurs conférences respectives même si Atlanta a mis fin à son impressionnante série de 19 victoires en s’inclinant à la Nouvelle-Orléans. Cleveland n’en finit plus de gagner depuis le retour du King Lebron, avec 11 victoires de rang, tandis que le champion en titre, les Spurs, restent 7ème malgré un bilan de 30 victoires pour 18 défaites. Enfin les sélections All-Star sont désormais connues avec la désignation des remplaçants. Comme souvent, les choix ont été difficiles à faire pour les coaches entre les joueurs les plus anciens, aux palmarès impressionnants et les jeunes étoiles montantes aux dents longues. Soulignons les premières sélections à l’Est de Kyle Lowry (Raptors) et Jeff Teague (Atlanta) ainsi que de DeMarcus Cousins (Sacramento) et Klay Thompson –C.F article de la semaine dernière (Golden State). La présence de 3 Hawks d’Atlanta, Paul Milsap et Al Horford venant s’ajouter à Jeff Teague, est amplement méritée au regard du parcours de cette équipe lors de cette première partie de saison.
Sportivement
David GOISET
@Passion_Sport