Commençons cette rétrospective hebdomadaire par le basket NBA. En effet, cette semaine lors du match Indiana - San Antonio, Gregg Popovich, le mythique coach des Spurs, a franchi la barre symbolique des 1000 victoires en carrière. Il devient ainsi le 3ème coach le plus rapide de l’histoire à atteindre ce palier, derrière Phil Jackson et Pat Riley, et également le second coach de l’histoire à réaliser cet exploit avec la même équipe, tout comme Jerry Sloan avec les Utah Jazz. Contrairement à ce qu’en pense l’intéressé, ce millier de victoires (en 1462 matchs, soit 68% de matchs gagnés) n’est pas uniquement dû à la qualité des effectifs successifs des Spurs. En effet, Popovich est, avant tout, un coach atypique, qui privilégie le collectif au talent individuel et qui dispose d’un don certain pour dénicher des joueurs, dont personne ne soupçonnait le potentiel, notamment en Europe. Quelques matchs auparavant, c’est le français Tony Parker, qui entrait lui aussi dans l’histoire de le NBA, en devenant le plus jeune joueur de l’histoire à atteindre la barre des 700 victoires en carrière à 32 ans et 257 jours et avec un taux de victoires de près de 70%. Tout va donc pour le mieux du côté des Spurs, qui reste cependant 7ème de la conférence Ouest, malgré 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Ils recollent cependant aux Clippers et aux Mavericks et creusent l’écart sur le 8ème, Phoenix. En tête de la conférence, ce sont toujours les Warriors de Golden State, qui font la loi avec 82% de victoires. A l’Est, Atlanta devra se méfier jusqu’au bout des Cavaliers de Lebron James, qui réalise un retour fracassant en permettant à son équipe de remporter 13 victoires sur les 14 derniers matchs. Cleveland n’est plus qu’à une victoire des Bulls de Chicago et de la tête de la division Central. Côté All-Star Game, les forfaits continuent. Après Bryant et Griffin, c’est au tour de Dwayne Wade, le joueur des Heat de Miami de renoncer à l’événement. Il sera remplacé par le shooteur fou des Hawks, Kyle Korver. Avec désormais 4 joueurs présents, les Hawks égalent le record de participants codétenu par de nombreuses franchises (Boston 2011, Détroit 2006, LA 1988, …) : une juste récompense pour la meilleure équipe actuelle à l’Est, voire en NBA. En Pro A, Nanterre et Limoges se sont inclinés le week-end dernier et laisse Strasbourg prendre seul la tête de l’élite.
En football, l’événement de la semaine était le choc en tête de la ligue 1 entre le leader l’Olympique Lyonnais et le 3ème, le Paris Saint Germain. Même s’il faut reconnaître, que le match a été globalement dominé par un PSG retrouvé, mais toujours maladroit (la faute à Ibrahimovic et surtout à Cavani encore décevants ce week-end), Lyon ne méritait pas de concéder le match nul de cette façon. La décision de l’arbitre de faire retirer le pénalty raté par Zlatan a provoqué le juste courroux des dirigeants rhodaniens et laisse planer sur ce match des soupçons de partialité. D’autant plus, que, plus tôt dans la rencontre, d’autres décisions arbitrales pouvaient également prêter à polémique. Bref, avec le soutien des arbitres et de la ligue, on ne voit désormais plus ce qui pourrait empêcher le club de la capitale de glaner un 3ème titre de champion consécutif. Dommage, car le club parisien a d’autres arguments à faire valoir sur le terrain et l’attitude de ces joueurs vis à vis du corps arbitral ne justifie pas un tel laxisme des hommes en noir. De son côté, l’OM s’est contenté d’un nul poussif en Bretagne, à Rennes, grâce au premier but de sa nouvelle recrue, Lucas Ocampos. Les Olympiens ont toujours autant de difficultés à obtenir des résultats positifs loin de leurs bases. A noter que lors de ce match, le geste déplacé de Marion Lemina à l’encontre de l’attaquant rennais, Toivonen, lui coutera 3 matchs de suspension. Dans le bas du classement, la mauvaise affaire du week-end est pour le Téfécé, qui se rapproche dangereusement de la zone rouge, toujours occupée par Evian, Lens et Metz.
Ce milieu de semaine était également l’occasion des huitièmes de finale de la Coupe de France. Au final, la logique aura été respectée dans la majorité des matchs, sauf Metz, club de l’élite sorti par Brest, qui évolue dans la division inférieure. On retrouvera donc en quarts de finale les principaux favoris toujours en course, Paris, Monaco ou Saint-Etienne, qui s’est fait peur contre le Red Star, tout comme Guingamp à Yzeure. A noter que les quarts de finale verront justement le PSG recevoir l’ASM au Parc des Princes. A noter, qu’avec cette qualification, le PSG reste, en Europe, la seule équipe encore en lice dans les 4 compétitions. La ligue des Champions semble encore difficilement accessible au club de la capitale mais un triplé national historique semble dans les cordes des joueurs parisiens.
Dans le reste de l’Europe du football, le fait de la semaine est la lourde défaite du Real Madrid chez son voisin et rival l’Athletico de Madrid sur le score sans appel de 4-0. Une telle défaite du club le plus riche et le plus puissant du monde reste un fait rarissime, surtout lorsqu’elle a lieu lors du derby de Madrid. Avec sa victoire 5-2 dans l’antre de San Mamès (Bilbao), le Barça profite du faux-pas de son éternel rival pour revenir à 1 point et relancer le suspens en tête de la Liga. Ce week-end, en Angleterre, Chelsea a profité du nul de City, face à Hull pour compter désormais 7 points d’avance sur son rival mancunien et s’envoler vers un probable titre en fin de saison. La journée de milieu de semaine n’a pas changé la donne, puisque blues et citizens se sont tous deux imposés. Dans le reste du classement, la lutte pour les 2 dernières places en ligue de champion sera le principal enjeu de cette fin de saison anglaise avec 5 équipes (De Manchester United à Liverpool) qui se tiennent en 5 points. L’événement anglais de cette journée de milieu de semaine reste le premier but en rouge du fantasque buteur italien, Mario Balotelli. Recrue phare de l’été à Liverpool, le joueur aura donc attendu la 25ème journée pour ouvrir son compteur buts et tenter de justifier son transfert faramineux. Pour conclure cette page anglaise, un mot sur les droits télé de la Premier League, qui se sont négociés à 6,9 Milliards d’Euros pour les 3 prochaines saisons, soit 7 fois plus chers que les droits de la L1 en France. On comprend mieux pourquoi les clubs anglais sont parmi les plus puissants du monde. En Bundesliga, la Bayern de Munich a réenclenché la marche avant et remporté son premier match en 2015, conservant ainsi son avance sur son dauphin Wolfsburg. Avec le retour de Ribéry à l’entrainement en milieu de semaine, tous les voyants sont aux verts dans le club bavarois. De son côté, le Borussia Dortmund, dernier du classement au début de cette 20ème journée, s’est rassuré en s’imposant sur la pelouse de Fribourg mais reste dans la zone rouge, ce qui est paradoxal pour un huitième de finaliste de la ligue des champions. En Italie, Juve, Roma et Napoli se sont imposés et devraient, sauf catastrophe, constituer le trio de participants italiens à la prochaine ligue des champions, très probablement dans cet ordre. A noter les nouveaux déboires de la Lazio avec ces supporters, dont les chants jugés racistes, ont été sévèrement condamnés par les instances italiennes : amende plus fermeture d’une tribune.
Ce week-end a également été marqué par la fin d’une CAN 2015, qui ne restera pas dans les annales de la compétition. En effet, entre les difficultés d’organisation, en raison notamment de la crainte du virus Ebola, la chaleur étouffante, les matchs ennuyeux et les problèmes d’arbitrage, cette édition de la plus prestigieuse des compétitions africaine de football est définitivement à oublier. L’histoire gardera cependant traces de la victoire finale des éléphants ivoiriens au dépend des black stars ghanéens, après un match sans relief et une séance de tirs aux buts interminable, qui s’est soldée par l’arrêt et le tir victorieux du gardien ivoirien Copa Barry, devenu héros national dans son pays. Cette édition consacre également un entraineur hors-pair, spécialiste des sélections africaine et qui devient, avec ce sacre, le premier entraineur vainqueur de la CAN avec deux équipes différentes : le français Hervé Renard.
Enfin pour terminer cette page football, deux mots de transferts. Tout d’abord une mauvaise nouvelle pour les investisseurs qataris du PSG avec la prolongation du contrat d’Eden Hazard à Chelsea jusqu’en 2020. Après celle de Reus à Dortmund en courant de semaine dernière, c’est une nouvelle cible potentielle qui échappe aux millions de QSI. Du côté de la FFF, nous avons appris le renouvellement du contrat du sélectionneur Didier Deschamps jusqu’en 2018, soit jusqu’à la coupe du monde en Russie. Certes, cela devrait apporter de la stabilité à un groupe France, qui en a bien besoin et permettre au sélectionneur de travailler dans la sérénité mais cela prive également la fédération d’un fusible en cas de mauvais résultats à l’Euro 2016 en France.
En rugby, le week-end marquait les grands débuts de la plus ancienne et prestigieuse compétition de rugby, le tournoi des 6 nations. Lors de cette première journée, le XV tricolore était confronté à l’inconnu de ce tournoi, les écossais de Vern Cotter, ancien entraineur Clermontois. Malgré la victoire finale (15-8), la prestation des bleus (qui, en l’occurrence jouaient en rouge) est inquiétante : pas d’essai marqué, 1 essai encaissé, des difficultés en conquête, notamment en mêlée, peu de jeu produit et des nouveaux joueurs peu en vue : Rory Kockott ou encore Scott Spedding. Dans les autres rencontres, les Irlandais, faciles vainqueurs en Italie (26-3) et surtout l’Angleterre, tombeur du Pays de Galles (21-16) au Millénium Stadium de Cardiff ont impressionné les observateurs. Bien que défaits par les anglais, les gallois ont également montré de belles choses et, sauf sursaut d’orgueil de notre XV tricolore, la quatrième place du tournoi semble, comme l’an dernier, nous tendre les bras. Le déplacement à Dublin du week-end prochain devrait permettre d’en savoir plus sur le niveau réel des bleus et sur leurs chances de podium dans ce tournoi. Pour ce match, le sélectionneur a d’ailleurs choisi de conserver la même équipe, ne remplaçant que le pilier gauche, Ménini, blessé par Ben Arous. Dans le même temps, les anglais, qui reçoivent l’Italie et les gallois, qui se déplacent en Ecosse, devraient pouvoir s’imposer.
Les mondiaux de ski, qui ont débuté en fin de semaine dernière sourient, pour l’instant, aux skieurs autrichiens, qui ont déjà remporté 5 médailles d’or sur 8 (dont notamment 2 pour la seule Anna Fenninger) et 8 médailles au total (1/3 des médailles en jeu). Seule la slovène Tina Maze parvient à contrer l’hégémonie autrichienne avec déjà 2 titres en descente et super-combiné. Le compteur de médailles française reste lui bloqué à 1 avec le bronze d’Adrien Théaux en Super-G. Malgré un statut de favori, Alexis Pinturault a déçu en super combiné, ne prenant que la 5ème place d’une épreuve remportée par l’autrichien Marcel Hirscher. Ce même Marcel Hirscher, qui devrait être le grand favori de la prochaine épreuve de Super-G, dans laquelle les chances de médailles françaises sont réelles, avec Alexis Pinturault et Thomas Fanara. Dans les autres sports d’hiver, notons le léger retour en forme de Martin Fourcade en biathlon, qui termine respectivement 4ème et 3ème du sprint et de la poursuite de Nové Mesto, en République Tchèque. Le Français a confirmé ce net regain de forme en remportant l’épreuve individuelle de 20 km à Holmenkollen en Norvège. Une excellente nouvelle à quelques jours des mondiaux.
En handball, retour sur terre pour nos champions du monde, qui retrouvaient ce week-end les terrains de LNH. Dans le haut du classement, seul Saint Raphaël s’est logiquement incliné à Montpellier, qui conserve donc la tête du classement. En embuscade à 2 points derrière le leader montpelliérain, le PSG s’est également et facilement imposé face à Istres et reste le favori logique pour succéder aux dunkerquois, surprenants champions en 2014 mais qui, cette année, ont du mal à justifier leur statut avec une décevante 6ème place à 10 points de la tête. Précisons également que le retour sur terre fut plus compliqué pour certains joueurs que pour d’autres, puique vendredi dernier le procureur de la République a envoyé son réquisitoire de 90 pages, concernant l’affaire des paris truqués, dans lequel il demande le renvoi en correctionnelle de 16 des 17 prévenus, dont les frères Karabatic ou Samuel Honrubia. Rappelons que, dans cette affaire, les joueurs de Montpellier de l’époque sont accusés d’avoir parié plus de 100 000€ sur une défaite à la mi-temps de leur propre équipe face à Cesson, engrangeant près de 3 fois leurs mises.
Concernant les JO de 2024, la candidature de Paris semble se préciser, puisqu’une étude de faisabilité, encore confidentielle, soutient que cette dernière serait viable et rentable pour la capitale française. Soutenue par 3 français sur 4 et désirée par la maire actuelle, Mme Hidalgo, on imagine mal comment cette candidature pourrait ne pas être déclarée, malgré un coût estimé entre 5 et 6 Milliards d’euros. Si cette candidature était officialisée, elle devrait faire face à de redoutables concurrents, déjà déclarés : Boston, Rome et Berlin ou Hambourg. Décision attendue en avril lors de la soumission de cette candidature au conseil de Paris.
Enfin pour conclure cette chronique, un mot sur le fait marquant de l’actualité de la semaine écoulée, à savoir l’affaire Swissleaks. Evidemment, dans une affaire de cette ampleur, le monde du sport n’est pas épargné et des noms de grands sportifs sont cités comme ayant disposé de comptes secrets dans la banque HSBC. Ainsi, Christophe Dugarry y aurait fait transiter 2 millions d’euros en 2005, mais ce n’est rien comparé aux 73 millions supposés de Flavio Briatore, le plus célèbre manager d’écuries de Formule 1. Sont également soupçonnés les pilotes de F1 Fernando Alonso et Heikki Kovalainen ou encore l’ancien tennisman russe et actuel député de la Douma, Marat Safin.
Sportivement
David GOISET
@Passion_Sport