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Dans le rétro

L'essentiel de l'actualité sciences et planète du 14 au 20 mars 2015

Weekly vous propose un spécial Sciences et Planète entièrement consacré à la biodiversité et aux animaux à l’occasion de l'examen de la loi sur la biodiversité… pour le pire et le meilleur !

Sciences

Futura Sciences s’intéressait cette semaine au mythe du yéti. Plusieurs équipes scientifiques considéreraient que l'animal légendaire est en fait un ours. Mais quel ours ? Un ours hybride, un ours brun ou une espèce d'ours inconnue : les avis divergent...

Le plus souvent les baleines grises vivent, dans le Pacifique, le long de la côte californienne. Le plus souvent car l'une d'entre elles a été vue dans l'océan Atlantique. Les baleines grises seraient-elles des aventurières ? Réponse dans Sciences et Avenir.

Des insectes à notre service ? 20 Minutes présente des coléoptères munis d'un système permettant de contrôler leurs mouvements à distance : un scarabée transformé en drone, des cafards télécommandés, un hanneton "piqué d'espionnage"… Même si l’on n’est pas fan de ces bestioles, éthiquement cet asservissement se discute.

Sciences et Avenir se passionne pour les araignées paons. Il faut bien l’avouer : elles ont des formes et des couleurs incroyables ! De plus le mâle est un danseur exceptionnel dès qu’il s'agit de séduire sa compagne. Une vidéo présente cette parade nuptiale en images et en musique, accompagnée d’un commentaire de Christine Rollard, aranéologue.


Médecine


Des éléphantes sous contraception
en Afrique du Sud pour contrôler leur population ? C’est à voir sur le site de Sciences et Avenir.

Un très vieux monsieur australien qui tricote les plus jolis pulls qui soient pour sauver des pingouins ? C’est sur boredpanda.


Climat

Sciences et Avenir fait le point sur l’opération de sauvetage en Californie auprès de 2.000 jeunes lions de mer affamés. Cet échouage serait dû au phénomène "El Nino", autrement dit une hausse de la température de l'eau par rapport à la normale qui impacte la masse de poissons et crustacés dont se nourrissent les lions de mer. Les lionnes de mer doivent aller au loin pour trouver de la nourriture et se trouvent séparées de leurs bébés. A compléter par un diaporama de 20 Minutes qui relate en photos ce sauvetage au long cours.

La biodiversité, ce ne sont pas seulement les animaux : ce sont également les végétaux. Ce sont même les organismes les plus menacés par le grand massacre en cours puisque, rapporte Notre Planète.info, ce sont 70 % des plantes recensées qui se trouvent menacées. Le réchauffement climatique joue son rôle dans ce problème.

Les scientifiques du CNRS ont à cet égard annoncé une très mauvaise nouvelle cette semaine. L’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique, autrement dit le principal gaz à effet de serre. C’est un inventaire mené pendant près de trente années et par une centaine de chercheurs du réseau Rainfor, qui a révélé "que le taux de mortalité des arbres a augmenté de plus d’un tiers depuis le milieu des années 1980, diminuant la capacité de stockage du CO2 par la forêt tropicale".


Planète

Avec le climat, les enjeux de la biodiversité sont les problèmes écologiques les plus fondamentaux du XXIe siècle. Le sujet est crucial car, comme le répètent à l’envie les scientifiques et pour faire simple : sans biodiversité, pas d’humanité. Or aujourd’hui, selon la Liste rouge de l’UICN, un indicateur essentiel pour suivre l’état de la biodiversité dans le monde, on sait qu’une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur huit, plus d’un amphibien sur trois et un tiers des espèces de conifères sont menacés d’extinction mondiale. L’ampleur du phénomène est telle que l’on parle de la sixième grande extinction de masse.

Libération a consacré un papier au projet de loi sur la biodiversité examiné cette semaine à l’Assemblée nationale. Il faut être conscient que la France a la responsabilité de nombreux écosystèmes riches en biodiversité. Nous sommes en effet l’un des dix pays au monde abritant le plus d’espèces à cause de l’outre-mer. 1 057 espèces menacées au niveau mondial sont présentes sur notre territoire. Le problème étant selon Hubert Reeves, le président de l’association Humanité et Biodiversité, dont les propos sont rapportés par Libération que "nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis. C’est nous qui sommes dans le collimateur de cette destruction […] C’est immensément grave et il est grand temps que l’on s’en occupe". Surtout que "seule une petite minorité d’élus à conscience de l’ampleur du massacre en cours" si l’on en croit le député Serge Grouard.

Du reste, selon 20 Minutes, l’Assemblée a déjà rejeté un amendement visant à accorder un statut aux animaux sauvages. Etant donné la gravité du sujet, la réflexion du député Philippe Meunier laisse songeur : "si je prends mon véhicule et qu'une mouche se fracasse sur mon pare-brise, je tue un animal sauvage ?".

Par ailleurs France 3 Bretagne rapportait que l'interdiction du chalutage en eau profonde avait été également rejetée. La pêche en grande profondeur ne concernerait qu'une douzaine de navires français. Pourtant elle détruit les sols marins et met en danger des espèces menacées, tels les requins d'eaux profondes.

Sans doute nos députés auraient-ils dû regarder le diaporama sur la biodiversité baptisé "Rencontres insolites au fond des mers" et mis en ligne par CNRS le journal consacré aux animaux des fonds marins avant de se prononcer afin de retrouver leur sens de l’émerveillement…

En revanche, selon le Monde, l’Assemblée a voté l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes pour 2016 (Weekly vous avait déjà parlé de ces produits responsables pour une large part de la chute vertigineuse de la biodiversité en France). Un vote émis contre l'avis du gouvernement, qui était défavorable à la mesure notamment parce que "le cadre européen ne permet pas une interdiction stricte", souligne le quotidien.

Espérons que cette interdiction restera dans la loi définitive, ne serait-ce que pour les abeilles. Rappelons qu’entre 1975 et 1995, la France produisait 32 000 tonnes de miel par an. Natura Sciences rapportait cet automne que la récolte de miel 2014 était en baisse de 50 à 80 % avec 10 tonnes récoltées. L’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) dressait alors "un bilan catastrophique et alarmant des récoltes de miel". Libération a interviewé à ce sujet Henri Clément, le porte-parole de l’Unaf qui prévient que "face à ce "double langage du gouvernement" sur les pesticides, la colère monte parmi les apiculteurs". A écouter pour plus d’infos : "Une info décryptée" sur Libé Radio.

Reporterre estime carrément que "le projet de loi sur la biodiversité organise la destruction de la nature", qu’il généralise et facilite la "compensation pour perte de biodiversité". Selon le journal écologiste, "cette mesure sert en fait à donner un blanc-seing aux destructions environnementales". De quoi multiplier en toute légalité les Notre-Dame-des-Landes et les Sivens ? Un article engagé et bien argumenté, signé par plusieurs associations de défense de l’environnement. A lire pour se faire une opinion éclairée.

Si vous voulez vous faire une idée plus précise sur l’érosion de la biodiversité, voyez l’entretien vidéo avec Hubert Reeves qui a été mise en ligne par France Ecologie Energie.

Le coefficient de marée sera exceptionnel samedi sur la côte Atlantique : la faune doit s’adapter… 20 Minutes a demandé à Patrick Le Mao, biologiste à la station Ifremer de Dinard, quel impact aura ce phénomène sur les animaux du littoral et de l’estran, cette zone située entre les limites des plus hautes et plus basses marées.

30 000 à 50 000 dollars (de 28 000 à 47 000 euros) : c’est le prix que les chasseurs paient en Afrique du Sud pour tuer des lions blancs aux yeux bleus, des gnous dorés ou encore des antilopes noires. Vous n’avez pas entendu parler de ces animaux ? C’est normal. Selon Libération, des réserves de chasse élèvent ces animaux, rarissimes à l’état sauvage, pour qu’ils servent de gibier.

Même rejeté par sa mère et né dans un zoo, ce lionceau blanc né au Brésil a infiniment plus de chance que la vie lui sourit… Une vidéo attendrissante proposée par 20 Minutes.

La bonne nouvelle de la semaine a été annoncée par 20 Minutes. Ce sont plus de 6.000 lamantins qui ont été recensés en Floride dans les premiers mois de 2015, ce qui prouve que les efforts de protection produisent des effets selon l'Agence locale de protection animale (FWC).

La deuxième bonne nouvelle était, elle, relayée par France 3 Midi-Pyrénées : la commission européenne vient de placer le desman des Pyrénées sous haute protection. Ce petit mammifère semi-aquatique doté d’une petite trompe bénéficie désormais du programme européen Life +. Cette espèce peu connue et très vulnérable devrait ainsi avoir de meilleures chances de survie. Une vidéo permet en outre de découvrir l’étrange animal.

Le coup de cœur de Weely cette semaine : 20 photographies de l’île aux renards, Zao Kitsune (renard se traduit par « kitsune » en japonais). Quelque 100 renards, de six espèces différentes, y vivent en semi-liberté. Publié par 20 Minutes, ce diaporama est accompagné d’autres diaporamas consacrés aux félins ou aux grands singes menacés de disparition.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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